A Djibouti, tout est en marche et rien n’est plus comme avant. Implantée dans une situation géographique remarquable, la capitale a très tôt entamé une métamorphose totale et présente un aspect qui réjouit la population, une image digne d’une grande ville comme toutes les grandes capitales. Quant au contexte écologique, il a été mis en place une politique de déchets pour lutter contre la décharge de vidange dans la nature. L’objectif est clair, obtenir un environnement sain où il fait bon vivre. De nouvelles infrastructures ont vu le jour, facilitant la mobilité des populations et des biens. Tous ces grands travaux rendent la ville de Djibouti de plus en plus attrayante.

M. Galal iyeh, habitant de la partie Est de la ville nous dit : « la capitale aujourd’hui, c’est vraiment divergent par rapport à une vingtaine d’années, dès qu’on voit la modernisation des rues et leur propreté, les constructions incessantes qui s’effectuent quotidiennement, on peut dire que le gouvernement est en train d’accomplir une grosse partie de leurs obligations ». C’est en 2012, que le gouvernement a entrepris une opération de libération des domaines publics illégalement occupés par les activités informelles afin d’en restaurer des édifices immobiliers pour les établissements sanitaires, scolaires et médico-sociaux et culturelles (écoles, hôpitaux, centres commerciaux, administrations publiques et privées… etc.). Il est de ce fait important que le potentiel infrastructurel mis en place par l’Etat permet d’élaborer et de façonner un cadre accueillant et attractif pour les investisseurs.

Selon le discours du nouveau maire de la république: «Tout est possible, tout est faisable lorsqu’il existe une volonté politique, de patriotisme et de leadership et au bout de compte on finit par réussir, il n’y’a pas de miracle. C’est dans l’innovation et la création que se trouvent les clés de la réussite et de la prospérité de notre ville. Entrepreneurs, membres de la société civile, commerçants, artistes, sportifs, étudiants, imams, jeunes et moins jeunes, vous êtes tous invités à apporter vos pierres à l’édifice pour le rayonnement de Djibouti. Je lance un appel également à la société civile, aux corps constitués, aux institutions publiques et privées ainsi qu’aux forces vives de la nation à nous rejoindre pour prendre part à cette initiative « zéro déchet ». Sur la base du chemin directeur de la ville, Djibouti laisse pousser lentement et délicatement ses immeubles et ses centres commerciaux et offre ainsi aux visiteurs une ville moderne parfaitement propre.

Djibouti, la ville la plus propre et la plus abordable

On peut dire que Djibouti-ville est une des capitales les plus propres de l’Afrique, les routes et les rues de la ville sont bien maintenues avec un bon aménagement paysageux. C’est un endroit idéal où la propriété a toujours dicté ses lois à la population, et en ville dans le secteur administratif, il est difficile de trouver aux abords de la route des bouteilles vides et des bouts de papiers car le service de voirie y veille en vigilance.

Auparavant, dans le centre-ville, les avenues ou encore les rues étaient transformées en poubelles géantes où tout le monde jetait bouteilles et boites après usage sans y être inquiété, malgré la mise à leur disposition des poubelles publiques, et M. Ali Fozi administrateur de la CNSS ne contredit pas cela : « Avant, tout en marchant, on jetait tout par terre non pas par manque de poubelle mais une question d’habitude, et d’autres jetaient leurs bouteilles à côté et non à l’intérieur, mais aujourd’hui, tout le monde a évolué et sont persuadés que les emballages plastiques et autres déchets sont à la base de plusieurs catastrophes naturelles néfastes à l’environnement comme la dégradation du sol , les érosions ainsi que l’insalubrité ».

Un peu plus loin, à la place Mahamoud Harbi dans les principaux marchés, le constat est le même, les commerçants respectent les lois instaurées par le gouvernement et cette commerçante confirme cette parenthèse: « Question propriété, c’est nous-mêmes qui gérons et s’occupant de nos cartons inutiles et autres déchets afin de les mettre dans le camion de la voirie qui passe tous les matins ».

