La ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, à la tête d’une forte délégation, a pris part au sommet de la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui s’est tenue du 12 au 14 novembre dernier à Nairobi, au Kenya. Organisé conjointement par les gouvernements du Kenya et du Danemark, en partenariat avec le FNUAP, ce colloque international vise à accélérer le programme d’action de la CIPD qui s’est tenue en 1994 au Caire. Il s’agit ici de promouvoir les droits et l’autonomisation de la femme, en vue d’atteindre les objectifs de développement durable et d’améliorer ainsi l’avenir de l’humanité toute entière. En effet, en 1994, les chefs d’Etat et de gouvernements de quelque 179 pays du monde qui s’étaient réunis au Caire, en Egypte, dans le cadre de la conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), avaient adopté un programme d’action visionnaire, reconnaissant la santé en matière de reproduction, l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes comme des éléments cruciaux du développement durable.  Accélérer le processus de mise en œuvre de ce programme s’avère donc actuellement nécessaire aux pays en voie de développement pour atteindre d’ici 2030 les objectifs de développement durable mis en place par les Nations Unies. C’est du moins le sens de la tenue vingt-cinq ans plus tard de cette conférence internationale sur la population et le développement au Kenya. L’événement a réuni au centre international de conférence Kenyatta de la ville de Nairobi des délégations venues de plus de 100 pays du monde pour discuter et convenir des initiatives permettant de stimuler la mise en œuvre du programme d’action de la CIPD. Le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, accompagné de la princesse Mary Grown du royaume du Danemark, de la vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohamed, du ministre de la coopération danoise, Rasmus Prehn, et de la directrice exécutive de l’UNFPA, Natalia Kanem, a lancé mardi dernier les travaux de cette conférence historique en présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernements parmi lesquels le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, celui de la Somalie, Mohamed Abdillahi Farmajo, le premier ministre des Iles Antigua et Barbade, Gaston Browne, la vice-présidente du Costa-Rica, Epsy Campbell Barr, des ministres, des  parlementaires, des autorités coutumières, des chefs religieux, des acteurs de la société civile, des représentants d’organisations onusiennes et ceux du secteur privé, des groupements de femmes et réseaux de jeunes, des dirigeants d’entreprises, des représentants d’organisations de personnes handicapées, des universitaires et de nombreuses autres personnalités œuvrant pour les droits à la santé sexuelle et reproductive. La ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, était accompagnée de la vice présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, du président de la CNDH, Saleban Omar Oudin, des parlementaires, Safia Elmi et Hassan Omar, des conseillers techniques du MAMCBW et du MFF, respectivement Ousman Houssein Houmed, Houmed-Gaba Maki et Mohamed Ismaël Abdillahi, de la jeune ingénieure Oubah Isman et de l’étudiant Gouled Niman. Lors de la cérémonie inaugurale, le président kenyan, Uhuru Kenyatta, a, dans son discours d’ouverture, appelé à «nouer de nouveaux partenariats» et à «mobiliser le soutien politique pour le financement international et national d’interventions novatrices en faveur des populations». Selon lui, ces assises devront permettre de prendre un nouvel engagement pour compléter le programme inachevé de la CIPD.   Pour sa part, la directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, a lancé des propos marquant la conviction de son organisation quant aux droits reproductifs des femmes et des filles. «Les droits de reproduction sont des droits humains, nous allons les protéger et les défendre», a-t-elle déclaré avec insistance.

Pour cette responsable onusienne la rencontre de Nairobi permet de rappeler à la communauté internationale qu’«une promesse faite doit être une promesse tenue aux filles et aux femmes, les garçons et les hommes, à tout le monde». La ministre Moumina Houmed Hassan a, lors de la deuxième journée de cette conférence,  participé à une session de «déclarations des différents membres Etats et autres Décideurs». A cette occasion, elle a lu devant un parterre de plusieurs délégations du monde la déclaration de la république de Djibouti élaborée lors des assises nationales sur la CPID organisées par son département en octobre dernier au palais du peuple.

Ensuite, la ministre djiboutienne a pris part à un débat sur le «leadership des femmes» dans un panel composé de plusieurs premières dames, de princesses, de femmes ministres et dirigeantes de grandes entreprises internationaux. L’objectif étant de partager l’expérience dans les domaines de l’autonomisation des femmes et le respect des droits humains. La députée et vice-présidente du parlement djiboutien, Safia Elmi Djibril, a quant à elle participé à un panel parlementaire «Santé et Droit Humains» afin de faire le plaidoyer sur la santé de la femme. Les membres de la délégation djiboutienne dont la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, ont participé de leurs côtés à des panels de discussions sur les thèmes : « Dividende et Diversité démographique », «Accélérer les actions et Fin des violences contre les femmes et jeunes filles » ou encore « Jeunes parlementaires », « A Feminist approach to Humanitarian Action » et sur l’éducation « SRHR starts at school », etc.

Rachid Bayleh