Le ministère de la justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme, en collaboration avec l’union Européenne et le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) a lancé hier au palais du peuple un programme intitulé «  Programme d’appui à la justice en République de Djibouti ». Placé sous l’égide  du  ministre de la justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme M. Ali Hassan Bahdon, le lancement de ce programme, financé par l’Union Européenne,  entend  apporter un appui efficient  au renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de l’accès au droit et à la justice dans notre pays.

Décisif de par son ampleur, ce programme ambitionne de renforcer l’Etat de droit et des droits de l’homme en République de Djibouti et ce dans le but que ses retombées soient palpables par les justiciables Djiboutiens.

Tout comme les thématiques qui touchent de près à l’amélioration de la vie de nos concitoyens, la question du renforcement de la justice demeure sans aucun doute un sujet auquel le gouvernement accorde une grande importance. Cela va de soi dans la mesure où l’harmonie et notre cohésion sociale en dépendent amplement.

D’où l’intérêt de mieux outiller l’institution en charge de la justice ainsi que les hommes et les femmes qui portent l’épitoge herminée. C’est du moins le principe qui a servi de fil conducteur au lancement hier au palais du peuple d’un programme d’appui à la justice dans notre pays. Placé sous l’égide  du ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme M. Ali Hassan Bahdon, le lancement de ce programme, financé par l’Union Européenne,  entend  apporter un appui efficient au renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de l’accès au droit et à la justice dans notre pays. Décisif de par son ampleur, ce programme ambitionne de renforcer l’Etat de droit et des droits de l’homme en République de Djibouti et ce dans le but que ses retombées soient palpables par les justiciables Djiboutiens. Ce faisant Le projet s’inscrit dans le cadre du partenariat entre le ministère de la Justice et le PNUD dans la réalisation d’un principe fondamental de la vision Djibouti 2035 et du pilier d’inclusion du Plan de développement national Djibouti ICI».

Outre le ministre de la justice, la cérémonie a vu la participation  du ministre de l’Intérieur M Moumin Ahmed Cheick, le Ministre du Commerce M Hassan Houmed Ibrahim, la Ministre de la Femme et de la Famille Mme Moumina Houmed Hassan,  la Coordinatrice du Système des Nations Unis Mme Barbara Manzi, le Représentant de l’Union Européenne M. Fabrice Basile, la Représentante du PNUD Mme Fatima Elsheikh, le Secrétaire général du Ministère de la Justice M.  Maki Omar Abdoulkader, le procureur général de la République M. Djama Souleiman, des hauts responsables du ministère de la justice ainsi qu’un parterre des magistrats venus pour l’occasion.

Dès l’entame de cette cérémonie, le Secrétaire général du ministère s’est étalé à donner des éclaircissements sur la teneur et l’aboutissement de ce programme.  L’objectif global est de renforcer l’Etat de droit et des droits de l’homme en République de Djibouti. Sa finalité permet  d’améliorer la gouvernance judiciaire. Ce programme  est réparti en quatre axes d’intervention : Le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de l’accès au droit et à la justice. Ainsi que Le renforcement du dispositif de formation des acteurs de la justice et  la mise en place d’un système intégré de l’information judiciaire et pénitentiaire.

Ce programme répond au souci du gouvernement en matière de justice et s’inscrit donc  dans la vision 2035 notamment dans son pilier II sur la  Bonne Gouvernance : En appuyant notamment  le second cycle de la stratégie de croissance accélérée et de la promotion de l’emploi. Il  contribue  à la réalisation par la république de Djibouti de l’ODD 16 : Qui  promeut l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable.

Et  l’accès de tous à la justice et la mise en place à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.

Dans son volet consacré au  renforcement des capacités de l’administration centrale, ce programme entend  doter la  direction du personnel et du budget,  d’un système de gestion des ressources humaines et financières.

Il aide  la  direction de la communication, à l’élaboration d’une stratégie de communication et à la modernisation du site web du ministère de la justice.

Et la mise en place pour la direction des affaires judiciaires, d’un système statistique en lien avec les juridictions.

Il apporte un soutien à  la direction de la législation dans  l’actualisation de la législation notamment pénale et commerciale. Grâce à cet appui, la Direction pourra harmoniser la législation nationale avec les dispositions des instruments sur les droits de l’Homme ratifiés.

En aidant aussi  la direction de  l’administration pénitentiaire dans l’élaboration d’une politique pénale.

