Le Projet Re.Pro.VA est financé par l’Union Européenne à hauteur de 6 millions d’euros, soit près de 1,5 milliard de francs djiboutiens. Son objectif est de lutter contre la pauvreté en sécurisant les systèmes pastoraux à Djibouti et en encadrant les agro-éleveurs afin d’augmenter la productivité des animaux et des végétaux et afin d’adapter les populations rurales aux défis liés à leurs conditions de vie.

Après la région d’Ali-Sabieh, la forte délégation conjointe de l’Union Européenne, de la FAO et du Ministère de l’agriculture, de l’eau, de l’élevage, de la pêche et des Ressources-Halieutiques s’est rendue  dans l’après-midi de mercredi dernier à Dikhil. Cette  visite s’inscrit toujours dans le même  cadre des activités du Projet de Sécurisation des Systèmes Pastoraux à Djibouti (PSSP) et du Projet Renforcement de la Productivité des Productions Végétales et Animales à Djibouti (Re.Pro.VA). Celles-ci sont  financées par l’Union Européenne (UE) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH). Rappelons que le Projet Re.Pro.VA est financé par l’Union Européenne à hauteur de 6 millions d’euros, soit près de 1,5 milliard de francs djiboutiens. Son objectif est de lutter contre la pauvreté en sécurisant les systèmes pastoraux à Djibouti et en encadrant les agro-éleveurs afin d’augmenter la productivité des animaux et des végétaux et afin d’adapter les populations rurales aux défis liés à leurs conditions de vie.

Cette mission de terrain conjointe est composée de François Bernard, chef de coopération ,et Jeanne Murebwayire, chargée de projets sécurité alimentaire, développement rural, environnement à la Délégation de l’UE à Djibouti (DUE-Djibouti), Dademanao Pissang Tchangai, représentant de la FAO à Djibouti et auprès de l’IGAD,  E. Fallou Guèye, coordinateur international de projets, et Leone Magliocchetti Lombi, chargé de l’eau en agriculture à FAO-Djibouti . La mission a séjourné cette région jusqu’à jeudi. A leur arrivée à Dikhil, les membres de cette  délégation ont d’abord effectué une visite aux abords de la retenue d’eau de Balambaley d’une capacité de 30,000 m³ le 20 novembre 2019. Ils ont constaté avec satisfaction son remplissage en eau de qualité.  Les populations agropastorales des localités avoisinantes et leurs cheptels animaux s’y abreuvent.                                                        

Au matin du jeudi 21 novembre, les visiteurs ont été reçus par  le préfet de la Région de Dikhil, Aden Darar Moussa, et le vice-président du Conseil régional de Dikhil, Ebo Mohamed Ebo. Cette rencontre a permis aux autorités régionales, au-delà du projet Re.Pro.VA, d’avoir de plus amples informations sur les activités en cours et à venir de la FAO et de la DUE en République de Djibouti, particulièrement dans les régions de l’intérieur.

A cet effet, François Bernard, chef de coopération, et Jeanne Murebwayire, chargée de projets sécurité alimentaire, développement rural, environnement, ont affirmé que le soutien et l’aide de l’Union Européenne pour la République de Djibouti est multiple. Il est orienté vers le renforcement des capacités et des résiliences locales notamment à travers ce projet du 11 e Fonds européen de développement (FED). Et cela,  pour renforcer la résilience, la production et la productivité agro-pastorales, et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations surtout rurales.

Pour sa part, le représentant de la FAO à Djibouti et auprès de l’IGAD a exposé le rôle de son organisation et la portée de son assistance ainsi que son expertise pour le développement du pays, particulièrement dans le domaine des productions animales et végétales  pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mais aussi pour le renforcement des capacités techniques locales par l’encadrement approché et continu des agro-éleveurs.  

Dans cette optique, les membres de cette mission se sont rendus sur le terrain pour visiter les réalisations au niveau du périmètre agropastoral de démonstration (PAD) d’Ab Aytou. Celles-ci couvrent une superficie de 2 ha et sont gérées par 56 femmes.  L’endroit est destiné aux productions maraîchères et fourragères. Ce Périmètre Agropastoral de Démonstration (PAD) d’Ab Aytou est l’un des dix PADs du pays.   C’est une sorte de ferme conçue pour mettre en œuvre le modèle champ-école agropastoral.

En soutien aux PADs, mis en place dans le cadre du projet Re.Pro.VA, viennent les fermes modèles pour leurs capacités techniques ou organisationnelles. Ces fermes sont, par exemple, la ferme de Mohamed Ali Guelleh à Ab Aytou et la ferme agropastorale modèle intégrée (FAMI) de Harou de  Djama Guedi Dideh.

La visite de la ferme de Mohamed Ali Guelleh a permis à la délégation de constater un modèle d’utilisation intelligente des ressources locales et la FAO s’est engagée à soutenir  son optimisation et son amélioration en matière de productivité des productions végétales et animales tant en quantité qu’en qualité. Quant à la ferme agropastorale modèle intégrée (FAMI) de Harou de Djama Guedi Dideh, elle a permis à la délégation d’observer un modèle d’intégration de l’agro-écologie en milieu aride illustrant l’intégration efficiente et harmonieuse des productions animales et végétales. La FAO soutient la FAMI de Harou pour non seulement la diffusion des bonnes pratiques mais aussi aider à la rentabilité et à la durabilité du modèle d’agriculture intelligente face au climat, plus communément appelé ‘climate smart agriculture’.                 

Après l’inspection des réalisations de ces deux projets, les membres de cette mission ont  discuté avec les bénéficiaires et les autorités locales. Ils ont promis la poursuite et la mise en œuvre des activités du Re.Pro.VA.

Ali Ladieh