Les négociations entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan sur le grand barrage éthiopien La Renaissance ont repris hier, lundi, après avoir été suspendues pendant deux semaines.
Le premier cycle des négociations menées sous l’égide de l’Union africaine en présence d’observateurs internationaux, a été suspendu le 13 juillet dernier après près de 11 jours de discussions.
Selon un communiqué publié par le ministère éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, les négociations tripartites auront lieu pendant une semaine au cours desquelles les représentants des trois pays vont débattre des orientations données par les dirigeants des trois pays.
“Les trois parties ont convenu de poursuivre les négociations au niveau des experts, avant de reprendre les pourparlers au niveau ministériel le 6 août”, a également indiqué le ministère soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau dans un communiqué.
Selon le ministère, le gouvernement éthiopien s’est engagé à œuvrer pour des négociations qui aboutissent à des résultats qui profitent à toutes les parties.
M. Yasir Abbas, ministre soudanais de l’Irrigation et des Ressources en eau, a estimé quant à lui qu’il était essentiel que les trois pays parviennent à un accord concernant le barrage sur le Nil.
L’Ethiopie a achevé la première phase de remplissage du barrage en juillet dernier, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ayant affirmé que le niveau de l’eau retenue pour ce premier remplissage a été atteint grâce aux abondantes précipitations enregistrées au cours du mois en Ethiopie. Notons que ce barrage, depuis le début de sa construction en 2011, est la source de nombreuses tensions entre l’Ethiopie et deux autres pays riverains du Nil, le Soudan, l’Egypte, qui se trouvent en aval et dépendant fortement du fleuve. Ce dernier est, en effet, la principale source de ravitaillement de l’Egypte en eau potable et pour l’irrigation.
Les Egyptiens craignent donc que la mise en marche du barrage éthiopien ne fasse baisser, de façon préjudiciable, le débit du fleuve qui est un « don » pour le pays.
L’échec de l’ONU à trouver une solution conciliante a amené l’Union Africaine (UA) à se saisir du dossier.