Dans son axe portant sur l’amélioration de l’accès au droit et à la justice, lequel   a connu une importante évolution avec la promulgation d’une loi qui a renforcé carte judiciaire, par la création d’un  Tribunal de Première Instance (TPI)et d’Un Tribunal de Statut Personnel (TSP) dans les régions de l’intérieur à savoir la région de Dikhil, et d’Obock et d’une cour d’appel dans la commune de Balballa. L’ appui prévu à ce niveau de cet axe sera dirigé en priorité sur l’opérationnalisation de ces nouvelles juridictions.  Concernant le renforcement  de la disposition de formation, un axe majeur qui a également connu une importante.A savoir  une école pour former les acteurs de la justice, magistrats, greffiers et autres auxiliaires a été créée, le directeur général de cette école a été nommé.

Rappelons  que  cette  institution est en cours de mise en place, ouverture officielle prévue en  début de 2021.

L’appui prévu pour soutenir cet axe  sera redirigé  également  vers cette école qui dispensera aussi bien des formations initiales que des formations continues.

« Votre présence   marque l’engagement, l’intérêt et l’appui de chacun d’entre nous pour soutenir le secteur de la justice en République de Djibouti. Cette cérémonie marque le lancement officiel du programme d’appui au secteur de la justice en République de Djibouti.

Elle est l’occasion de rappeler, à nouveau, l’engagement fort et continu de l’Union européenne en faveur du secteur de la justice à Djibouti »  c’est par ses mots que le représentant de l’Union Européenne  M Fabrice Basile a débuté son allocution auquel il a tenu à rappeler l’engagement « de  nos partenaires Djiboutiens qui nous a conduits à élaborer un projet de soutien au secteur de la justice qui se distingue par sa pertinence, sa cohérence, son réalisme et son approche innovante » a-t-il dit en substance.

M. Fabrice Basile n’a pas manqué de mettre en exergue que ce programme ouvre une nouvelle page phase «  dans les relations entre l’Union européenne et la République de Djibouti parce qu’il va nous permettre de travailler ensemble pour la première fois dans les différents domaines cités et ainsi, renforcer notre partenariat avec l’administration Djiboutienne ».

La représentante du PNUD Fatima Elsheikh a quant à elle souligné que l ‘objectif” de ce partenariat est de renforcer les capacités institutionnelles pour améliorer la vie des gens grâce à l’égalité d’accès à des institutions équitables qui fournissent des services et administrent la justice.

Le PNUD s’appuie également sur les partenariats en cours et passés avec le gouvernement de Djibouti sur la gouvernance inclusive qui recoupent un large éventail d’institutions, des parlements nationaux, le ministère de la justice, la commission des droits de l’homme, le bureau du médiateur, la commission anti-corruption, institutions publiques de contrôle, décentralisation par les gouvernements régionaux et locaux, vers certaines des communautés les plus éloignées géographiquement» a-t-elle affirmée.

En exprimant en dernier lieu, le ministre de la Justice a mis en lumière l’importance de ce projet  qui s’inscrit dans  «la poursuite de l’objectif fixé à l’issue des états généraux  de la justice tenu en janvier 2000 ; celui d’une justice de qualité, une justice crédible et accessible au justiciable, contribuant à la paix sociale et au développement de notre pays » a-t-il dit.

Le ministre de la justice a fait savoir au public présent  que cet appui s’inscrit également en droite ligne de la politique de modernisation de la justice prônée par le président de la République, chef de l’Etat, son Excellence Ismaël Omar Guelleh.

« Le projet qui vise à renforcer l’état de droit et les droits de l’homme dans notre pays, s’inscrit dans l’axe 3 de la SCAPE de la vision 2035 intitulé «  Gouvernance publique et renforcement des capacités » Le dessein, comme je viens de le préciser n’est pas nouveau » a par ailleurs  précisé le ministre.

En poursuivant le ministre de la justice a mis en lumière  que  « Les vingt années écoulées depuis les états généraux de la justice, auront vu se concrétiser des nombreuses actions procédant des feuilles de route tracée par son excellence, le président de la République, en début de chaque mandat .Des actions qui témoignent de la priorité sans cesse accordée à la justice».

Dans son allocution, M. Ali Hassan a dressé devant l’auditoire présent les avancées notables et s’est excusé de ne pas exposer les réalisations et leur genèse faute de temps. 

Le ministre a dans son discours étalé de façon exhaustive les différentes réalisations que les équipes précédentes ont dû accomplir.

Sans omettre de rappeler que les différents chantiers que son département a entrepris à savoir : « Celui du renforcement de la carte judiciaire avec la création de trois grands pôles judiciaires, deux dans les régions et un troisième dans la commune de balbala; Celui non moins important de la création d’un institut d’études judiciaires ayant pour ambition la formation initiale et continue des magistrats et greffiers, mais aussi de l’ensemble des professionnels concourant au service public de justice ».

Sadik Ahmed