Les équipes du ministère de l’Energie et celles de la société américaine CWP Global, ont conjointement procédé à Moulouhlé, dans la région d’Obock, à l’installation d’un mât de mesure des ressources éoliennes d’une hauteur dépassant les 125 mètres.
Le montage de ce mât, fruit d’une collaboration étroite et fructueuse entre les équipes du MERN et de CWP Global ainsi que d’autres équipes, djiboutiennes et internationales, permettra de connaître avec précision les données importantes concernant le vent (sa vitesse, sa direction ou son orientation, les données sur l’humidité, sur la pression atmosphérique, la température de l’air, etc.), collectées à une altitude supérieure à 100 mètres, de les enregistrer et de les transmettre à l’équipe technique de CWP Global pour être traitées à distance. Autant d’éléments qui influent sur la future production éolienne.
Plus précisément, cet instrument est installé pour lancer une campagne de mesure afin de réaliser une étude de vent approfondie et évaluer le gisement éolien de la zone, déterminante pour le développement et l’optimisation du futur parc éolien qui sera construit à des fins de production de l’hydrogène vert. Il s’agit là d’un pas de plus vers le lancement des études en vue de la concrétisation du projet d’envergure de développement et de production de l’hydrogène vert dans notre pays dénommé Hayyu Green Hydrogen Hub (HGH2).
Ce projet s’inscrit dans la droite ligne de la Vision Djibouti 2035 du Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, relative à l’exploitation de notre fort potentiel en énergies renouvelables et de l’hydrogène vert qui en résultera.
Hayyu Green Hydrogen Hub (HGH2). A savoir que l’installation de ce mât de mesure à Moulouhlé survient quelques jours après l’adhésion de notre pays à l’Alliance Africaine pour l’Hydrogène Vert (AGHA) et après la signature à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis, en marge de la COP28, de la Déclaration commune entre la république de Djibouti et la société américaine CWP Global. Le document qui a été paraphé, d’une part, par le ministre de l’Energie chargé des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi, et, d’autre part, par les dirigeants de cette société américaine, en l’occurrence le PDG de CWP Global, M. Alex Hewitt, et le Vice-président de Business Development EMEA, M. Nouri Chahid, porte notamment sur l’accélération du projet de développement et de production à grande échelle de l’hydrogène vert dans notre pays. De ce fait, une fois le mât de mesure désormais installé, il s’ensuivra incessamment l’installation de la station solaire et de la télédétection par laser — connu sous son acronyme anglais LIDAR (Laser Imaging Detection and Ranging), une technologie de mesure à distance fondée sur l’analyse des propriétés –. Cette étape franchie, elle ouvrira ainsi la voie à la réalisation des études d’impacts environnementaux et sociaux, précédant à la mise en place effective de ce projet novateur de développement et de production de l’hydrogène vert dans notre pays. Djibouti, plaque tournante du carburant du futur. À noter que la république de Djibouti est l’une des nations africaines les mieux dotées en ressources éoliennes et solaires de classe mondiale avec un immense potentiel en matière de production de l’hydrogène vert, à même de créer un élan économique massif ainsi qu’une variété de nouvelles opportunités économiques et industrielles pour notre pays (création de valeur ajoutée supplémentaire et d’emplois directs et indirects, etc.).
De par sa position géostratégique, situé à la croisée de 3 continents (Afrique, Asie et Europe) et à l’entrée du détroit de Bab-el-Mandeb, sur l’une des principales routes maritimes les plus fréquentées au monde, Djibouti est bien positionné pour devenir un acteur majeur du marché de l’hydrogène vert en Afrique et dans le monde. Avec des ressources solaires et éoliennes disponibles en quantité importante, des terres plates et un accès à la mer, notre pays dispose d’un avantage concurrentiel en termes de production de l’hydrogène vert à des coûts compétitifs. Aussi, les infrastructures de transport et de logistique modernes, dédiées aux échanges commerciaux, notamment les nombreuses installations portuaires polyvalentes disponibles, faciliteront l’exportation de l’hydrogène vert ainsi produit vers les marchés internationaux.
Notre pays est donc bien parti pour devenir une plaque tournante de ce carburant du futur et approvisionner en hydrogène vert les milliers de navires empruntant le détroit de Bab-el-Mandeb.
Source : MERN