La Corne de l’Afrique subit des infestations récurrentes et de plus en plus dévastatrices et sans précèdent de criquets pèlerins depuis fin novembre 2019. Leur ampleur est la plus grave depuis 25 ans et pourrait encore être aggravée les mois à venir.

À l’instar du reste des pays, la république de Djibouti a connu cette invasion et les pertes agro-pastorales causées par cette invasion du criquet pèlerin ont été estimées à 6,5 Millions USD à Djibouti, et les besoins de relèvement des six régions affectées (Arta, Dikhil, Ali-Sabieh, Tadjourah, Obock et la périphérie de la ville de Djibouti) ont été estimés à 8 Millions USD.

Suite à un appel d’assistance à la communauté internationale lancé par le Ministère de l’agriculture, de l’eau, de la pêche, de l’élevage et des ressources halieutiques (MAEPE-RH), les fonds ont été levés par les partenaires de ressources, notamment la Banque Mondiale.

Le projet mis en place et intitulé «Projet de réponse d’urgence de lutte contre les Criquets pèlerins à Djibouti» a pour objectifs, entre autres, d’améliorer les techniques d’opérations, de prospections et de lutte antiacridienne et également de mettre en place un système de réponse d’urgence de lutte antiacridienne. Les activités font appel aux choix, stockage, transport et utilisation de pesticides et exigent alors des mesures techniques pour atténuer leurs risques environnemental et social.

De ce fait, le MAEPE-RH, chargé de l’exécution du projet et la Banque Mondiale en tant que partenaire de ressources, ont fait appel à la FAO, étant donné son expertise dans le domaine de la lutte antiacridienne. Dans ce cadre, une partie du financement sera mise en œuvre par la FAO en collaboration avec le MAEPE-RH à travers l’Unité de gestion de projet.

C’est dans ce contexte qu’une Convention a été signée par le Représentant de la FAO à Djibouti, Dr Pissang Tchangai Dademanao et le ministère de l’agriculture représenté par son  secrétaire Général Mr Ibrahim Elmi pour contribuer à la mise en place d’un dispositif approprié de lutte afin de déclencher une réponse rapide et efficiente à toute invasion acridienne pour protéger efficacement les moyens d’existence et d’empêcher des dégâts importants sur les productions agricoles et les pâturages.

N.Kadassiya