Selon un article publié par l’Agence Ecofin, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) avait approuvé le 8 mai 2020 un décaissement au titre de la facilité de crédit rapide (FCR) équivalant à 31,8 millions de droits de tirage spéciaux (environ 43,4 millions $, ou 100 % de sa quote-part) en faveur de Djibouti, afin d’aider le pays à faire face aux besoins urgents de financement de sa balance des paiements dus à la pandémie de COVID-19. L’institution avait également approuvé un allégement du service de la dette au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) qui permettrait au pays de dégager jusqu’à 2,3 millions $ de ressources supplémentaires au cours des 5 prochains mois et jusqu’à 8,2 millions $ au cours des 23 prochains mois, afin de renforcer la lutte contre la pandémie. En effet la pandémie qui avait considérablement impacté les perspectives macroéconomiques à court terme de Djibouti, créant des besoins de dépenses urgents y compris dans le secteur de la santé, et devrait aussi avoir une incidence négative sur les recettes de l’Etat. Ainsi, le soutien du FMI « fournira les fonds additionnels nécessaires aux dépenses essentielles de santé et aux autres dépenses urgentes, notamment pour les dispositifs de protection sociale ». En effet,  d’après les projections du FMI, le taux de croissance de l’économie de Djibouti avait brutalement chuté à 1% du PIB en 2020, après avoir affiché un niveau soutenu de 7,5% et 8,4% respectivement en 2019 et 2018.

Reprise des cours à l’Université de Djibouti…

Le président de la république Ismail Omar Guelleh, s’était rendu le 19 mai 2020 à l’université de Djibouti pour s’enquérir de visu de l’état de la reprise des cours.  Ce déplacement démontre la détermination du chef de l’État pour apporter tout l’appui et le soutien nécessaire, lors de cette pandémie de COVID-19, au maintien, à un niveau efficient, des prestations des nos principales structures. Car à Djibouti, l’Université forme un tandem stratégique avec la notion d’exploitation de notre emplacement géographique de 1er plan dans la réalisation de notre essor. Elle nous confère le patrimoine humain indispensable à la création de richesses nationales et est en cela un facteur de notre souveraineté et de notre indépendance économique. Dans son intervention, lors de cette journée à l’Université de Djibouti, le président de la république s’était réjoui de la « remise en service de l’Université et de la perspective que nos étudiants puissent rattraper les retards pris dans leurs cours pendant le confinement » « La reprise des cours a été rendue possible grâce à l’importante détermination dont ont fait preuve les principaux responsables de l’Université qui ont mené bataille contre le principe d’une année sabbatique », avait souligné le Président Ismaïl Omar Guelleh. « Avec la réouverture de l’université, nos étudiants sont connectés à la perspective d’obtenir leurs diplômes dès l’été et d’aller aussitôt après sur le marché de l’emploi », avait fait observer le président de la République avant de procéder à un compte-rendu général de l’état de santé de notre pays dans le contexte actuel de COVID-19.

 Une paix durable dans la région…

En vue de mettre en place une paix durable dans la région, le président a créé un comité technique dans le cadre des pourparlers entre la Somalie et le Somaliland. Il s’agit ici de rétablir des canaux directs de communication et de tractations en vue de trouver des solutions à leurs différends. La mission de ces comités techniques dont le président de la république a lancé les travaux le lundi 15 juin 2020, consistait à élaborer des modalités de coopération entre la Somalie et le Somaliland sur un certain nombre de domaines pragmatiques et d’utilité immédiate pour les populations des deux parties. L’économie et le commerce, la libre circulation des biens et des personnes, l’accès indépendant aux aides et appuis humanitaires et internationaux, la fin des tensions dans la gestion de l’espace aérien … étaient d’emblée répertoriés comme des secteurs d’activité auxquels les comités techniques instaurés entre les deux parties ont dû définir des modalités pratiques de coopération.

Création du Fonds Souverain de Djibouti (FSD)

Suite à la loi du 29 mars 2020 et aux décrets d’application promulgués le 24 juin 2020, la République de Djibouti crée le Fonds Souverain de Djibouti (FSD). La création de ce fonds qui figure parmi les projets phares de la «vision 2035» mise en place par le président de la république permet de se positionner comme un hub commercial, logistique, portuaire et numérique incontournable. Institué sous forme d’une société anonyme de droit privé dont le seul actionnaire est et demeurera l’État de Djibouti, le FSD a pour but de «rassembler» les richesses nationales pour démultiplier la capacité du pays à investir rapidement, à se moderniser, à maximiser son potentiel économique et son attractivité.

Il s’agit ici de privilégier la constitution de réserves importantes pour les générations futures. Son objectif consiste à mieux maîtriser les projets tout en privilégiant les intérêts nationaux et stratégiques du pays, d’augmenter sa marge de négociation avec des partenaires locaux ou internationaux et d’être le partenaire solide et engagé que recherchent les investisseurs extérieurs. Il a pour vocation de privilégier les projets soutenant une croissance durable dont l’ambition serait de générer des marges et des revenus à court terme. La transparence et la gouvernance sont toutefois des éléments-clé de la légitimité et de la crédibilité du Fonds.