La Société Nationale de Garantie et de Financement de l’Entreprise (SNGFE) du Royaume du Maroc et le Fonds de Garanties Partielles des Crédits de Djibouti (FGPCD), représentés respectivement par leurs directeurs généraux, en l’occurrence M. Hicham Zanati Serghini et M. Aouad Ahmed Aouad Mouti, ont procédé le 1er mars dernier à la signature d’un protocole d’accord dont l’objet premier est le partage d’expériences sachant que la Société Nationale de Garanties et de Financement de l’Entreprise du Royaume du Maroc bénéficie d’une expérience de pratiquement 73 ans et que sa création date de 1949.

A savoir aussi que le Fonds de Garanties Partielles des Crédits de Djibouti a été créé en mars 2016 à l’initiative du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, afin de répondre à la problématique d’accès aux financements bancaires que rencontrent les micros, petites et moyennes entreprises. Cette institution financière dotée de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion enregistre à son actif à ce jour plus d’une cinquantaine d’opérations pour un montant total qui dépasse 220 millions de nos francs.

Pour rappel, les conditions d’accès à la garantie du FGPCD sont les plus simples. En effet, toutes les micros, petites et moyennes entreprises formelles et quelques soient leurs secteurs d’activités peuvent bénéficier de la garantie du FGPCD.

Les types de projets éligibles sont :

– Les projets individuels issus des clients de la micro finance concernant les crédits de 2 à 3 millions FDJ ;

– Les projets de très petites entreprises concernant les crédits de 3 à 10 millions de FDJ ;

– Les projets de petites et moyennes entreprises avec des crédits de 10 à 30 millions de FDJ.

Les caractéristiques des crédits garantis sont :

– Tout type de financement à court terme sous forme de prêt ;

– Tout type de prêt à moyen terme d’une durée maximum de 7 ans destinés à financer des actifs, le besoin en fonds de roulement en matière de création et l’accroissement du besoin en fonds de roulement découlant des investissements en matière de développement.

Le montant maximum des concours éligibles est fixé à 30 millions de Francs Djibouti, par entreprise ou groupe d’entreprises.

Les concours supérieurs à 10 millions de Francs Djibouti sont réservés à des entreprises existantes, présentant un profil financier sain et un montant de sureté approprié.

Les quotités garanties proposées sont :

– 50% de garantie sur les crédits d’équipement accordés à des entreprises de plus de 3 ans ;

– 60% de garantie accordée sur crédits aux nouvelles entreprises créées depuis moins

de 3 ans;

– 60% de garantie accordée aux crédits d’équipement dont la durée est de 24 mois et plus.

Concrètement, le processus de traitement de dossiers est le suivant :

– La demande de financement est déposée auprès d’une banque de la place ;

– La banque étudie le dossier ;

– Une fois l’accord de la banque obtenu,

celle-ci transmet le dossier au FGPCD ;

– Le FGPCD effectuera une contre analyse

du dossier ;

– Une fois l’accord du FGPCD obtenu, la garantie est octroyée à la banque ;

– Enfin, mise en place du crédit.

En conclusion, le FGPCD, qui a pris dans un délai très court une autre dimension, est en train de s’imposer dans le secteur financier en apportant des réponses des plus concrètes pour continuer à donner les impulsions nécessaires à l’initiative privée en encourageant la création, le développement et la modernisation des entreprises.

Le FGPCD appuie également le développement social à travers notamment la garantie des prêts des CPEC Djibouti.

L’ambassadeur de Djibouti au Royaume du Maroc, accompagné d’une forte délégation composée de ses principaux conseillers ont assisté à la cérémonie de signature entre les deux institutions de financement, djiboutienne et marocaine.

A noter que Mme Choukri Abdillahi Mohamed et M. Ali Silaye Abdallah, respectivement présidente et vice-président du Conseil d’Administration du FGPCD, ont honoré de leur présence la signature de ce protocole d’accord.