Conduite par le ministre de l’Economie et des Finances, chargé de l’Industrie, Ilyas Moussa Dawaleh, une délégation nationale, forte de plusieurs personnalités, s’est rendue à Washington pour participer aux réunions de printemps organisées conjointement par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI). 

La délégation djiboutienne était composée du ministre du Budget, Bodeh Ahmed Robleh, du ministre de l’Agriculture, Mohamed Ahmed Awaleh, de la ministre déléguée chargée du Logement, Amina Abdi Aden, de la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales, Mouna Osman Aden, du gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, Ahmed Osman Ali, et du président de l‘Autorité des ports et zones franches de Djibouti,  Aboubaker Omar Hadi, de  l’ambassadeur de Djibouti accredité à Washington et représentant permanent auprès de l’Organisation des Nations Unies, Mohamed-Siad Doualeh Warsama, et de leurs collaborateurs respectifs. 

Au cours de leur séjour de travail à Washington, les ministres et les grands commis de l’Etat ont rencontré le nouveau vice-président de la Banque mondiale pour la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord (MENA).

Les échanges ont porté essentiellement sur les efforts du gouvernement tournés vers le développement socioéconomique et les défis que Djibouti doit relever sur les court, moyen et long termes dans divers domaines. Qu’il s’agisse de l’économie digitale, la transformation économique, la valorisation du capital humain pour répondre aux exigences de la compétitivité économique et de l’employabilité, du transport, des télécommunications, des réformes en finance publique, du renforcement de l’administration décentralisée, de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Le capital humain et l’éradication au cœur des discussions. En outre, la valorisation du capital humain et l’amélioration de la qualité du logement étaient au cœur des discussions des réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire internationale. La ministre déléguée chargée du Logement, Amina Abdi Aden, et la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales, Mouna Osman Aden, se sont employées à traiter en commun l’approche intégrée du développement humain. Elles ont participé ainsi à nombre de réunions concernant le logement et la lutte contre les bidonvilles où ont été débattus plusieurs sujets. Citons notamment le financement des logements, l’engagement communautaire dans les opérations de résorption des bidonvilles, le développement communautaire comme source d’autonomisation et les opportunités offertes aux populations vulnérables souvent exclues, le rôle de l’investissement économique et social pour le développement du capital humain, la microfinance, et la croissance inclusive. D’autre part, la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales a eu l’occasion de prendre part aux séances de travail des points focaux du « capital humain » des pays du monde entier. A noter que la refondation du capital humain est une initiative visant à  aider les pays à mieux investir dans leurs populations et à relever les indicateurs de santé, de l’éducation, de la survie et de la protection sociale. L’investissement dans les populations doit être une priorité nationale et permettre de les toucher toutes quels que soient leurs zones géographiques ou leurs statuts socioéconomiques. Le développement de la capacité des populations dans les zones rurales et de leur accès aux services sociaux essentiels est également d’une importance capitale.

Par conséquent, la coordination entre les départements sectoriels pour assurer la décentralisation des structures et le renforcement des capacités de l’administration décentralisée devient urgente pour les pays comme le nôtre.

Table ronde sur la protection sociale. Mme Mouna Osman Aden a participé, par ailleurs, aux travaux de la 8ème table ronde des ministres en charge de la protection sociale.

Des assises au cours desquelles elle a souligné que les programmes sociaux en vigueur à Djibouti sont construits sur la base de droits humains garantis. L’accès à l’éducation et à la santé y sont, a-t-elle ajouté, d’ores et déjà garantis. Elle a indiqué que la politique de protection sociale vise également à assurer l’inclusion des personnes en situation de précarité en général,  les personnes handicapées et  personnes âgées en particulier.

« Les programmes socio-économiques, qui accompagnent la mise en place des droits figurant dans la politique de protection sociale sont souvent conditionnés, pour les ménages éligibles, par le nécessaire suivi scolaire et médical de l’enfant. La formation professionnelle est ouverte, pour sa part, aux jeunes issus des ménages vulnérables afin de leur donner l’opportunité d’une insertion socioéconomique réussie”, a martelé avec insistance Mme Mouna Osman Aden devant ses interlocuteurs.

Notons enfin que le ministre de l’Economie et des Finances, et la secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales étaient partie prenante de la première réunion de haut niveau des ministres sur le capital humain. L’occasion pour Mme Mouna Osman Aden de présenter les réalisations du gouvernement djiboutien en matière d’investissement dans le capital humain. Elle a rappelé qu’un tel investissement a toujours constitué une priorité pour Djibouti.