• En 1999, lorsque le président, Ismaïl Omar Guelleh, fut élu à la tête du pays, la république de Djibouti fut au rendez-vous avec un mouvement de développement global dans divers secteurs
• Les liens saoudo-djiboutiens sont enracinés dans l’Histoire.
Dya-Eddine SAÏD BAMAKHRAMA
est l’ambassadeur de Djibouti et doyen du corps diplomatique en Arabie saoudite.
Le 44e anniversaire de l’indépendance de la république de Djibouti marque l’aboutissement d’immenses réalisations dans divers domaines accomplies au cours des quatre dernières décennies, commencées par le fondateur, feu le président, Hassan Gouled Aptidon, – Paix à son âme! – et achevées avec une grande gloire sous la direction de l’actuel président, Ismaïl Omar Guelleh.
Depuis l’aube de l’indépendance, le 27 juin 1977, le président Gouled tint les rênes du pouvoir du jeune État. Il posa les bases d’un régime républicain qui mit parmi ses priorités la préservation de l’unité nationale, l’entraide et la solidarité entre les membres de la société djiboutienne et la contribution à la protection de la paix et de la stabilité dans toute la corne de l’Afrique et la région de la mer Rouge, jusqu’à l’établissement de la démocratie et l’ouverture au multipartisme.
En 1999, lorsque le président, Ismaïl Omar Guelleh, fut élu à la tête du pays, la république de Djibouti fut au rendez-vous avec un mouvement de développement global dans divers secteurs. Dans le domaine de l’éducation, le gouvernement prit grand soin de construire des écoles et des instituts ainsi que d’améliorer l’efficacité de l’enseignement, tant technique que professionnel. L’université de Djibouti, qui comprend diverses disciplines scientifiques, ouvrit ses portes et fournit au marché du travail, des compétences de haut niveau formées en son sein.
Les progrès dans l’enseignement ont toujours constitué une priorité pour le président, Ismaïl Omar Guelleh, réalisant que l’avancement des nations réside dans leur éducation, leurs universités et leur recherche.
(( Par conséquent, les universités furent créées immédiatement après son élection à la tête du pays et le secteur de la recherche scientifique fut développé.))
Les secteurs de la santé, de l’agriculture, du tourisme, de l’exploitation des richesses des minerais, et de la pêche connurent un essor qui va aujourd’hui crescendo. Les forces armées furent développées, aussi bien quantitativement que qualitativement, afin de reposer sur des bases scientifiques modernes, d’où la création d’une académie militaire et d’une académie de police.
En outre, au cours de son mandat fructueux, des réformes démocratiques incontestables furent réalisées, notamment l’organisation d’élections périodiques pour le choix des autorités locales, des conseils provinciaux et du Conseil législatif. Il convient de noter à cet égard que les femmes constituent 25 % des membres de la Chambre des représentants et que l’opposition est également représentée au Parlement.
(( Deux ambassadrices et de nombreuses femmes occupent, depuis 1999, des postes importants dans le pays pour l’autonomisation des femmes et pour leur donner la place idoine afin de contribuer efficacement à construire la société et à consolider les piliers de sa renaissance. ))
Dans le domaine diplomatique, la république de Djibouti, sous la direction du président Guelleh, a réussi à construire un État moderne capable de s’adapter aux mutations et évolutions régionales et internationales actuelles. C’est un État ouvert sur le monde, qui exerce ses relations extérieures avec les pays frères et amis sur la base du respect mutuel et de la compréhension entre les peuples. Cet État s’est distingué par sa diplomatie sage et équilibrée à plusieurs niveaux; régional, arabe et mondial, jusqu’à devenir un modèle à suivre dans le maintien de relations internationales multipolaires avec des intérêts croisés.
L’accueil – par la république de Djibouti en 2012 – de la 39e session de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), deuxième organisation internationale après les Nations unies, a démontré le rôle central qu’elle joue et son poids stratégique.
Il convient de noter ici que l’Organisation intergouvernementale pour le développement (Igad) est basée en république de Djibouti. Il s’agit d’une organisation régionale importante créée en 1986 et qui comprend: Djibouti, l’Éthiopie, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Kenya, l’Ouganda et l’Érythrée.
