De son nom Abdelsalam Nasser Mohamed, plus connu sous le pseudonyme « Chambi », c’est une ancienne star du football djiboutien qui a marqué son temps par sa manière de jouer qui est prodigieuse. Ses techniques de feinte sans égal surprenaient tous les défenseurs des équipes adverses. A l’époque, rien que par sa présence sur le terrain de jeu, Chambi exaltait les nombreux spectateurs qui assistaient aux matches nationaux. « Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’années », dit-on, et Chambi faisait partie de ces joueurs rares. D’ailleurs, il commença très tôt son intégration dans les grandes équipes et joua à l’âge de 16 ans dans une équipe de « catégorie A ». Sa première équipe fut le « BIC ».
L’année d’après, alors qu’il n’avait que 17 ans, il fut sélectionné dans l’équipe nationale A. Plus tard, Chambi quitta le pays dans les années 1990 pour le Canada. Aujourd’hui, il est de retour au pays. Il est l’invité de La Nation. Entretien.
La Nation : Pour commencer, parlez-nous de vos premiers pas en football.
Chambi : Tout d’abord, je vous remercie pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé. Ceci dit, dès mon très jeune âge j’étais fou de football et je profitais de chaque occasion qui se présentait à moi pour taper sur le ballon rond. A 10 ans, je jouais déjà dans une équipe de football de mon quartier dénommée « Al Ahli ». Plus tard, à l’âge de 16 ans, j’ai été remarqué parmi les joueurs de mon quartier par un aîné : M. Saido (paix à son âme !). De ce fait, j’ai été engagé par une équipe de division 1. Il s’agissait de l’équipe « BIC » pour laquelle j’ai joué une saison entière, de 1982 à 1983. L’année d’après, en 1984, je fus sélectionné dans l’équipe nationale A de notre pays. Ainsi, nous avons affronté la Somalie, l’Ethiopie, le Zimbabwe, etc. Le pays ne jouissait pas d’une situation prospère telle qu’aujourd’hui, cependant la fédération nationale garantissait aux joueurs l’argent de poche et leur hébergement dans des hôtels bon standing.
Quelles sont les autres équipes dans lesquelles vous avez évoluez ?
En 1984, l’équipe du « Port » où j’ai passé une grande partie de ma carrière de footballeur. Dans cette équipe, nous étions très bien encadrés et des joueurs brillants pratiquant un football de haut niveau y jouaient. Parmi ces joueurs, je peux citer Rouffa, Waradantou, Ali –Souris, Kader, Chic, Dini, Farhan, Ambo le gardien (paix à son âme !) et Hassan B. Je suis resté dans cette équipe jusqu’en 1989. Puis, j’ai quitté l’équipe du Port pour celle de l’ONED de 1989 à 1990. Ensuite je reviens à l’équipe du port pour la saison 1990/1991, ma dernière saison à Djibouti avant de partir pour le Canada.
Aujourd’hui, vous êtes revenu chez vous à Djibouti. Après tant d’années d’absence, comment se représente les choses pour vous, ici ?
Au moment de mon départ, le pays était, je peux dire, dans un état pénible où la moindre exécution d’un quelconque projet nécessitait un effort énorme. Aujourd’hui, l’amélioration et le perfectionnement dans tous les domaines est tangible. Je suis très content d’être revenu et heureux de voir mon pays Djibouti sortir du sous- développement. Si je donne mon avis, je recommanderai aux jeunes d’être plus entreprenants et d’agir pour profiter de cette aubaine qui se présente à eux. Vraiment, je suis au dépourvu devant un tel progrès et si je savais que dans mon pays il y aurait un tel décollage, je n’aurais jamais quitté ma patrie Djibouti.
Propos recueillis par Djibril Abdi Ali