Dans la soirée de samedi a eu lieu dans la salle de spectacle de l’Institut Français de Djibouti, un café littéraire. Organisé par l’association du café littéraire Gafaneh en étroite collaboration avec l’IFD, la soirée littéraire a accueilli une foule dense, composé de lycéens, d’universitaires et d’admirateurs de la littérature djiboutienne.

L’émotion était palpable dans la salle de spectacle de l’IFD samedi dernier, un moment d’ échange et de  partage, qui  a permis à deux poètes djiboutiens de présenter leurs premiers recueils, «Bribes de Stances » et « Evanescence », souhaib Ali Youssouf et Mohamed Kamil Issa à la suite de l’analyse de leurs ouvrages par Chehem Watta. Les échanges avec le public ont montré l’importance du travail porté par le Café-Littéraire Gafaneh pour promouvoir les talents djiboutiens.

« Evanescence » est le premier livre de Mohamed Kamil Issa qui porte un regard critique sur la réalité où il nous apprend que rien n’est figé et que tout est brouillard. Un regard lucide sur la société djiboutienne avec ses atouts et ses faiblesses. « Evanescence » c’est à la fois la révolte, le spleen et une mélancolie qui élève au firmament le lecteur et aussi un torrent de conseils avec des vers renversants.

En outre, Mohamed Kamil Issa plus connu sous le sobriquet de Simba est un jeune poète et écrivain autodidacte et bilingue. Fervent lecteur et admirateur des poètes tels que Corneille, Racine et Ronsard, il puise aussi son inspiration dans la littérature médiévale, africaine et la philosophie cartésienne.

Il a pendant longtemps travaillé au camp Lemonnier avant de partir titiller l’aventure sur des plate-formes à Dubaï̈ et à Oman. Le contact de cet autre monde et de la vie de plein air ont fécondé́ son verbe.

Par ailleurs, le recueil de souhaib aborde, un tout autre registre, celle du combat de chaque poète avant d’accoucher ses vers : la peur, le doute, le choix de l’expression du style et bien d’autres formes qui réduisent son verbe. Le poète remet en cause les normes sociales et la jeunesse de notre époque.

Né en septembre 1997, Souhaib Alí Youssouf commence à écrire tôt. En 2009, il remporte un concours de lettres et de poésie en langue arabe et participe à un forum culturel des pays arabes aux Émirats Arabes Unis.

Plus tard en 2012, il achève son premier roman encore inédit à ce jour. En 2015, il décroche son baccalauréat littéraire avec brio et s’oriente vers des études de droit.

En 2016, il figure dans le premier comité exécutif de la Caravane du Livre et travaille aux côtés de plusieurs autres écrivains.

En 2018, il est un membre-fondateur Café-littéraire Gafaneh du premier café à Djibouti qu’il anime jusqu’aujourd’hui.

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