Le ministre de la défense chargé des relations avec  le parlement, Hassan Omar Mohamed, a présidé le 24 juin dernier à l’institut des études diplomatiques du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale la séance solennelle d’ouverture d’un séminaire francophone de maintien de la paix.

La séance d’ouverture de ce séminaire de deux jours s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeur représentant permanent auprès de l’union  africaine et de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Boubacar Issa Abdourahman, de la coordinatrice du système des Nations Unies à Djibouti, Barbara Manzi, d’un membre du département des opérations de paix de l’ONU, Ilias Lamdouar, ainsi que de plusieurs représentants du corps diplomatique accrédité à Djibouti et d’officiers supérieurs de l’armée et de la police.

L’organisation de ce séminaire répond au souhait des pays organisateurs de soutenir tous les pays francophones engagés dans les opérations de maintien de la paix sur le continent africain dans le but de renforcer leurs compétences face aux nouveaux aléas auxquels sont confrontés les casques bleus dans les cinq missions à haut risque, à savoir : MINUSMA, MINUSCA, MONUSCO, UNMISS et UNAMID, mais aussi l’AMISOM.

A ce titre, apparait la pertinence de cette rencontre afin de partager les expériences et les perspectives sur les différents concepts qui régissent le maintien de la paix particulièrement dans ses volets de génération des forces, de formation, de choix et d’emplois des équipements appropriés et de conduite et discipline notamment dans les cas d’abus et d’exploitation sexuelle.

Cet atelier doit servir de base au renforcement de la compréhension de ces défis dans la perspective d’une meilleure préparation des capacités opérationnelles. L’objectif du séminaire  étant de cibler  les personnels militaire, policier et civil, au niveau opérationnel comme décisionnel, avec un accent qui sera à l’avenir de plus en plus mis sur la participation des femmes.

Dans un discours prononcé à cette occasion, le représentant de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF), Boubacar Issa Abdourahman, a déclaré : « c’est un sentiment de fierté qui m’accompagne puisque c’est la première fois qu’un tel séminaire est proposé en langue française par le service intégré de la formation (ITS) du département des opérations de paix (DOP) de l’ONU. A cet égard, je tiens à remercier toutes les parties prenantes qui ont rendu notre rencontre possible : Djibouti, pour avoir pris l’initiative d’organiser ce séminaire, l’ITS, pour sa disponibilité à animer le séminaire, le Canada et l’Irlande qui, aux côtés de l’OIF, ont également apporté leur soutien financier, et enfin le PNUD, pour son appui logistique ».

Il a ajouté : « il faut en effet comprendre que les OMP constituent un enjeu de premier ordre dans l’espace francophone, cela pour plusieurs raisons que je rappelle  brièvement : tout d’abord quelques chiffres : plus de la moitié des 14 OMP de l’ONU sont déployées dans notre espace, les plus grandes opérations sont également dans l’espace francophone avec environ deux tiers du personnel total des missions qui  y sont déployés. Ensuite, nous savons que la maîtrise du français, lorsqu’il s’agit de la langue du pays hôte, est essentielle en ce qu’elle garantit plus d’efficacité des OMP dont les mandats sont multidimensionnels et de plus en plus orientés sur des missions de consolidation de la paix. Enfin, la participation à une OMP est un vecteur à la fois de rayonnement politico-diplomatique et de modernisation des appareils nationaux de défense et de sécurité ».

Dans son allocution, le ministre de la défense, Hassan Omar Mohamed, a, quant à lui, mis l’accent sur le fait que l’organisation de ce séminaire à Djibouti  « illustre la volonté des différents pays à œuvrer de concert avec les Nations Unies, les organisations régionales et la communauté internationale pour faire du maintien de la paix un outil essentiel de résolution des conflits, en particulier sur ce contient où se déroule en ce moment un grand nombre des missions de paix de l’ONU». Il a poursuivi en indiquant : « pays contributeurs, les pays d’Afrique francophone fournissent également de manière substantielle des troupes, des observateurs militaires et des policiers individuels aux différentes missions déployées à travers le monde. Des milliers de casques bleus originaires de ces pays participent aux missions onusiennes, et à titre d’exemple, la république de Djibouti déploie ses troupes dans deux pays de l’Afrique, à savoir la Somalie dans le cadre de l’AMISOM et le Darfour, au Soudan ».

Zouhour