« L’UA adopte le Fonds Africain de la Paix »
Le 32ème sommet de l’Union africaine (UA), dont les travaux se sont achevés lundi soir à Addis-Abeba, a débouché sur l’adoption de plusieurs décisions en lien avec des dossiers stratégiques. Ces décisions sont porteuses de solutions visant à accélérer la transformation tous azimuts de l’Afrique. Les débats de ce sommet s’articulaient autour d’un thème particulier et sensible, à savoir le sort des réfugiés et des déplacés en Afrique. L’Afrique aujourd’hui est le continent qui souffre le plus de ce phénomène. Les décideurs africains ont décidé de mettre en place une série de mesures pour freiner ce phénomène. Il a été décidé lors de ce sommet de mettre en place l’Agence Africaine pour les Actions Humanitaires. Elle sera l’instrument et l’outil qui permettra de gérer les flux de réfugiés et des déplacés. L’autre question importante, qui nous tenait à cœur, était relative au Fonds de la Paix. Vous savez que les missions de la paix en Afrique sont généralement financées par nos partenaires hors du continent. L’UA a donc décidé de réduire sa dépendance à l’égard des donateurs étrangers. Et il a été suggéré qu’elle circonscrive ses priorités à la sécurité, la politique et l’intégration économique. Les chefs d’Etat et de gouvernements ont pris l’initiative de lancer le Fonds de la Paix qui a récolté quelques 90 millions de dollars .Et Djibouti y a contribué.
Par ailleurs, l’Assemblée de l’Union Africaine a réaffirmé sa détermination à “intensifier” ses efforts en vue d’une action de prévention des conflits plus efficace en Afrique, exprimant sa “profonde” préoccupation devant la recrudescence des attaques terroristes dans certaines parties du continent et réitérant la détermination de l’UA à “débarrasser l’Afrique du fléau du terrorisme extrémisme violent, qui ne peut être justifié en aucune circonstance.
L’Assemblée a adopté, par ailleurs, les instruments juridiques en l’occurrence le Projet de traité portant création de l’Agence africaine des médicaments, un projet de statut de la Commission africaine de l’audiovisuel et du cinéma, un projet de statut du Centre international de l’Union africaine pour les filles, ainsi qu’un autre projet relatif à l’éducation des femmes en Afrique, pour ne citer que ceux-là.
Propos recueillis par Arteh Abdourahim