Un atelier de formation sur les conditions de propreté et d’hygiène en matière de préparation et de distribution des repas des cantines scolaire a eu lieu au cours des matins de mercredi et jeudi derniers dans le réfectoire de la restauration des établissements moyens et secondaires sis au Lycée Industriel d’Ali-Sabieh.

Cette formation a été initiée par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP) au profit des femmes cantinières des écoles rurales des régions de l’intérieur du pays.

Celle-ci a regroupé une quinzaine de femmes cuisinières de la restauration des écoles rurales  de la région.

La cérémonie de lancement de cet atelier a vu la participation du  directeur de la Scolarité et des Ressources Pédagogiques du Centre de Formation des Enseignants de l’Enseignement Fondamental (CFEEF), M. Dabar Moussa Guedi.  Celui-ci  a remercié les participantes pour leur déplacement jusqu’au chef-lieu. Il les a recommandées  de bien capter les enseignements de l’atelier et de les mettre en pratique dans la cantine de leur école.                                                                          

Cet atelier a été animé par Madame Saida Wais,  responsable du service de la restauration à la Direction Générale de l’Education et M. Ahmed Nour Ismail, conseiller pédagogique  et formateur au CFEEF.  Pour rappel, cet atelier a bénéficié de l’appui financier du programme alimentaire mondial (PAM) et exécuté par le CFEEF.

Les but principaux poursuivis à travers cette formation de renforcement des capacités d’organisation des  cantinières s’articulent autour du respect de la propreté des locaux de la cantine (stock, réfectoire et l’endroit de cuisson appelé foyer amélioré) et de ses matériels  ou ustensiles de cuisine, d’offrir une alimentation équilibrée aux élèves  en tenant compte de l’importance de la qualité nutritionnelle des plats offerts à la cantine. 

Plus précisément, il s’agit d’inculquer  à l’esprit des cantinières des règles de bonnes pratiques d’hygiène lors de la préparation et de la distribution des repas scolaires. Tout en développant chez elles et les élèves des bonnes habitudes du respect de l’hygiène et de la propreté dans toutes les tâches et activités quotidiennes.                                                          

Sachant que la cantine scolaire revêt une importance capitale dans les écoles rurales.

A cet effet, tous les établissements scolaires ruraux de l’ensemble du pays offrent à leurs élèves deux repas, le petit déjeuner et le déjeuner, chaque jour de classe.

La formation du personnel non enseignant est devenue prépondérante ces dernières années afin d’améliorer les conditions d’accueil des élèves et par ricochet à l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages.

Au cours de ces deux jours de formation des cuisinières, en plus des savoirs théoriques prodigués, elles ont suivi une mise en pratique des menus établis par le service de la restauration scolaire du MENFOP. Notamment les cantinières ont assisté la cuisson d’un petit déjeuner et d’un déjeuner.

Le menu standard de la restauration scolaire prévoit pour le petit déjeuner des galettes à manger avec de la sauce aux  pois cassés et du lait Douda.

A midi, le déjeuner est composé du riz mélangé des lentilles avec de la soupe de viande de chèvre ou de la pâte à la sauce au thon. L’utilisation d’une quantité suffisante des légumes est recommandée pour donner aux écoliers des repas aux plats succulents. Pour augmenter considérablement la qualité nutritionnelle des plats offerts aux élèves, le rajout des feuilles de moringa dans la préparation de la sauce est conseillé aux cantinières.

Pour les écoles dont l’approvisionnement hebdomadaire en légumes et fruits reste difficile pour cause d’éloignement du chef-lieu, la multiplication des plantes maraichères du jardin scolaire et leur entretien s’avère un atout majeur. Sur ce dernier point, notons que le ministère de l’éducation nationale  et de la formation professionnelle a soutenu en moyens matériels et en semences pour la création d’un jardin scolaire au sein de chaque école rurale. Une surface de la culture maraichère destinée à être à la fois un terrain idéal d’apprentissages des caractéristiques des différentes plantes et un fournisseur d’ingrédients alimentaires pour la cuisson de la cantine scolaire.

Lors de la démonstration de cuisson des repas, la cheffe du service de la restauration à la Direction Générale de l’Education, Saïda Waïs a insisté au respect scrupuleux des plats dans le menu hebdomadaire des cantines et de toutes les règles des bonnes pratiques d’hygiène et de propreté annoncé dans cet atelier à l’adresse des dames cantinières.

Notons que des fonds aux montants proportionnels aux effectifs des élèves sont alloués à la restauration des cantines scolaires des écoles rurales.

A l’issue de cette formation de deux jours, les femmes cantinières ont reconnu avoir appris des multitudes de bonnes vertus en matière d’application de propreté et d’hygiène ainsi que de cuisson à mettre en œuvre dans leur tâche  quotidienne au sein de la cantine de leur école.

A.L.I