La société nationale du Croissant-Rouge de Djibouti et le Comité International de la Croix-Rouge ont conjointement organisé le mercredi 27 novembre 2019 au camp d’entrainement de Maryama dans le district d’Arta, une séance de sensibilisation au Droit International Humanitaire (DIH) pour les officiers et les sous-officiers  du bataillon Hill 7 en partance pour la Somalie dans le cadre des opérations de maintien de la paix au sein d’AMISOM.

Pour être respecté, le droit international humanitaire (DIH) doit être connu. Ainsi l’obligation de faire connaitre le DIH est fondée sur l’idée qu’une bonne connaissance des ses règles constitue un facteur essentiel de son application effective, et, par conséquent, de la protection des victimes des conflits armés.

C’est dans l’optique de promouvoir les grands concepts inhérents au Droit International Humanitaire DIH que le CRD et le CICR ont, avec l’appui du haut commandement des Forces Armées Djiboutiennes, initié cette séance de sensibilisation en faveur de vingt-deux officiers et sous-officiers, commandant les différentes unités du bataillon Hill 7 qui auront à leur charge 450 soldats bientôt déployés en Somalie.

En effet, le DIH  appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés » est d’une importance telle, qu’il permet aux militaires de s’outiller sur les dispositions relatives à la protection des personnes qui ne participent pas, ou plus aux combats et à la restriction des moyens et méthodes de guerre. Les participants ont été longuement sensibilisés  aux conséquences humanitaires découlant des opérations militaires qu’ils auront à mener prochainement sur le terrain.

Le Droit International Humanitaire pose 5 principes fondamentaux, à savoir :

– L’humanité : il impose le DIH comme droit pragmatique au cœur du conflit pour concilier nécessités militaires et humaines,

– La distinction : les parties à un conflit armé doivent faire la distinction entre la population civile et les combattants, de même qu’aussi entre les biens de caractère civil et les objectifs militaires. Le respect de ce principe est indispensable pour assurer la protection des civils,

– La proportionnalité : les parties à un conflit doivent prendre les précautions possibles quant au choix des méthodes et moyens de guerre en vue d’éviter ou de réduire au minimum les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractère civil qui pourraient être incidemment,

– La Précaution : « les opérations militaires doivent être conduites en veillant constamment à épargner la population civile, les personnes civiles et les biens à caractère civil » (art 57 Protocole Additionnel,

– Le Principe d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles

Parallèlement à cette sensibilisation, ils ont été briefés sur les activités humanitaires que mène la société nationale du Croissant-Rouge de Djibouti et sur l’assistance offerte aux personnes touchées par les conflits qui sont présentes sur le territoire djiboutien dans les camps de réfugiés. Ils ont également été informés sur le mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de ses principes, ses valeurs et ses idéaux.

Il va sans dire que ses officiers et sous-officiers qui ont pris part à cette sensibilisation, ont accueilli avec enthousiasme cette session et n’ont pas manqué de souligner l’utilité et le caractère primordial des informations qu’ils ont reçu. S’en est suivie une longue séance de questions-réponses et un débat animé.

Le  commandant  Abdillahi  Moussa, commandant de la force Hill 7, a  remercié le Croissant-Rouge de Djibouti et le CICR pour cette journée qui a été instructive pour les militaires.