A l’Hôpital Général Peltier de Djibouti, la capitale du pays éponyme bordant la mer Rouge, une petite plaque commémorative est apposée à côté de la porte d’une salle de consultation. Elle indique : “En mémoire de l’honorable Dr Zhang Huiting, qui a exercé dans ce service ORL-Maxillofaciale et restera dans nos mémoires.”
Le Dr Zhang était le chef de la 19e équipe médicale chinoise à Djibouti et un otorhinolaryngologiste dévoué, qui est venu à Djibouti à deux reprises pour prodiguer des soins médicaux à la population locale.
Malgré les défis d’une charge de travail importante et d’un équipement médical insuffisant, il a traité environ 9.000 patients et effectué plus de 500 interventions chirurgicales lors de sa deuxième mission. Tragiquement, il a été diagnostiqué d’un cancer de l’estomac durant cette période et est décédé après son retour en Chine pour y recevoir un traitement.
Saad Abdillahi Awaleh, chef du service ORL à l’hôpital, qui a travaillé avec le Dr Zhang, se souvient de lui comme d’un médecin consciencieux et expérimenté qui a également contribué grandement à la formation des médecins locaux. C’est quelqu’un qui nous a marqués, c’est pourquoi nous préservons sa mémoire dans ce service, déclare-t-il. L’histoire du Dr Zhang n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’engagement des équipes médicales chinoises envers le secteur de la santé à Djibouti. Malgré des conditions de travail difficiles, le personnel de santé chinois a utilisé son expertise pour combler les lacunes dans la technologie médicale locale.
Mokhtar, un soldat djiboutien de 23 ans, avait subi de graves blessures au visage et à la poitrine dans une explosion lors de l’exercice d’une mission. Les médecins locaux avaient stabilisé son état, mais ne possédaient pas l’expertise nécessaire pour effectuer la chirurgie complexe requise pour réparer ses blessures.
Hou Wei, chirurgien maxillo-facial et chef de la 21e équipe médicale chinoise, a pu opérer Mokhtar pendant plus de cinq heures, reconstruisant soigneusement sa mâchoire brisée et réparant les tissus abîmés ou manquants.
Quand ce jeune homme s’est regardé dans le miroir après la chirurgie, il était ravi de découvrir son visage reconstitué et n’a cessé de remercier le Dr Hou pour son travail.
Au-delà des traitements individuels, les médecins chinois à Djibouti ont également déployé des efforts pour former les professionnels locaux de la santé et mettre en œuvre de meilleures pratiques de soins de santé. Le service de médecine traditionnelle chinoise à l’Hôpital Général Peltier est toujours très sollicité, avec un flux constant de patients. Deux médecins chinois spécialisés en acupuncture et en massage, Zhou Naizhong et Lian Xin’gang, traitent jusqu’à 40 patients chaque jour.
Grâce aux efforts des équipes médicales chinoises au fil des ans, la médecine traditionnelle chinoise gagne progressivement en reconnaissance à Djibouti. En novembre dernier, l’équipe a organisé la première formation en la matière, enseignant à treize professionnels médicaux locaux les techniques de massage et d’acupuncture. Cette initiative a permis de former une équipe de praticiens djiboutiens en médecine traditionnelle chinoise, bénéficiant ainsi à un plus grand nombre d’habitants du cru.
Depuis 1981, près de 200 médecins chinois de différents départements ont été envoyés à Djibouti par la Chine pour fournir une assistance médicale indispensable sur place. En reconnaissance de leur contribution, le gouvernement djiboutien a attribué aux équipes médicales chinoises 52 récompenses honorifiques, dont des médailles et des distinctions, témoignant ainsi de sa gratitude.
Source : Xinhua
(rapportée par l’ADI)