Le ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Halieutiques en partenariat avec l’observatoire du Sahara et du Sahel (OSS),Global Water Partnership et Adaptation Funda a organisé hier dans la grande salle de conférence du Sheraton Hôtel un atelier sur le projet de renforcement de la résilience à la sécheresse des petits agriculteurs et des pasteurs de la région de l’IGAD. Il s’agit de la seconde réunion du comité de pilotage régional de renforcement de la résiliente à la sécheresse des petits exploitants et pasteurs de la région de l’IGAD-DRESS-EA.

Cette seconde réunion du comité de pilotage est une action concrète issue de cette synergie pour partager les expériences rencontrées, de développer en urgence une meilleure surveillance de la sécheresse dans la corne d’Afrique en se dotant d’un réseau commun d’un système d’alerte précoce efficace et adéquat sur la prévention de la sécheresse.

L’évènement a regroupé sur place le secrétaire général du ministère de l’agriculture, M. Ibrahim Elmi, le secrétaire de l’observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) M.Nabil BenKhata, du secrétaire général du ministère de l’environnement et de forêt du Kenya M. Chistopher Kipto, du secrétaire général du ministère de l’eau et de l’environnement de l’Ouganda M.  Alfred Okot Okidi, du secrétaire général du ministère de l’irrigation et des ressources en eau du Soudan M. Dawalbeit A. Mansourdu directeur de l’Eau Saïd Khaireh, du representant du Global Water Partenership M. George SangaKavulunze du representant de l’IGAD, les directeurs des départements ministériels, les coordinateurs des projets.

L’objectif de ce projet est de renforcer la résilience des petits agriculteurs et pasteurs dans la région de l’IGAD. L’accent sera mis sur l’amélioration des moyens de subsistance des parties prenantes ciblées.  Le projet cible quatre pays (Djibouti, Kenya, Soudan et Ouganda). La dimension régionale du projet aidera à consolider la synergie entre les quatre pays bénéficiaires en renforçant l’apprentissage mutuel et en favorisant la participation et l’échange d’expérience.

Les objectifs spécifiques du projet :

• Améliorer la résilience des populations grâce à un système d’alerte et fournir des informations pertinentes et opportunes sur les phénomènes météorologiques extrêmeliés au changements climatique et améliorer les existants (s’il y’en a).

• Renforcer et améliorer la capacité la capacité des principales parties prenantes dans la gestion des risques de sécheresse aux niveaux régional, national et local.

• Appuyer les communautés à entreprendre des actions d’adaptation innovantes qui renforcent leur résilience à la sécheresse.

• Améliorer la gestion des connaissances et le partage d’information sur la résilience à la sécheresse.

Le secrétaire de l’observatoire du sahara et du sahel (OSS) M. Nabil Ben Khata a rappelé que ce projet est mis en œuvre pour les populations bénéficiaires qui ne peuvent pas attendre et qui sont très vulnérables face au changement climatique et que notre action est très importante.  Le dernier rapport du GIEG parue en août dernier montre les dégâts et les impacts que nous aurons suite au changement climatique. L’OSS est à votre disposition pour vous aider à accéder à des ressources financières et ils sont disponibles maintenant et nous devons saisir ces opportunités pour faire bénéficier de nos populations.

Dans une brève allocution faite sur place, le secrétaire général du ministère de l’agriculture, M. Ibrahim Elmi a rappelé que « le changement climatique est, en effet,l’un des plus grands défis du 21ème siècle. Les sécheresses récurrentes qui sévissent dans la corne de l’Afrique cette dernière décennie ont un impact majeur sur les ressources en eau et les pâturages disponibles.  Et il a indiqué que la république de Djibouti est frappée régulièrement par des sécheresses successives et une faible pluviométrie de moins de 150 mm par an.

Le climat aride impose un stress hydrique qui a un impact considérable sur les conditions des vies de la population, le bétail et les ressources naturelles. Les communautés vivant en milieu rural sont parmi les plus vulnérables sont directement victimes des effets néfastes de la sécheresse et des inondations et leurs moyens de substance se réduisent à des maigres moyens de survies. De ce fait, le DRESS-EA prévoit de mettre l’accent sur la mise en place d’un réseau régional, national et local des systèmes d’alertes précoces sur les épisodes de sécheresse, mais aussi d’apporter un soutien aux exploitants agricoles et éleveurs. La réussite de ce projet est conditionnée par une synergie entre les différentes parties prenantes et à adopter des actions de gestion de la sécheresse innovantes et résiliente » a-t-il indiqué en substance.  

Notons au passage que la sécheresse est l’un des principaux risque naturels affectant les moyens de subsistance des populations et le développement socio-économique. Dans la région de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), les agriculteurs (en particulier les petits exploitants) et les pasteurs sont soumis aux effets néfastes de la sécheresse.

La fréquence des périodes de déficit pluviométrique caractérisant la région depuis les années 1980 a augmenté. Malgré cette situation, les ressources naturelles de la région représentent un atout majeur pour les populations locales dont les moyens d’existences reposent principalement sur l’élevage, les ressources forestières, l’eau, les zones humides.

Mohamed Chakib