Djibouti est devenu le premier nouveau signataire du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en 2023. Au siège de l’ONU à New York le 9 janvier, l’ambassadeur de notre pays auprès des Nations Unies, Mohamed-Siad Doualeh, a signé le traité historique, portant le nombre total de signataires à 92. Djibouti va maintenant entamer son processus national de ratification afin de devenir un État partie.
La directrice exécutive de l’ICAN, Beatrice Fihn, s’est félicitée de la décision de Djibouti : “L’augmentation constante du nombre d’adhésions au traité historique d’interdiction nucléaire reflète le vif désir de la communauté internationale de renforcer la norme mondiale contre les armes nucléaires et de voir des progrès plus rapides en matière de désarmement”.
A ce jour, 33 pays africains ont signé ce traité, dont 15 l’ont également ratifié. Il complète et renforce le Traité de Pelindaba de 1996, qui a fait de l’Afrique une zone exempte d’armes nucléaires. Les États parties au Traité de Pelindaba ont appelé tous les États membres de l’Union africaine « à signer et à ratifier rapidement le TIAN.”
Djibouti a toujours été un fervent partisan du TIAN. En 2016, Djibouti a voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies qui a donné mandat aux États d’entamer des négociations sur “un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires, conduisant à leur élimination totale”, a participé à la négociation du TIAN en 2017 et faisait partie des 122 États qui ont voté en faveur de son adoption. Plus récemment, dans une déclaration aux Nations unies en octobre 2022, Djibouti a annoncé qu’il adhérerait au TIAN dans le cadre de son « engagement pour la paix et le désarmement ». Il a également encouragé d’autres États qui ne l’ont pas encore signé à le faire.
En décembre 2022, Djibouti a voté en faveur d’une résolution annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies appelant tous les États à signer, ratifier ou adhérer au TIAN “le plus tôt possible”.