« Au bout d’un mois d’épidémie dans notre pays, près de 8 144 tests effectués, 846 cas recensés et environ 102 patients guéris, force est de constater que nous sommes encore dans la phase ascendante de la pandémie.

Nous constatons également que les cas contacts sont d’autant plus nombreux, ce qui nous montre que le confinement n’est pas respecté par tous et que malheureusement beaucoup de nos compatriotes prennent encore cette maladie à la légère.

Notre stratégie depuis le début a toujours été de Tester, Tracer et Traiter les cas de COVID 19 sur notre territoire le plus tôt possible afin d’éviter des complications qui leur seraient potentiellement fatales.

Nous n’avons ménagé aucun effort dans ce sens. Le personnel soignant et les personnes en charge du dépistage travaillent sans relâche nuit et jour. Les forces de l’ordre, quant à elles, sont également sur le terrain que ce soit pour retracer les contacts ou pour faire respecter le confinement.

Nous avons plus de 700 personnes en traitement que nous avons jusqu’à présent réussi à garder en dehors des structures hospitalières le plus couramment utilisé par les patients non-COVID.

Face à la multiplication des cas, nous rendons de nouveaux sites opérationnels. Cependant, si la progression continue à ce rythme, nous allons bientôt arriver à un stade où nous pourrions arriver à saturation.

Malgré tout, certains d’entre vous semblent ne pas prendre en compte tous ces efforts ni le travail de nos concitoyens qui n’ont, pour certains d’entre eux, eu aucun répit depuis plus d’un mois. Vous continuez à circuler, à ne pas observer les distances minimums, à ne pas vous isoler et à propager la maladie.

Pour l’instant, grâce à Dieu, nous n’avons pas un nombre de décès important et c’est ce que nous voulons éviter le plus possible.

Néanmoins, si les comportements ne changent pas, à quoi bon ? À quoi bon si les personnes testées négatives peuvent se faire contaminer à peine leur résultat obtenu ? À quoi bon faire souffrir tous nos concitoyens qui vivent de leurs revenus journaliers en les condamnant à arrêter leurs activités parce que certains d’entre vous veulent aller voir un ami ou rendre visite à un proche ?

Nous n’avons que deux choix qui se présentent à nous : soit, nous arrêtons de tester et nous attendons que les cas graves arrivent dans les hôpitaux. Soit, nous continuons à rester confiner et nous n’avons pas ou peu de cas graves et nous arrivons à réduire le nombre de cas rapidement.

Je sais que beaucoup d’entre nous voudraient que nous puissions retrouver un semblant de normalité le plus vite possible sans mettre en danger nos vies ni celles de nos proches.

Mais si les comportements ne changent toujours pas, je prendrais des mesures encore plus contraignantes. Et cela pourrait aller jusqu’à l’instauration d’un couvre-feu, qui serait alors la seule solution pour anéantir la propagation du virus.

Je vous le dis avec gravité, la progression des nouveaux cas semble préoccupante et nous oblige de relever le niveau de la riposte. Donc, il vous appartient de faire partie de la solution et non du problème.

Mes chers compatriotes, je vous le dis et vous le répète, la seule et l’unique solution contre cette pandémie mondiale demeure à ce jour le strict respect du confinement. »