Compte tenu de l’importance de sa situation géographique et de sa position stratégique sur le détroit de Bab al-Mandab, la république de Djibouti joua – et joue toujours – un rôle important dans la préservation de la sécurité de la mer Rouge et de la zone stratégique du détroit de Bab al- Mandab grâce à la coopération et la coordination avec les grandes puissances. C’est dans ce cadre qu’elle héberge des bases militaires internationales sur son territoire, notamment une base américaine, qui vise principalement à lutter contre le terrorisme et à préserver la sécurité de la navigation internationale dans la région. La France a également maintenu des forces en république de Djibouti depuis l’indépendance en 1977.
En plus de la base chinoise établie par Pékin pour protéger ses investissements et son commerce, le Japon possède également une base navale à Djibouti.
En 2018, la république de Djibouti fut nommée «pays de paix» par l’Organisation internationale Paix sans frontières, ce qui reflète l’aboutissement d’une sage politique menée par Djibouti ainsi que ses efforts remarquables afin d’assurer la sécurité et la stabilité dans sa région et dans le monde en général à travers sa situation géographique stratégique surplombant le détroit de Bab al-Mandab.
Concernant la promotion des transports et des communications, un chemin de fer fut développé entre Djibouti et l’Éthiopie. D’énormes progrès furent réalisés dans les ports, aussi bien en termes de volume que de qualité. Près de cinq ports de diverses spécialisations furent créés au cours d’une courte période du mandat du président, Ismaïl Omar Guelleh.
Djibouti possède en outre la plus grande zone de libre-échange d’Afrique depuis juillet 2018.
Nous devons, nous Djiboutiens, lorsque nous rappelons les épopées de la glorieuse lutte nationale et célébrons les acquis accomplis depuis l’aube de l’indépendance, adresser nos plus vifs remerciements à tous ceux qui aidèrent à l’établissement du jeune État, le nouvel État indépendant à l’époque, et qui lui permirent de se tenir bien droit sur ses pieds. Au premier rang de ceux-ci se trouve le royaume frère d’Arabie saoudite, qui fut – et qui est toujours – le principal soutien de la république de Djibouti depuis son indépendance, le 27 juin 1977. Ce soutien eut un impact positif et décisif sur le développement, la croissance et la prospérité de la république aux plans politique, éducatif, culturel, économique et social.
L’Histoire mentionne que feu le président, Hassan Gouled Aptidon, – que Dieu lui fasse miséricorde! – se rendit en visite au royaume d’Arabie saoudite près d’un mois et demi après l’indépendance de Djibouti afin de remercier ses dirigeants. Il déclara aux médias avant de quitter Djeddah au cours de la première quinzaine d’août 1977: «Nous sommes redevables à l’aîné, le royaume d’Arabie saoudite, pour son dévouement au service de Djibouti jusqu’à l’obtention de son indépendance. C’est là le rôle naturel que joue le Royaume en raison de son statut politique et spirituel dans le monde arabe et musulman.» Ce pays força en effet le respect du monde en prônant la vérité et en soutenant la justice.
(( Les liens saoudo-djiboutiens sont enracinés dans l’Histoire. ))
Ils se renforcent encore de jour en jour. Ils se reflètent dans la coopération continue entre les deux parties dans divers domaines: militaire, sécuritaire et politique à travers les différentes commissions mixtes sous le haut patronage des deux sages dirigeants des deux pays frères: son excellence, le président Ismaïl Omar Guelleh; le serviteur des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz et son prince héritier, l’émir Mohammed ben Salmane – que Dieu les protège tous!
Pour en revenir à ce que j’évoquais au début de l’article, si feu Hassan Gouled est le pionnier de l’indépendance de la république de Djibouti, aux côtés de ses défunts camarades, l’actuel président, Ismaïl Omar Guelleh, est le bâtisseur de la renaissance contemporaine de Djibouti. Son rôle acclamé dans le développement national global, la promotion de la paix dans la région et la réalisation de l’équilibre régional et international est là pour en témoigner.
Djibouti se distingua sur ce plan grâce à son talent de leader, que l’Histoire enregistrera en lettres d’or et qui restera longtemps dans les mémoires des générations, car l’Histoire est juste et elle finit par reconnaître – tôt ou tard – à chacun son mérite, d’autant plus que les actes glorieux restent fermement ancrés dans la conscience et la mémoire des peuples.
Source : ARAB NEWS.COM (MARDI 29 JUIN 2021)