Le ministère de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, a organisé dans les régions de Dikhil et d’Ali-Sabieh une série d’ateliers destinés à sensibiliser les populations sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains. Des officiers de la police, de la gendarmerie, des forces armées djiboutiennes ainsi que des représentants des ministères de la santé, des affaires sociales et de la solidarité, et de la femme et de la famille ont assisté à ces ateliers qui ont également impliqué des associations œuvrant dans ces régions.
Durant ces ateliers, les différentes formes que peut prendre la traite des êtres humains ont été expliquées en détail de manière à sensibiliser les participants à la détection et à l’identification des victimes potentielles.
L’Organisation internationale des migrations (OIM) a apporté son appui au ministère de la justice pour la tenue de ces ateliers de sensibilisation. La république de Djibouti se trouve être un pays de transit pour de nombreux migrants venant des pays voisins et les campagnes de sensibilisation régulières comme celle-ci participent à la prise de conscience du phénomène de la traite des êtres humains qui peut avoir lieu dans les pays où le transit des migrants est régulier et constant.
Pour lutter contre ces fléaux, la république de Djibouti a fait une première loi en 2007, après la ratification du protocole additionnel à la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (2005). Il s’agissait de la loi No. 210/AN/07/5ème L. Un deuxième texte, la loi n° 133/AN/16/7ème L portant sur la lutte contre la traite a été promulguée en 2016. Elle est plus complète que la précédente et durcit les peines prévues pour les infractions.