Pour pouvoir entretenir le cadre de la vie et l’environnement de la capitale, l’Etat procède chaque mois dans les principaux quartiers du pays aux ramassages d’épaves de véhicules et des ordures ménagères qui polluent l’environnement, et par la même occasion elle opère à la destruction des constructions sauvages et illégales occupant les voies publiques sans la moindre autorisation administrative préalable. Le principe fondamental du gouvernement est de prendre en compte et de prendre soin du contexte urbanistique et architectural, mais aussi démographique et social de chaque quartier.

Et pendant ce temps à Balbala

La décentralisation et le transfert de compétence aux différents acteurs de la Commune vont bon train. Le secteur banquier et institutions de transfert de monnaies affluent. Le gouvernement a mis en place plusieurs écoles, collèges et universités pour transmettre à travers l’éducation les valeurs de la république.

Cependant, l’accès au service d’assainissement reste encore très peu développé, il en découle ces derniers temps des ruisseaux d’eaux salés et insalubres dans tous le grands cités et quartiers de Balbala (Cité Hodan, Luxembourg, 55 logements, Wahlé Daba, Cheik Moussa, Cheik Osman etc..). Le réseau d’assainissement est vétuste pour la commune de Balbala qui comprend plus de la moitié de la population de l’agglomération et ne couvre que 16 % des ménages (25 % en comptant les raccordements indirects), principalement au centre-ville. Jusqu’à début mars 2014, les eaux usées collectées étaient rejetées sans traitement, essentiellement en mer. Une station de traitement des eaux usées a été mise en service sur financement de l’Union européenne (UE) et délégué à l’AFD, et est appelée à devenir l’épine dorsale de l’assainissement de Djibouti et permettre de raccorder plusieurs quartiers de Balbala au collecteur principal qui mène à la station de Douda. Malgré ceci, le service de l’assainissement à pied d’œuvre n’y’arrive toujours pas à stopper cette eau excrémenteuse qui traverse à travers tout Balbala et qui prend naissance de la station des égouts de la Cité Hodan.

Et selon M. Hassan Dabaleh responsable de l’assainissement de l’Onead : « Cela est due à la forte précipitation des pluies, une fois qu’il pleut, les canalisations primordiales et essentielles du pays se bouchent et s’encrassent. Nous y sommes dessus, nous effectuons une bonne instauration des égouts, et faisons de notre mieux pour que le système d’assainissement des lotissements soit amélioré afin que les quartiers traversés bénéficient d’un raccordement au réseau d’assainissement.»

La route de Cheikh Moussa

Certes, les Balbalois attendent aussi beaucoup de l’Etat pour une avancée notable en matière d’infrastructures routières afin de répondre et de contenir l’afflux grandissant des automobiles. Le quartier Cheikh Moussa est le plus grand quartier de la commune de Balbala et ne dispose d’une seule voie qui représente l’une des grandes artères de Balbala et même du pays puisque que tous les bus, autobus, bajaj et autres transbordant les travailleurs de l’Etat sont desservis par cette route. Elle commence de chez Abdo Isse en passant par la place Merci de T3 et se déverse au boulevard de Gaulle. D’après ce cheikh de la mosquée Agadalis et chauffeur de bus depuis plus de 10 ans : « Je lance un appel et réclame à l’Agence des Routes de Djibouti (ADR) une route faite en béton avec des supports métalliques et élargie sur 2 voies étant donné que c’est une route déjà mise en rénovation tant de fois mais en vain, elle se dégrade vite en raison de sa situation commerciale et qu’elle sert la plus grosse partie des véhicules de Balbala ». Or, l’intervention de la mairie est primordiale et sollicitée car elle dispose d’une clause générale de compétence lui permettant d’intervenir dans toutes les affaires répondant à l’intérêt local, et c’est à elle de veiller à la bonne démarche de ces travaux (Assainissement et ADR) afin que la population de Balbala dort dans un environnement sain et sans encombre.

Aussi, le pays compte énormément sur la participation de sa population pour que cela se réalise et marque les ambitions de rénovation de la ville, l’idée première de ce bel investissement étant la relance énergétique de la machine économique du pays à l’exemple de nos pays voisins les plus avancés telle que la ville de Kigali au Rwanda.

 Saleh Ibrahim Rayaleh