Dans cette nouvelle rubrique, nous aborderons aujourd’hui le thème des habits portés par les femmes djiboutiennes. Entre le traditionnel boubou, les abayas de plus en plus à la mode et les robes, la tenue vestimentaire de la femme djiboutienne a bien évolué au fil du temps…

« Dis-moi ce que tu portes et je te dirais qui tu es » peut se résumer en somme la femme djiboutienne. Pour rappel, dans notre pays, nos grands-mères arboraient fièrement le Chador, avec un joli voile noir sur le visage. Ce mélange de culture qui nous venait surement du Yémen, donnait à nos aïeules un certain charme caché derrière ce grand-voile en satin noir. Surtout réservé aux femmes mariés et d’un certain âge, les plus jeunes pouvaient s’habiller avec des robes courtes sans manches, en pantalon pattes d’éléphants, en short, bref aucune restriction vestimentaire n’était de mise.  

Puis avec le temps, la femme djiboutienne, s’est peu à peu couverte de plus en plus. Maintenant pour aller au travail,  c’est forcément vêtue d’un boubou ou d’un jilbab, ou  d’une robe longue accompagnée d’un voile assorti.  

Pour comprendre encore plus ce phénomène, il suffit de se mettre devant les lycées où à la sortie des cours, où une horde jeunes filles toutes habillées de abayas noires se regroupent .Plus rien ne les différencie les unes des autres. Est-ce par pudeur, ou par tradition ? Plus par tradition, que par pudeur, les parents djiboutiens préfèrent savoir leurs filles habillées décemment pour aller à l’école qu’autre chose.  Alors petit à petit, les abayas sont devenus les vêtements préférées des jeunes étudiantes.

Dis-moi ce que tu portes et je te dirais qui tu es

Pour comprendre ce phénomène, il suffit de se rendre dans un mariage arabe.  A leurs entrées, les femmes sont toutes couvertes de la tête aux pieds. Par pudeur et par respect de notre religion, elles n’osent sortir découvertes de chez elles. Une fois sur les lieux du mariage qui se déroule bien sur entre femmes, elles rangent toutes leurs abayas dans leurs sacs et elles se découvrent tranquillement sous les yeux de leurs amies. Aucun homme n’est autorisé à rentrer dans ces antres uniquement réservés aux femmes. Donc une chose est sure, on peut être très chic et très bien maquillées sous le niqab et le jilbab.

Le Diraac, l’ami de toutes les femmes

Mais s’il existe quelque chose de commun à toutes les femmes djiboutiennes, c’est bien le boubou ou le Diraac en somali. Qu’il coute plus de 30 000 ou juste 5 000 dj, le boubou est à la portée de toutes les bourses. Pour aller à un mariage, au travail, à des funérailles, bref, n’importe où, il est toujours de sortie. Et le plus génial, c’est qu’il est adapté à toutes les morphologies. Petites, grandes, grosses, minces, toutes les formes peuvent l’enfiler.

Génial, non ? Mais pour celles, adeptes des régimes strictes, le Diraac est un faux ami, car très ample, vous ne verrez pas les changements de votre corps, alors dans ce cas, il est à bannir.

Par ailleurs, le Diraac reste le symbole de la femme djiboutienne. Toutes les femmes qui vivent dans les contrées les plus reculées du monde en ont. Pour une femme djiboutienne, le Diraac est synonyme d’élégance, de glamour et de chic. Et puis quoi de plus beau ?

N. Kadassiya