Au cours des jours de la dernière semaine du mois d’avril qui vient de finir, la région  d’Ali-Sabieh comme dans l’ensemble du territoire national a connu une période  pluvieuse  exceptionnelle. Des trombes d’eau qui ont d’un seul coup balayé la chaleur intense et étouffante habituelle de ce mois transitoire vers la saison chaude.

Dans les zones rurales, ces précipitations appelées  en langue locale « Dayre » par les nomades étaient très attendues. Puisqu’une sécheresse implacable sévit depuis des mois et qui a obligé des nombreuses familles à transhumer vers des terres plus offrants aux troupeaux au-delà des lignes frontalières.

Les pluies de « Dayre » qui surviennent en fin de saison fraiche  sont des trombes d’eau non ventées. Les données météorologiques des munis stations implantées à un endroit périphérique du chef-lieu et dans toutes les localités rurales de la région indiquent une pluviométrie variable et importante partout.

Les micros barrages ou retenues d’eau destinées au breuvage des troupeaux et à l’arrosage des champs des agriculteurs sont remplis au maximum. Mais aussi le niveau d’eau  des puits traditionnels a considérablement pris une proportion haute. La plaine du grand Barra est rempli d’eau.

Et dans ses environs avoisinants, la nature commence à retrouver la verdure du temps de l’abondance. Le bétail des nomades et la faune sauvage se réjouissent du pâturage prometteur.

Les habitants de la brousse qui affrontent une sécheresse persistante expriment leur soulagement. Leurs chèvres et moutons auront des multiples herbes ou plantes à pâturer sans éloigner trop du campement.

Quant aux agriculteurs, ils reconnaissent que les dernières pluies ont largement multiplié la quantité d’eau disponible tout en soignant les cultures. La pluie est thérapeutique pour la terre et surtout pour les plantes, reconnaissent-ils avec fierté. A Assamo, comme à Doudoub-Allaleh en passant par les autres zones cultivées, les agriculteurs reconnaissent le bienfait de ces pluies diluviennes comme le résultat de leur imploration divine en ce mois béni de ramadan.

Au chef-lieu, la ville d’Ali-Sabieh, les assajogs ont vu la chaleur caniculaire fortement diminuée. Pour leur part, hormis quelques dégâts mineurs de matériels, les autorités de la région ne déplorent rien d’alarmant.

L’air et l’atmosphère sont devenus doux. Grace aux précipitations régulières, la ville est plongée dans un temps de saison fraîche. Les écoulements d’eau dans les oueds et dans les ruelles des quartiers ont redonné la terre à un aspect propre donc vierge.

A Aska-ville, tout le monde reconnait les bienfaits des dernières pluies pour le milieu urbain comme pour la brousse. Même si parfois elles sont effrayantes car la force des crues des oueds peuvent créer des dégâts aux habitations construites à des endroits proches de leur lit. Et comme l’imprudence de certains automobilistes a failli engendrer l’irréparable au centre-ville puisqu’ils n’ont pas hésité à jeter leur véhicule dans la crue de l’oued en furie après des heures de fortes précipitations.

La fraicheur douce engendrée par les précipitations facilite beaucoup le jeûne à la population. 

Celle-ci espère qu’une seule chose que les précipitions de « Dayre » continue d’arroser l’ensemble de leur région et du pays.

ALI LADIEH