La quatrième édition du raid dromadaire touristique du village millénaire de Daasbiyo a eu lieu vendredi dernier sur un parcours long de dix-sept kilomètres. Il a été organisé par un promoteur d’ expéditions touristiques dans le pays et patron du centre des chars à voiles du grand-barra, Ali Liaquat en étroite collaboration avec le conseil régional et la préfecture. Notons aussi l’implication des membres, tous des fonctionnaires de l’Etat natifs des lieux, membres de l’Association de la lutte contre la pauvreté et l’illettrisme à Daasbiyo dans la réussite de cette dernière édition de raid dromadaire.
Cet événement à la fois touristique et défi d’endurance sportive pour ses participants avait réuni, cette année, plus d’une cinquantaine de personnes.
Plus d’une quarantaine d’expatriés français ont fait ce parcours à pieds ou à dos de dromadaires et des nombreux autres amateurs nationaux d’excursions ont opté pour la marche à pied. Dans l’après-midi du jour précédent, les visiteurs avaient effectué un passage dans les stades de la foire régionale d’Ali-Sabieh avant de se rendre dans le village millénaire de Daasbiyo à bord de leur véhicule tout terrain.
Les touristes français ont passé la nuit de jeudi à Daasbiyo. Ils ont dressé leur camping dans la cour du Centre de Développement Communautaire (CDC) du village. Les villageois ont présenté en leur honneur des danses traditionnelles. Avant de s’introduire dans leur sac de couchage, les touristes ont savouré un diner au menu à la spécialité djiboutienne.
Très tôt le matin de vendredi, le petit déjeuner a été servi à tout le monde suivi d’une petite pause café. Les visiteurs ont offert des tas de livres, des vêtements et des multitudes de jouets aux enfants de l’endroit. Puis les touristes français et les quelques amateurs djiboutiens d’excursion ont été conviés à visiter l’ancienne gare du chemin de fer tombée depuis longtemps en désuétude et les vestiges édifiés par les premiers colons au service de la ligne ferrée des lieux.
A la gare, les visiteurs ont fait immersion dans ses locaux. Là, ils ont connu les derniers matériaux de communication utilisés par les cheminots pour la bonne conduite des trains.
Après avoir vu, leur passage à travers les vieilles installations de l’ancienne ligne ferrée , la visite s’était terminé par la montée des touristes dans le chariot utilisé autrefois par les ouvriers cheminots. Ils ont roulé dans ce petit engin poussé par ces derniers au temps du lustre de l’ancien chemin de fer sur une centaine de mètres.
Des membres de l’Association de la lutte contre la pauvreté et l’illettrisme à Daasbiyo ont servi de guide et ont largement parlé de l’histoire du village aux touristes. Les touristes et les participants nationaux ont été amenés à tour de rôles à monter la colline surplombant le village pour s’introduire dans la grotte creusée sur son rocher immense.
Après cela, ils ont vu le local abritant le premier puits creusé par les premiers colons. Ainsi la tournée dans les sites historiques de Daasbiyo a pris fin. Ensuite tout le monde s’était retrouvé dans le lit de l’oued du village pour le départ à dos de chameaux ou à pieds vers Ali-Sabieh.
A cet endroit les chameliers ont participé au concours du plus beau chameau. Les propriétaires des trois premiers chameaux désignés ont été primés. Et la marche vers le chef-lieu, la ville d’Aska a débuté. Certains touristes français ont fait le voyage à dos de ces bêtes. Ce qui a fait le caractère exotique de l’événement.
Après plusieurs heures de marche, les participants de ce raid sont arrivés à Ali-Sabieh en fin de matinée. La caravane inédite a de nouveau traversé l’esplanade en face des locaux de la préfecture où sont dressés les stands de la deuxième foire régionale de la ville.
Ce quatrième raid dromadaire de Daasbiyo s’est terminé au siège du Conseil Régional de la ville. Sur place, les touristes ont profité d’un moment de pause et d’offre de boissons pour se rafraichir et se dégourdir les jambes.
Quelques instants après, ils étaient conviés au repas du déjeuner dans un restaurant chic situé à quelques encablures de ce siège de l’instance régionale de la décentralisation.
ALI LADIEH