Signature sous l’égide du ministre délégué chargé de la décentralisation des contrats de subventions entre les cinq conseils régionaux et Expertise France pour un montant global de 375 000 000 de FD.
Le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali a présidé jeudi dernier dans la salle de conférence de son département la cérémonie de la signature des 2ème contrats de subventions au titre de cette année 2021 entre les 5 Conseils régionaux et Expertise France, l’Agence d’exécution du programme d’appui à la décentralisation et aux initiatives locales, financée par l’Union européenne. La cérémonie s’est déroulé en présence du chargé d’Affaires de la délégation de l’Union européenne, M. Fabrice Basile, du directeur général adjoint en charge des opérations d’Expertise France, M. Hervé Conan en mission de travail à Djibouti, des présidents des cinq conseils régionaux, du chef de projet Expertise France, M. Thibaud Gaubrie et des membres de son équipe, d’un représentant de la direction des financements extérieurs du ministère de l’économie et des finances et enfin des hauts cadres du ministère délégué chargé de la décentralisation.
Dans son allocution d’introduction, le ministre délégué chargé de la décentralisation, S.E. M. Kassim Haroun Ali a d’emblée souligné que le contrat annuel entre les conseils régionaux et Expertise France, portant sur la mise en œuvre des investissements alloués aux premiers dont les montants sont prévus d’être plus conséquents au fil des années, vise à créer les conditions d’un développement authentique piloté par les acteurs du territoire et par le territoire lui-même selon leurs spécificités.
Le ministre délégué a souligné que l’intérêt de cette approche de développement est qu’au-delà de la promotion économique, elle vise l’inclusion sociale et la participation citoyenne dans la gouvernance locale et la gestion durable des écosystèmes.
Mettre les populations bénéficiaires au cœur de développement et de la bonne gouvernance
Le ministre délégué a mis l’accent sur ces dimensions, lesquelles mettent les populations bénéficiaires au cœur du développement, mais aussi de la bonne gouvernance locale. Selon le ministre, celles-ci doivent guider l’élaboration et la mise en œuvre de tout projet d’investissement.
Pour Kassim Haroun Ali, c’est à ces niveaux qu’est engagée la responsabilité du ministère délégué chargé de la décentralisation, en charge du déploiement de la feuille de route de la décentralisation sur l’ensemble du territoire et la coordination des interventions dans les régions. « Elle doit se déployer avec exigence, fidélité et vigueur parce que le MDCD doit veiller sur l’équilibre entre l’intérêt de la décentralisation, du développement local et de la bonne gouvernance » a-t-il martelé.
Le ministre délégué a précisé que son département veillera
* au caractère participatif et inclusif des projets financés, lesquels doivent être porteurs de l’équité et de l’équilibre,
* à leur conformité à la stratégie nationale de la décentralisation, y inclus les documents d’orientations politiques comme « Djibouti-Ici » et « Djibouti vision 2035 » ;
* à la cohérence des projets d’investissements avec la stratégie nationale des ministères sectoriels, dans les soucis d’éviter à tout prix des doublons.
Le développement de nos régions: une des priorités nationales de la politique du chef de l’État
Le ministre Kassim Haroun Ali a profité de l’occasion de cet événement pour rappeler que le chef de l’Etat S.E. M. Ismaïl Omar Guelleh accorde une grande importance à la décentralisation. « En témoigne le changement du statut du département de la décentralisation au cours du dernier remaniement. Il est passé du secrétariat d’Etat à celui du ministère » a-t-il dit
Il a ajouté que le développement de nos régions par le biais de la mise en valeur des potentialités de chacune d’entre elles, constitue une composante importante des priorités nationales de la politique du chef de l’État. Selon le ministre délégué, il s’agit d’une part de corriger un développement déséquilibré entre Djibouti-ville et les régions de l’intérieur hérité de la période coloniale et d’autre part de promouvoir un développement équilibré et durable.
Enfin, le ministre délégué a remercié dans son intervention l’Union européenne, bailleurs de fonds du programme ADIL et Expertise France, agence d’exécution dudit programme.
Félicitations et engagements des partenaires de se tenir aux côtés du nouveau ministre
Le directeur des opérations d’Expertise France M. Hervé Conan a ensuite pris la parole pour présenter tout d’abord, au nom de son Agence et en son nom personnel ses félicitations au ministre pour sa récente nomination à la tête du département chargé de la décentralisation. Il a lui aussi relevé, tout comme le ministre, le changement à l’occasion du dernier remaniement du statut du département en charge de la décentralisation, lequel est passé du secrétariat d’état à ministère comme preuve de l’importance accordée par le chef de l’État à la décentralisation. Il a assuré le ministre de la disponibilité d’Expertise France à accompagner son département pour que celui-ci puisse assumer pleinement ses missions.
Le chargé d’Affaires de la délégation de l’Union européenne, M. Fabrice Basile, a, quant-à-lui, également félicité, au nom de l’Union européenne, celui de son ambassadeur et en son nom propre, le ministre pour sa récente nomination à la tête du ministère délégué chargé de la décentralisation. Il a ensuite précisé que le projet ADIL constitue un engagement fort de l’Union européenne partenaire pérenne de Djibouti au bénéfice des djiboutiens. Après avoir énuméré le montant global et par région des subventions d’investissement à nos régions, il a souligné que cet engagement est précieux et que leur traduction sur le terrain « sera, a-t-il dit le signe de notre réussite commune ».
Des ressources d’investissements d’un montant global de 375 000 000 de francs Djibouti
La signature des deuxièmes contrats entre les conseils régionaux et Expertise France a porté sur la mise à la disposition des premiers des ressources d’investissements d’un montant global de 375 000 000 de francs Djibouti, plus de 75 000 000 par région pour financer des projets d’infrastructures dans les domaines du développement économique et social, de l’accès à l’eau et du renforcement des services de l’administration régionale.
Les premiers contrats de subventions signés le 3 février de cette année entre les collectivités locales et Expertise France, au titre de rattrapage de l’année 2020, portaient sur la réalisation de deux petits projets sous leur maîtrise d’ouvrages pour un montant d’environ 10 millions de francs Djibouti par région.
Les infrastructures réalisées dans le cadre de ces premiers investissements vont être inaugurées ces jours-ci.
Et sur la durée du programme, ce sont environ 260 millions de francs Djibouti qui seront octroyés à chacune des régions pour financer des projets de développement localement.
En plus d’être une manne financière, la mise en œuvre des projets d’infrastructures à travers ces subventions sont un outil d’apprentissage par la pratique pour les collectivités locales en termes de maitrise d’ouvrage. En effet grâce à l’appui technique d’Expertise France, celles-ci devraient renforcer leurs capacités des gestion de projet en termes de programmation, de planification, de mise en œuvre, de suivi budgétaire et de travaux.