Sous le haut patronage du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, l’ONG PAIX et LAIT en partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF et l’Agence Française pour le Développement (AFD) a organisé dans les régions du Sud du pays, Ali-Sabieh et Dikhil, la journée internationale de la fille. L’Ecole Bilingue et Technologique d’Ali-Sabieh a abrité mardi dernier une cérémonie riche en couleur pour fêter la journée internationale de la fille célébrée cette année sous la thématique : « Investissons dans les droits des filles, Notre leadership, Notre bien-être ».
À Dikhil, une cérémonie similaire a eu lieu le jour suivant, mercredi, à l’école fondamentale d’« Abaytou », localité sise à une dizaine de kilomètres du chef-lieu, la ville de Dikhil.
A l’instar d’Ali-Sabieh, là aussi, l’événement a été fêté dans une ambiance de ferveur populaire pleine de compassion et d’empathie à l’égard des jeunes filles de la Nation Djiboutienne. Rappelons que la Journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre depuis 2012. La consécration de cette journée est due au fait que les petites filles et les adolescentes font face à des difficultés particulières, liées notamment à leur condition d’enfant et de personne de type féminin. Dans le monde, lles filles font face à des difficultés et des obstacles spécifiques et leurs droits humains, et en particulier ceux liés aux droits de l’enfant et aux droits des femmes ne sont pas toujours respectés.
A Ali-Sabieh, l’événement a réuni des nombreuses personnalités dont la préfète-Adjointe, Saïda Waberi Assoweh, le vice-président du conseil régional, Nouh Saïd Gueldon, les députés Abdi Khaireh Bouh et Filsan Abdillahi Miguil, l’inspecteur de l’Education Nationale, Mohamed Aden Guelleh, la cheffe de la section Education et Développement des Adolescents du bureau de l’UNICEF-Djibouti, SayakaUsui, des membres du comité exécuté de l’ONG, PAIX et LAIT, des conseillers pédagogiques, des chefs d’établissements scolaires, des groupes d’apprenants issus de dix établissements scolaires, des nombreux parents d’élèves et des représentants des Associations des parents d’élèves ainsi que des comités de gestion d’école.
Notons que les célébrations de la journée internationale de la fille dans les établissements scolaires des deux régions du Sud ont bénéficiée de l’appui financier de l’Agence Française pour le Développement (AFD) à travers l’UNICEF, organisation des Nations Unies pour l’enfance et sont exécutées par le MENFOP et l’ONG-PAIX et LAIT.
A Dikhil aussi, la cérémonie a été présidé par l’adjointe Préfet Madame SimanYacinAbdillahi et le président du conseil régional, MahadHoussein…. avec la participation de Mme Zayaka de UNICEF et de l’équipe de projet de l’ONG Paixet Lait
Les animations ont été superbement préparé animé par le nouveau inspecteur chef de service de l’éducation de la région de Dikhil, Hafid Mohamed Kayd et son équipe pédagogique performante. A Ali-Sabieh, les célébrations de cette journée consacrée à la promotion des droits des filles ont débuté par la lecture d’un verset du saint coran suivi de l’hymne national.
Des sketchs dont le scénario fait la promotion des droits des filles, des danses folkloriques, un défilé de pancartes aux slogans défendant les intérêts des filles et réalisées par les élèves de l’école bilingue sans oublier la lecture des poèmes lus par des écolières, collégiennes et lycéennes appelant à promouvoir les droits des filles à accéder au même titre que les hommes à la haute responsabilité hiérarchique de l’état.
En alternance, les activités d’animation et les discours des officiels se sont succédés à l’estrade de la cérémonie en rappelant l’importance grandiose de promouvoir les droits à l’éducation scolaire, à l’emploi dans les services publics comme privé et l’accès aux responsabilités importantes des filles devenues femmes.
Tout d’abord, l’inspecteur régional, Mohamed Aden Guelleh s’est exprimé en ces termes : « C’est pour moi un honneur de prendre part à cette cérémonie pour célébrer la journée internationale de la fille initiée par les nations unies afin d’encourager les potentiels de la jeune fille, de la motiver à la réussite au niveau scolaire et social afin qu’elle soit utile à la nation en y contribuant à l’avenir au développement économique, social et culturel. Certes, beaucoup d’efforts ont été déployés pour que la fille puisse bénéficier une éducation de qualité ».
Puis, la cheffe de la section Education et Développement des Adolescents du bureau de l’UNICEF-Djibouti, SayakaUsui a souligné célébrer la journée internationale de la fille revêt une importance primordiale afin de contribuer à promouvoir les droits de tous les enfants en général et des filles en particulier. Cette année, la célébration est en cours avec la thématique « Investissez dans les droits des filles : notre leadership et notre bien-être, avec un accent particulier sur les adolescentes.» Les principaux défis de la scolarisation des jeunes filles comprennent : l’éloignement de l’école en particulier dans les zones rurales, les besoins de soutien aux familles, les mariages précoces, le nombre limité de latrines sensibles au genre, etc.
Cela ne se limite pas au contexte scolaire mais dans le monde entier, les filles font chaque jour face à la discrimination, à la violence basée sur le Genre, au décrochage scolaire, au mariage précoce.
Cette journée s’articule autour de la promotion du leadership et du bien-être de la fille afin de faciliter l’engagement et l’autonomisation de la fille sur l’ensemble du territoire national de la République de Djibouti en respectant la jouissance de tous les droits fondamentaux. A son tour, le directeur Exécutif de l’ONG PAIX et LAIT a rappelé que leur organisation a toujours œuvré pour la scolarisation des jeunes filles et l’autonomisation des femmes. Du parrainage scolaire des collégiennes des familles rurales de 2004 à 2007 à la construction de l’école de Chekheytti, et de l’école Guestir, avec des appuis a la rétention des filles scolarisées.
Par la même occasion Paix et Lait sensibilise les familles nomades et semi-nomades pour inscrire et maintenir les filles sur les bancs de l’école.
Quant à la parlementaire Filsan Abdillahi Miguil s’est dit très heureuse et fière de participer à la célébration de cette journée internationale de la fille. Elle a exhorté aux parents de scolariser les filles au même titre que les garçons. En ajoutant, quelque soit son rang, de la plus basse ou de la plus sphère du monde professionnel, les parents bénéficieront toujours les fruits du travail de leur fille.
Pour sa part, la préfète-Adjointe, Saïda Waberi Assoweh a qualifié cette cérémonie de la journée internationale de la fille de très importante. Une journée dédiée à la défense des droits de la jeune fille et de la future femme qu’elle deviendra dans l’avenir.
Il y a une prise de conscience et de reconnaissance du rôle ou de la place cruciale de la femme dans la société de notre pays. Elle a fini par souligner que la femme éduquée d’aujourd’hui est forte et résiliente. Parfois, elle réussit beaucoup mieux que les hommes dans tous les domaines de la vie publique ou privée, a-t-elle fait remarquer dons son intervention.
Pareil également à Dikhil, les autorités régionales comme les participants influents ont tous souligné la nécessité de défendre et de promouvoir les droits des filles à l’éducation scolaires. Ces cérémonies organisées à Ali-Sabieh et à Dikhil sur la journée internationale de la fille dont l’objectif est de promouvoir les droits et les potentiels de la fille, se sont terminées dans une ambiance festive.
Ali Ladieh