Jeudi dernier, au palais du peuple, le ministère de la santé, en collaboration avec l’OMS a organisé un atelier de validation de la Stratégie Nationale de lutte contre la Tuberculose. Ledit atelier a vu la participation du Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr.Salah Banaoita, du Représentant de l’OMS à Djibouti, Dr. Ahmed Zouiten, ainsi que des participants issus du Programme Nationale de Lutte contre la Tuberculose, mais aussi un parterre d’officiels dont des spécialistes de la Tuberculose et d’autres issus d’horizon divers.
L’atelier de jeudi dernier a démarré par une présentation des objectifs et les différents axes d’intervention de la Stratégie nationale de lutte contre la Tuberculose. C’est le Docteur Farhan Ali, coordinateur du PNLT qui s’est chargé de l’exercice, présentant ainsi les tenants et aboutissants de ladite stratégie.
Dans ce cadre, le coordinateur a passé en revue, les différentes étapes du processus d’élaboration, de la rédaction de la stratégie. Dans la foulée, le Dr. Farhan Ali n’a pas manqué de souligner les données de surveillance de 2019, tout en mettant en exergue les défis et enjeux contenus dans cette stratégie.
Par la suite, les participants n’ont pas manqué de poser des questions axées autour du processus d’élaboration de la stratégie mais aussi de son mode financement.
Le Dr. Farhan Ali ainsi que les spécialistes invités à l’occasion ont tour à tour satisfait la curiosité des responsables et des participants réunis pour l’occasion.
A l’issue de cet exercice, les responsables du ministère de la Santé ont prononcé des allocutions et c’est le Secrétaire général du ministère de la Communication, le Dr.Salah Banoita qui a d’emblée félicité les équipes techniques du programme nationale de lutte contre la Tuberculose qui ont réalisé cette stratégie.
Cette stratégie devra être ‘’la riposte nationale quant à la lutte contre ce fléau’’ a marteler le Secrétaire général.
‘’Tout un chacun devra se servir de cette stratégie comme cheval de bataille en matière de lutte contre la tuberculose’’ a indiqué le responsable.
Comme le Secrétaire général du ministère de la Santé, le Président du Comité de coordination multisectoriel interpartenariat, Ahmed Saad a appelé ‘’ la mobilisation de tous les partenaires pour le financement de cette riposte nationale’’. La lutte contre la tuberculose dépendra du financement de cette stratégie ont déclaré tour à tour les deux responsables.
Pour sa part le représentant de l’OMS à Djibouti a dit souhaité ‘’ un monde dans lequel l’accès aux soins de santé est reconnu comme un Droit humain universel et non un privilège pour ceux qui peuvent se le procurer ou se le payer et j’espère qu’un jour proche, ce rêve se réalisera ici sur cette terre pour toutes les Djiboutiennes et les tous les Djiboutiens.’’
Avant de conclure, le Dr. Zouiten a indiqué qu’il restait persuadé que ‘’l’accès universel ne peut être réalisé sans une attention particulière au programme de lutte contre les maladies prioritaires. Le Programme de lutte contre la Tuberculose à leur tête’’.
La parole au…Dr.Ahmed Zouiten
Représentant de l’OMS à Djibouti
‘’Soyons ambitieux, mettons fin à la Tuberculose’’
‘’Tout en reconnaissant les progrès réalisés dans la lutte contre la Tuberculose durant les 4 dernières années et qui ont permis aux taux d’incidence de la TB de passer de 620 en 2014 à 378 en 2015 et à 269 cas pour 100.000 habitants en 2017, Djibouti continue à avoir une incidence de Tuberculose parmi les plus hautes. Et pour cela l’OMS s’engage aux côtés de Djibouti pour accélérer les efforts de lutte contre la TB afin de réaliser de meilleurs indicateurs. Soyons ambitieux, mettons fin à la Tuberculose.
Pour atteindre cet objectif, il faut œuvrer pour une réduction de la mortalité de 75% sur les 4 prochaines années avec des nouvelles infections de 50% sur la même période. Il faut également assurer que 90% des personnes atteintes de tuberculose seront diagnostiquées à l’aide de diagnostiques rapides recommandés par l’OMS et que 90% des personnes atteintes de tuberculose sont en mesure d’accéder au traitement ; y compris des schémas les plus récents, meilleurs et plus sûr pour les personnes atteintes de tuberculose pharmaco résistante.
Nous devons financer pleinement la recherche active et agressive des contacts et des porteurs des formes latentes et veiller à ce que la tuberculose soit diagnostiquées et traitées plus tôt, et mettre en œuvre des programmes pour s’assurer que toutes les personnes exposées et porteuses de formes latentes soient mieux soutenues par le traitement préventif.
Aussi, il est important d’entreprendre une campagne de sensibilisation pour informer nos communautés sur les risques liés à la tuberculose et les moyens pour s’en prémunir.
Enfin, il s’agira de renforcer la prise en charge des cas de Tuberculose ainsi que ceux porteurs des formes résistantes pour assurer un taux de réussite du traitement à 90% et avec un meilleur taux de réussite pour les formes pharmaco résistantes’’.