Par notre envoyé spécial à Addis-Abeba Arteh Abdourahim
Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a regagné hier, en début d’après-midi le pays, au terme de sa participation aux travaux du 32ème sommet de l’Union africaine (UA) qui a eu lieu à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
L’ordre du jour de ce 32ème sommet de l’UA était dédié au sort des réfugiés, de migrants et de déplacés internes en Afrique.
Plaidoyer du Président Guelleh en faveur de l’éradication des causes à l’origine des déplacements de populations.
Le chef de l’Etat djiboutien et ses pairs africains ont discuté des voies et moyens susceptibles de remédier aux causes à l’origine des déplacements de populations, notamment les conflits armés.
La participation du Président Guelleh à cette réunion a été marquée par l’importante allocution qu’il a faite. “Notre responsabilité à tous est de mettre en oeuvre les politiques adaptées qui permettent à terme non seulement de venir en aide à ces personnes mais aussi d’enrayer les différents facteurs de risque qui les fragilisent”, avait-il martelé avec insistance du haut de la tribune officielle.
Vers une facilitation des investissements dans le secteur de la santé. Avant de regagner notre capitale, le Président de la République a pris part au forum sur la santé et les affaires en Afrique qui s’est tenu dans la matinée d’hier à Addis-Abeba, en marge du 32ème sommet de l’UA.
Deux autres dirigeants ont été également invités à ce forum. Citons en l’occurrence le Premier ministre éthiopien, Aby Ahmed et du Président botswanais, Mokgweesti Masisi.
Premier du genre, le forum a regroupé les principaux décideurs africains qui ont exploré les possibilités susceptibles de catalyser la croissance de l’économie du continent. Lesquelles seraient sous forme de partenariats commerciaux à des fins d’investissements dans le secteur de la santé.
Investir dans les systèmes de santé africains est une occasion d’accélérer le développement et la croissance économiques, de sauver des millions de vies, de prévenir les handicaps permanents et de rapprocher les pays de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Africa Busness : Health Forum est la vision de GBCHealth, de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) et de la Fondation Aliko Dangote, avec pour objectif de renforcer le leadership des entreprises et les partenariats, et de faciliter les investissements afin de changer le visage des soins de santé en Afrique.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le chef de l’Etat djiboutien a d’emblé déclaré ‘’qu’ aucune nation ne peut prétendre à un développement économique sans une population en état de complet bien-être physique, mental et social’’. Citant l’exemple de son pays, le Président Guelleh a expliqué que son gouvernement a placé au cœur de ses priorités une santé équitable et accessible pour tous. Ainsi, la part du budget national consacré aux dépenses de santé n’a cessé d’augmenter afin de se rapprocher des engagements de la déclaration d’Abuja de 2001. ‘’En dépit de ces efforts déployés, une grande partie de la population continuait à être exclue de l’accès aux soins de qualité. Avec l’introduction du système de participation élargi à l’ensemble des bénéficiaires permettant de recouvrer, en partie, les coûts de la santé, c’est une partie et non des moindres des frais de soins de santé qui revenait à la charge des patients ou de leurs familles’’, a dit le chef de l’Etat.
“Aussi pour corriger cet état de fait, et dans l’optique de promouvoir le droit à la santé pour tous, sans discrimination et sans iniquité et aussi dans l’optique de lutter contre la pauvreté, la République de Djibouti s’est dotée d’un système d’assurance maladie universelle (AMU). La particularité de ce système étant la généralisation du tiers-payant. Ce qui a permis de supprimer toutes les barrières financières à l’accès aux soins de santé’’, a affirmé le Président Guelleh devant ses homologues africains. (Lire le discours du Président en Der)
De son côté, la secrétaire exécutive de l’UNECA, Vera Songwe, a déclaré que « La Commission jouera un rôle dans la conception et la mise en œuvre de cadres politiques relatifs au financement des soins de santé par le biais de partenariats public-privé et du secteur privé.»
Et d’ajouter « En nous appuyant sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), cela encouragera également les investissements transfrontaliers dans le secteur de la santé, en particulier dans le secteur pharmaceutique».
Le forum a pris fin avec le lancement de la Coalition africaine des entreprises pour la santé (ABCHealth). Celle-ci mobilisera un noyau de champions du secteur privé via une plateforme coordonnée visant à améliorer les résultats en matière de santé et à façonner les systèmes de santé en Afrique.