Sous l’impulsion d’une vision résolument tournée vers l’avenir, la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI) poursuit sa modernisation technologique. L’objectif ? Élever la barre de l’efficacité opérationnelle, sécuriser les flux de données sensibles et anticiper les aléas techniques avec une réactivité digne d’une horloge suisse. Un pari ambitieux qui trouve ses racines dans une série de mesures d’envergure, aussi pragmatiques qu’innovantes.

Dans un contexte où les flux commerciaux ne connaissent pas de répit, la DGDDI a doté sa salle de système central d’un arsenal technologique de pointe : détecteurs de température, d’humidité, de pannes de climatiseur et même de fumée et d’incendie. Ce système, connecté en permanence, alerte l’équipe IT en cas d’anomalie via SMS et e-mails. Une réactivité qui devient cruciale à l’heure où la disponibilité du service 24h/24 et 7j/7 n’est plus un luxe, mais une nécessité impérieuse.

En écho à cette rigueur, un dispositif de surveillance des lignes de communication des sites distants a été mis en place, permettant une visualisation en temps réel des réseaux utilisés par les utilisateurs de la Douane. Une solution plus sophistiquée, qui s’appuie sur le logiciel open-source NAGIOS, est déjà en préparation. Elle promet une supervision exhaustive : équipements réseau, serveurs, applications, rien ne sera laissé au hasard. Les alertes, elles, seront envoyées en temps réel, faisant de la Douane une forteresse quasi-imprenable.

Un management IT optimisé

La DGDDI ne s’arrête pas là. Soucieuse d’accroître sa productivité, elle a embrassé les vertus du logiciel libre, bannière sous laquelle elle déploie «Redmine ». Ce système, installé sur un serveur local, assure un suivi rigoureux des tâches et projets. Le tout dans une transparence qui responsabilise chaque maillon de la chaîne administrative. En phase d’expérimentation au service IT, «Redmine » s’étendra bientôt à l’ensemble des services douaniers.

En parallèle, le logiciel « GLPI » a été introduit pour gérer l’ensemble du parc informatique de la Douane.

Grâce à ce système, chaque ordinateur est désormais intégré dans un inventaire numérique, permettant une gestion centralisée et efficace des pannes et incidents, avec une génération automatique de tickets. Là encore, l’extension à tous les bureaux de la Douane est en vue.

La sécurité des données au cœur des priorités

La sécurité des données n’est pas en reste. Un nouveau domaine, «douanes.dj », a été mis en place, offrant au service IT un accès administratif étendu à l’ensemble des ordinateurs de l’institution. Cette mesure, couplée à un espace de stockage sécurisé pour les informations sensibles, vise à minimiser les interruptions de service, dues à des problèmes de mot de passe, et à renforcer la protection des données critiques.

Pour faire face à la menace persistante des virus informatiques, une solution antivirus centralisée a été déployée. Dotée d’une licence de trois ans, elle permet une gestion à distance et en masse des mises à jour, éliminant les contraintes de l’ancienne méthode où chaque installation nécessitait une intervention manuelle. En outre, un serveur local de résolution des noms de domaine garantit désormais l’accès ininterrompu à SYDONIAWorld, même en cas de défaillance du serveur principal de Djibouti Telecom.

Vers une douane 100% numérique

La DGDDI ne s’arrête pas en si bon chemin. Forte du succès de la dématérialisation complète des procédures de transit vers l’Éthiopie –  un exploit qui a fait passer le délai de dédouanement de deux jours à seulement quatre minutes – la Douane djiboutienne vise plus haut. L’objectif : étendre cette révolution numérique à tous les régimes douaniers et éliminer  les déplacements inutiles des opérateurs économiques vers les bureaux de dédouanement. La DGDDI entend recentrer ses forces dans la lutte contre la fraude fiscale, armée d’un système informatique à la fois sophistiqué et impitoyable.

Dernier jalon de cette ambitieuse roadmap : l’installation d’un site de secours et d’un nouveau DataCenter, tous deux bardés des dernières technologies de haute disponibilité et de virtualisation. Ces infrastructures, garanties d’une continuité sans faille des services, scelleront la suprématie technologique de la Douane djiboutienne.

Décidemment, pour une administration aussi stratégique, cette mutation n’est pas seulement un ajustement technique, mais un véritable repositionnement sur l’échiquier du commerce international.

Source : ADI