
Sous l’égide du Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le gouvernement djiboutien a tenu hier à la Primature sa troisième réunion de suivi du Plan national de riposte à la sécheresse, une urgence déclarée conformément aux directives du Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh.

Autour de la table, une dizaine de ministres : Économie, Solidarité, Affaires étrangères, Intérieur, Défense, Agriculture, Décentralisation, Environnement et Santé, mais aussi les principaux secrétaires généraux et les proches collaborateurs du Premier ministre. Objectif : évaluer, ajuster et accélérer la réponse nationale face à une crise climatique qui frappe durement plusieurs régions du pays.
Placée sous la coordination directe du Premier ministre, la cellule de crise multiplie les opérations d’urgence sur le terrain. Ces derniers jours, des convois mixtes ( civils et militaires) ont acheminé de l’eau potable par camions-citernes, distribué vivres et aliments pour bétail, remis en service des forages et installé de nouveaux réservoirs.
Un volet sanitaire a également été enclenché : des unités mobiles sillonnent les zones les plus reculées pour prendre en charge les enfants souffrant de malnutrition, les femmes allaitantes et les personnes vulnérables. Une assistance spécifique est également apportée aux familles déplacées.
Des actions déjà concrètes
Depuis le lancement des opérations, près de 500 familles ont reçu une aide d’urgence. Les convois partis hier ont atteint Dikhil, Ali Sabieh, Obock et Tadjourah, où préfets et conseils régionaux ont identifié les sites prioritaires. La région d’Arta sera desservie à partir de ce jeudi.
Le gouvernement a parallèlement doublé son stock stratégique national, afin de garantir des réserves suffisantes. Une gestion rigoureuse de l’entreposage (notamment pour l’huile et les pâtes) vise à limiter toute perte ou péremption. Sur le terrain, des missions d’inspection conjointes (associant militaires et techniciens) suivent pas à pas la distribution pour s’assurer de son efficacité.
Autre mesure d’importance : face à l’urgence nutritionnelle infantile, les colis d’aide intègrent désormais des aliments enrichis. Une seconde phase d’intervention sanitaire est par ailleurs prévue, selon l’évolution des besoins identifiés.
Dans son allocution de clôture, le Premier ministre a tenu à saluer « l’engagement de toutes les forces vives », qu’il s’agisse des autorités locales, des services techniques, des humanitaires, des volontaires ou des communautés bénéficiaires elles-mêmes. Il a appelé à maintenir cette mobilisation exemplaire pour accompagner au mieux les populations frappées par la sécheresse.
Dans les prochains jours, la cellule de crise promet de renforcer le dispositif pour atteindre de nouvelles localités et ajuster les aides au plus près des besoins du terrain.