Le secrétariat d’Etat chargé de la décentralisation vient de publier son bulletin annuel numéro 3 intitulé « la décentralisation » : une mine d’informations sur  un processus qui évolue lentement mais sûrement.

Dans le titre de l’éditorial écrit par notre ancien collègue Aramis Houmed Souleh, qui est le directeur de la publication de cette revue, le ton est donné : « renforcer la communication pour une meilleure appropriation et participation de l’ensemble des parties prenantes, gages de la réussite du processus de décentralisation ».

On l’aura compris, ce département mise sur la communication pour associer les différents acteurs de la décentralisation  et à ses partenaires à  ce processus qui engage presque tout monde.  En  format A4 et en quadrichromie, le bulletin de la décentralisation  se veut une vitrine, une passerelle d’échange d’informations, mais aussi un espace de débat et de réflexion.

Dans son mot le secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation Hamadou Mohamed Aramis   rappelle d’emblée : «  en créant  un département ministériel entièrement dédié à la décentralisation en 2016,  le président de la République a clairement tracé la priorité  qu’il entend donner à la gestion de proximité . On connait tous les avantages d’une telle politique axée sur le terrain et sur la participation directe des communautés  à l’amélioration de leurs conditions d’existence».

Nul doute, la décentralisation est au cœur des actions du gouvernement.  Mais quelles sont les avancées dans  ce domaine  ces dernières années ?  Déconcentration,  transferts de compétences et fiscalité locale sont les locomotives de la décentralisation, selon les mots de M. Hamadou Mohamed Aramis. Même si une large partie de ce bulletin est consacrée aux activités et compte- rendus des activités de ce département au niveau national ou international, ll donne aussi la parole aux partenaires  de la mise en œuvre de la décentralisation,  mais  aussi les acteurs nationaux et régionaux qui pour certains n’hésitent pas à pointer du doigt certaines carences  et autres dysfonctionnements. A l’instar de Mme Ileya Ismail Guedi  de l’UDJ-PDD, cheffe de file de la coalition de l’opposition siégeant à l’Assemblé Nationale  qui s’exprime sur ce  sujet: « ma plus grande préoccupation porte sur la déconcentration et le transfert des compétences qui ‘ont pas encore  tout à fait abouti. Je demande au gouvernement de faire l’évaluation générale  de la politique de la décentralisation  pour voir exactement où nous en sommes. »

Entre autres les acteurs nationaux et régionaux saluent les avancées dans ce domaine comme le préfet de la région d’Arta, Mohamed Cheiko Hassan, qui suggère qu’il «faudra renforcer les capacités de l’administration des préfectures et des conseils régionaux par un meilleur déploiement des services de l’Etat, du personnel et des moyens matériels et financiers ainsi que le renforcement des capacités  des ressources humaines de façon à leur permettre d’accomplir les missions qui leur sont dévolues et de prendre l’initiative dans un objectif d’efficacité et d’efficience ».

En s’inspirant de l’expérience de certains pays comme le Benin et le Maroc,  mais aussi en misant sur la formation et le renforcement des capacités des acteurs locaux,  le secrétariat chargé de la décentralisation effectue régulièrement des immersions dans le pays profond pour s’imprégner des réalités locales  et ainsi répondre un tant soit peu aux doléances des populations.

La décentralisation, ce grand chantier est un long  processus  qui nécessite patience et persévérance.  En tout cas le SED est sur le bon chemin. Aux autres départements de lui emboiter le pas pour une meilleure communication de leurs actions.

Kenedid Ibrahim