AFRICA FORBES FOCUS ON DJIBOUTI. (Tiré de la dernière édition de la série « Africa : Undiscovered » pour Forbes Africa) – Djibouti : la passerelle de l’Afrique vers l’Est.
La Banque centrale lutte contre l’exclusion financière et facilite les affaires
Le gouverneur Osman Ali promet de faire encore plus pour attirer les activités bancaires à Djibouti et permettre une nouvelle croissance.Le gouverneur de la Banque centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali, est un acteur clé de la stratégie du pays visant à permettre l’amélioration des infrastructures et la diversification de l’économie pour devenir un pays émergent d’ici 2035. Penresa s’est assis avec lui pour discuter des réalisations de son mandat et de ses plans pour continuer à soutenir la vision de Djibouti 2035.
Comment la Banque centrale travaille-t-elle pour aider Djibouti à devenir un pays à revenu intermédiaire d’ici 2035 ?
L’ambition de faire de Djibouti une économie émergente d’ici 2035 s’inscrit dans la stratégie nationale de développement poursuivie par les politiques sectorielles du gouvernement. L’objectif est de faire de Djibouti un hub logistique et financier international.
La Banque centrale œuvre ainsi pour un secteur financier plus dynamique, efficace, durable et inclusif. Une première série de réformes globales a commencé au début des années 2000: depuis lors, le secteur est passé de cinq à 36 institutions financières (dont 11 banques, contre deux en 2006). Par la suite, pour étendre le secteur financier, nos priorités se concentrent sur les points suivants: la viabilité du secteur avec le renforcement impressionnant du cadre de surveillance, ainsi que les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les textes de référence sont régulièrement mis à jour selon les normes internationales.
La promotion de l’inclusion financière à travers des initiatives telles que le droit à un compte, les banques étant légalement obligées d’ouvrir un compte pour les personnes ayant un revenu minimum de 40 000 DJF (200 e). Il convient également de mentionner le développement de la microfinance et des services bancaires mobiles. Pour faciliter l’accès au crédit pour les PME / PMI, nous avons créé un Fonds de garantie de crédit partiel et lancé les réformes nécessaires pour lancer des activités de crédit-bail à Djibouti.
La modernisation de l’infrastructure financière nationale avec l’introduction i) d’un système de paiement national moderne prenant en compte les nouveaux paiements électroniques sans papier (règlement brut en temps réel, chambre de compensation automatisée…); et ii) un nouveau système d’information sur le crédit entièrement automatisé.
L’Accord de libre-échange continental africain est destiné à créer un continent libre de droits de douane qui pourrait stimuler le commerce intra-africain. Pensez-vous que cela contribuera à la croissance économique de Djibouti?
C’est une formidable opportunité: elle donnera accès à un marché plus large aux entreprises opérant ici. Pour profiter d’une intégration régionale accrue (Djibouti est membre fondateur du COMESA), nous avons investi massivement dans les ports, les routes, les chemins de fer et les télécommunications. Djibouti est éligible à l’AGOA, ce qui est important pour nos partenaires indiens et chinois.
Nous restons très confiants sur les effets positifs de l’Accord de libre-échange continental africain en termes d’activités, de croissance et de création d’emplois.
Vous avez été nommé banquier central de l’année 2018 au Global Islamic Finance Award. Qu’avez-vous fait pour développer la finance islamique?
Nous avons réalisé qu’une partie importante de notre population était marginalisée dans la sphère financière en raison du manque de produits financiers conformes à la charia. Nous avons fait les efforts nécessaires pour introduire et développer la finance islamique, et aujourd’hui les trois banques islamiques actives (dont la première a été créée en 2006) représentent 20% du marché. Nous avons également lancé un sommet annuel réunissant à Djibouti les institutions et d’éminents experts de la finance islamique internationale.
Le prix que nous avons reçu est une reconnaissance des efforts déployés par toutes les parties prenantes pour atteindre ces résultats.
Pour les lecteurs de FORBES AFRICA et l’investisseur averti, pourquoi NOW est-il le meilleur moment pour investir à Djibouti ?
Nous avons travaillé dur pour améliorer notre environnement d’investissement. En termes de protection des investisseurs, Djibouti occupe le deuxième rang mondial dans le classement Doing Business 2019 de la Banque mondiale, gagnant 94 places par rapport à 2018. Djibouti offre un grand potentiel aux investisseurs dans divers secteurs, ainsi qu’un environnement fiscal attractif.