Evènements pluvieux et inondation : interventions ONEAD pour parer aux perturbations

Du fait des dernières intempéries enregistrées dans notre pays et ayant plus particulièrement touchées la capitale, l’ONEAD a subi des dégradations de ses infrastructures qui, endommagées sérieusement, ont provoqué des perturbations conséquentes dans l’alimentation en eau de la ville durant 48h, nuit du lundi 20 à mercredi 22 avril dernier.

Ces perturbations étaient dues à des causes conjuguées :

1. L’infrastructure électrique alimentant nos forages situés sur la zone de Damerjog et Nagad a été sérieusement endommagée provoquant ainsi l’arrêt de ces forages ;

2. Casses multiples de nos canalisations d’adduction des zones PK12 à PK20 qui ont été déterrées puis emportées par les eaux de pluies violentes ;

3. Conséquemment aux détériorations des ouvrages de production et de distribution, la perte significative de notre production d’eau a eu comme résultante la décharge du réseau empêchant ainsi toute alimentation de la ville.

Grâce à l’intervention et l’appui de nos partenaires de l’EDD, l’infrastructure électrique alimentant nos forages de Damerjog et de Nagad a été rétablie et aussitôt nos techniciens ont pu redémarrer nos forages. De même, nos équipes techniques sont intervenues très rapidement sur différentes zones (PK20, Doraleh, Nagad) afin de remettre en état le réseau d’adduction en remplaçant les conduites emportées ou endommagées et ce en un temps record malgré les multiples difficultés du terrain. Faut-il rappeler aussi qu’en période de pluie, il est difficile de distinguer de suite une fuite d’eau de notre ressource d’un cours d’eau ou de pluie ?

L’ONEAD reste mobilisé en continu en mettant ses équipes techniques en alerte lors de toute intempérie annoncée.

Le département Assainissement n’a nullement dérogé à la règle puisque l’ensemble de ses éléments étaient réparties dès la veille sur les points noirs de la ville, lieux où se concentrent les eaux de pluies afin de désengorger les voies et renforcer les interventions de la Protection Civile dans les quartiers.

Rapidement donc, et en moins de 12 heures, grâce à la mobilisation continue de ces équipes et le pompage des eaux vers la mer et exutoires, les principales artères et voies de communication de la ville de Djibouti ont été vidée de leurs eaux.

Loin de tout éclairage médiatique, le personnel de l’ONEAD s’attelle à ce que leurs concitoyens puissent profiter d’un service de distribution normal. Ces mêmes agents n’hésitent jamais à braver les intempéries en quelque lieu que ce soit et en quelque circonstance, en délaissant leurs propres foyers inondés pour secourir la population : quel sacrifice et quel don de soi ! ; n’en déplaise à ceux qui les dénigrent, bien au chaud (ou bien au sec) depuis chez eux, derrière un écran. Nous frôlons toujours le drame à chaque intempérie, personne ne peut les prévoir et en prévoir les dégâts qui seraient occasionnés. Juste la vigilance reste de mise pour y faire face rapidement, d’où l’intérêt de la préparation et la mobilisation continues de l’ONEAD.

Les quartiers populaires de la ville de Djibouti ont été construits avant l’indépendance et bénéficient de réseaux d’assainissement collectifs pour certains et autonomes pour d’autres. Durant la saison fraîche, et en particulier en périodes de pluie, les caractéristiques topographiques de ces quartiers (plat et presque au même niveau que la mer) ont fait que ces eaux stagnaient, et les quartiers étaient facilement inondés, d’où la mise en place d’un réseau de collecte et d’évacuation des eaux pluviales pour éviter les inondations ; mais avec le temps, ces ouvrages ont été détournés de leurs objets. Malheureusement, les habitants les utilisent aujourd’hui à d’autres fins, pour rejeter leurs eaux et autres ordures ménagères provoquant ainsi l’obstruction des regards d’assainissement. Les équipes de l’assainissement mènent quotidiennement donc des activités de débouchage et d’évacuation de déchets solides, ce qui est anormal. Cependant, tous les efforts consentis par l’Office restent vains du fait de l’incivisme de certains de nos concitoyens. Effectivement, ces ouvrages sont initialement prévus pour les eaux de pluies. Ils ne doivent donc pas contenir les déchets solides ou des ordures ménagères. Or, lors de nos opérations de nettoyage, comme illustrées sur les photographies jointes, nous découvrons des restes d’aliments, des ordures ménagères, etc. qui sont rejetés par la quasi-totalité des quartiers.

