L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a tenu hier une réunion des ministres chargés des forêts de ses états membres pour approuver la politique et la stratégie forestière régionale de l’IGAD à Djibouti.

Cette politique complète les politiques nationales existantes, les cadres régionaux, continentaux et mondiaux tels que la politique régionale de l’environnement de l’IGAD, le cadre politique et le protocole régional d’évaluation de l’impact environnemental de l’IGAD, la stratégie régionale de l’IGAD sur le changement climatique, la stratégie régionale de l’IGAD pour la gestion de l’environnement et des ressources; et enfin la politique et protocole de l’IGAD sur la biodiversité et diverses politiques et cadres internationaux et régionaux.

Dans une brève allocution faite sur place, le Directeur de la Division de l’agriculture et de l’environnement, M. Mohamed Moussa, a souligné que “le document de politique et de stratégie contribuera à la mise en œuvre d’un certain nombre d’accords et de conventions multilatérales sur l’environnement”. Il a ajouté que cela améliorerait également la résilience des écosystèmes et des communautés contre le changement et la variabilité climatiques et les chocs économiques.

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Djibouti, le Dr Dademanao Pissang Tchangai, a exprimé sa satisfaction de voir le «processus aboutir» avant de rappeler sa confiance envers. « Les partenaires au développement et les nombreuses parties prenantes en vue de collaborer et de se joindre aux efforts de l’IGAD pour mettre en œuvre des actions dans la stratégie forestière ».

Le ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Élevage et des Ressources halieutiques de Djibouti, Mohamed Ahmed Awaleh, a souligné que l’approche la plus appropriée à la gestion des ressources forestières était « l’approche régionale étant donné que les forêts sont transfrontalières dans la nature alors que les États membres sont confrontés à des défis similaires », avant d’ouvrir officiellement la réunion. »

«Cependant, l’élaboration et l’approbation d’une politique et d’une stratégie régionales ne suffisent pas à protéger les ressources forestières de la région. C’est plutôt le niveau de notre engagement à mettre correctement en œuvre la politique et la stratégie qui contribuerait à la gestion durable des ressources forestières dans la région », a-t-il poursuivi.

Et il a ajouté que « le secteur des forêts  et de terres boisées constitue en réalité une source d’énergie et d’emploi, un soutien aux moyens de subsistance, des fonctions et des services environnementaux. Le secteur offre des opportunités commerciales et garantie des revenus gouvernementaux. Les forêts  sont une source de matières premières pour le secteur manufacturier (par exemple le miel,  les fruits, les médicaments et les produits aromatiques). Les forêts maintiennent l’intégrité écologique des nos terres. Une grande partie du tourisme dans la région de l’IGAD est basée sur la nature et les forêts, les bois et leur faune et leur beauté naturelle. Vous n’êtes pas sans savoir que la gestion durable des forêts est essentielle à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’union Africaine et des objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030». a-t-il indiqué en substance.

Cette politique offre aux états membres de l’IGAD des opportunités d’évaluer et de revoir leurs politiques et stratégies forestières nationales, en renforçant les capacités de mise en œuvre et la gestion durable des ressources forestières nationales et transfrontalières.

Notons au passage que  cette réunion s’est tenue dans le cadre d’un projet de coopération technique entre l’IGAD et la FAO avec le soutien du projet d’initiative régionale sur les eaux souterraines financé par la Banque mondiale.

Cette réunion ministérielle a été précédée d’une réunion technique de deux jours, les 7 et 8 mars, au cours de laquelle les experts ont examiné le projet de politique et de stratégie forestière régionale de l’IGAD.

Med Chakib