« Améliorer l’éducation, la formation et le développement des compétences des réfugiés », c’est la résolution issue de la réunion thématique régionale sur les moyens de subsistance et l’autonomie des réfugiés, des rapatriés et des communautés d’accueil, placée sous le haut patronage du Premier ministre de la République de l’Ouganda.

L’IGAD en collaboration avec le gouvernement ougandais a tenu jeudi 28 mars 2019, une importante réunion ministérielle pour examiner diverses questions liées à l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil aux moyens d’existence et aux opportunités économiques, notamment les difficultés d’accès aux services et fonctions d’appui (finances, information, formation, infrastructure, services de développement commercial, etc.); ainsi que des obstacles dans l’environnement réglementaire et politique empêchant les réfugiés et les communautés d’accueil de tirer pleinement parti des opportunités disponibles. Cette rencontre s’est déroulée jeudi 28 mars dernier au sein de Speke Resort Munyunyo, sis à Kampala. 

La République de Djibouti y était représentée par une forte délégation forte de plusieurs personnalités et conduite par le ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed. Celle-ci comprenait le ministre du Travail, chargé de la Réforme de l’administration, Hassan Idriss Samrieh.

Dans une intervention faite devant ses pairs africains, le ministre djiboutien de l’Intérieur a déclaré que «les réfugiés jouissent pleinement de leurs droits fondamentaux, notamment l’intégration socio-économique et l’accès aux services de base tels que l’éducation, la santé, l’emploi, la libre circulation et à une éventuelle naturalisation en République de Djibouti ».  Il a également mis en exergue que son pays assure l’inclusion des réfugiés dans le processus de développement national et dispose un soutien aux communautés hôtes grâce à l’initiative IDA17 de la Banque mondiale, qui finance le développement d’infrastructures dans les villages avoisinant les sites d’Ali-Addeh et de Holl-Holl. « Ces avancées démontrent la volonté continue de Djibouti à apporter son appui à la protection des réfugiés et contribuer à la recherche de solutions durables, l’autosuffisance et la résilience », a affirmé M. Hassan Omar Mohamed.

Quant au secrétaire exécutif de l’IGAD, Mahboub Maalin, il a rappelé que  la promotion des moyens de subsistance et de l’autosuffisance constituait une “préoccupation majeure pour la stabilité et la sécurité nationales et mondiales”.

A l’entendre, l’IGAD entend réaliser les résultats issus des  délibérations ministérielles au cours des trois prochains jours. Il s’agit notamment de l’élimination des obstacles politiques aux niveaux national et régional, du renforcement des mécanismes de coordination régionale pour une mise en œuvre efficace; la mise en place d’un plan d’action complet, et d’un cadre de résultats cohérent (outil de suivi et d’évaluation) permettant de suivre les progrès accomplis.

A noter que les assises de Kampala ont rassemblé des officiels des États membres de l’IGAD, des représentants de l’Union européenne, du HCR et de l’Organisation internationale du Travail (OIT), des délégués des partenaires au développement et d’organisations humanitaires, des opérateurs du secteur privé, des acteurs des sociétés civiles régionales.Les uns et les autres ont pris l’engagement de  soutenir la mise en œuvre des résolutions issues de la réunion ministérielle de Kampala.

Bref, les États membres de l’IGAD se sont engagés à «améliorer, avec le soutien de la communauté internationale, l’éducation, la formation et le développement des compétences des réfugiés afin de réduire leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire et les préparer à un emploi rémunéré dans les communautés hôtes et à leur retour».

MAS