Ces déchets solides se cumulent au niveau des regards et provoquent des débordements ou des bouchons empêchant l’eau de passer ; et ceci est grave surtout lorsqu’il pleut car bloquant l’évacuation des eaux de pluie et aggravant ainsi les phénomènes d’inondation. A cela s’ajoutent les branchements illicites, le vol de grilles et des dégradations en tous genres de nos ouvrages. Les frais engagés par l’ONEAD dans un premier temps pour désobturer les cunettes, ravaloirs, grilles et de l’autre, pour remplacer les ouvrages irréversiblement dégradés, atteignent des sommets.

Est-ce normal d’agir ainsi ? Est-ce normal que tout le monde ferme les yeux ? Où sont ceux qui dénigrent l’ONEAD et son personnel pour des futilités ? Pourquoi ne se prêtent-ils pas au jeu de la sensibilisation ? Car il y va du bien-être et de la sécurité de tous vraisemblablement, non ?

Des internautes malintentionnés osent annoncer qu’ils n’ont eu aucune goutte d’eau en 6 jours, sic ! 6 jours ? Un mensonge éhonté. Comment peut-on survivre sans eau durant pratiquement une semaine ? En réalité, au regard des aléas techniques causés par les intempéries, après rétablissement des forages et adductions, et le temps que le réseau se mette en charge pleinement, nombreux quartiers furent alimentés de suite mais avec une pression moindre au robinet.

D’autres furent alimentés, en soutien, avec des camions citernes ONEAD auxquels il fut réservé un accueil de pluie de pierres sur Balbala. Pourquoi ? Parce qu’ils ne faisaient pas l’affaire de gestionnaires illégaux de bornes fontaines que l’on compte au nombre de 85 sur cette commune (une manne financière conséquente qui leur a échappé) et qui sont sources de gaspillage. Il leur importe peu ou pas du tout qu’un ménage ait de l’eau s’ils n’y trouvent leur compte. L’ONEAD distribue gratuitement de l’eau à près de 45% de la population, nonobstant le fait qu’elle produise déjà à perte : telle est la réalité occultée par nombre de nos concitoyens. Nous sommes dépositaires d’un service public de première importance, l’eau étant vitale. Que gagne-t-on donc dans le fait de ne pas distribuer sciemment de l’eau à nos concitoyens comme l’insinuent des posts abjects pullulant ça et là sur les réseaux sociaux ? Ces mêmes vils individus malintentionnés, maîtres en mal-être, savent-ils seulement que l’ONEAD n’y trouve aucun intérêt et que toute sa production elle la distribue et qu’elle n’en fait aucun stockage ? Savent-ils que son management redouble de génie pour multiplier les sources d’approvisionnement en eau, pour faire face au climat et à l’aridité de notre pays, en mettant sur pied des projets inédits dans cette partie de l’Afrique ? A savoir le projet d’aqueduc transfrontalier ou encore celui de dessalement ? La décence les inviterait à remercier l’ONEAD pour tous les efforts colossaux qu’elle déploie pour satisfaire quotidiennement, autant que faire se peut, aux besoins des très chers concitoyens et à la préservation de leur bien-être. En ce qui nous concerne, nous rendons hommage, et c’est peu, à l’ensemble de nos collaborateurs, notre grande famille, pour leur professionnalisme, leur abnégation et leur disponibilité continuelle à toujours relever les défis : chaleureux remerciements et toute notre reconnaissance à vous tous, femmes et hommes qui faites notre fierté absolue.