Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) poursuit sa campagne d’information et de sensibilisation sur le cadre légal de protection et d’inclusion des réfugiés en République de Djibouti.

A cet effet, la salle de conférence de l’hôtel de la Palmeraie d’Ali-Sabieh a abrité jeudi dernier un atelier d’information sur les droits et devoirs des réfugiés en général ou vivant sur le sol national.

Cette réunion d’information sur le cadre légal et d’inclusion des réfugiés plus précisément sur leurs droits et devoirs  a regroupé au total 18 éléments des forces de l’ordre et de sécurité à savoir la Police Nationale (FNP), la Gendarmerie d’autres appartenant aux Forces Armées Nationales (FAD).

La cérémonie de lancement de cet atelier a vu la participation du préfet de la région, Moussa Aden Miganeh, du chef du  bureau régional du Haut Commissariat pour les Refugiés (HCR), Julien Sangtam, de l’ Assistante de protection au bureau local de  l’organisation onusienne et une représentante de l’Office National pour l’Assistance des Réfugiés et des Sinistrés (ONARS), Leila Ali Doubad. A cette occasion, le chef du bureau régional du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), en collaboration avec l’Office National pour l’Assistance des Réfugiés et des Sinistrés (ONARS), a entamé une campagne de sensibilisation et de vulgarisation de la loi portant statut des réfugiés en République de Djibouti. En ce sens, auparavant, des ateliers d’information et de sensibilisation ont été organisés dans lors d’une première édition à l’intention des membres des services déconcentrés de l’état, des réfugiés et des communautés hôtes des villages d’Ali Addeh et de Holl Holl.

L’atelier qui s’ouvre aujourd’hui s’inscrit dans ce cadre et vise surtout à vulgariser  la loi portant statut de Réfugié, adoptée par la République de Djibouti en 2017, ainsi que ses deux décrets d’application, mais rentre aussi dans le cadre des activités qui marquent la célébration de la Journée Mondiale du Réfugié, le 20 juin 2022.

En premier lieu, le chargé des opérations du HCR, a précisé que l’atelier vise les objectifs suivants : informer les participants sur le cadre légal de protection des réfugiés en République de Djibouti, de renforcer l’environnement de protection à travers la dissémination des instruments juridiques internationaux et nationaux régissant le statut de réfugié et de demandeur d’asile, de renforcer la cohabitation pacifique entre les réfugiés et les communautés d’hôtes,  informer et sensibiliser les participants aux droits et obligations des réfugiés tel que prévue par la LOI N°159/AN/16/7ème  L portant statut des réfugiés dans le pays ont été lues et remises sous forme de document et en renforçant l’inclusion des réfugiés et des demandeurs d’asile dans le système national, telle que définie par la même loi et de ses deux Décrets d’application entre autres.

Pour sa part, le préfet  a indiqué  que la République de Djibouti a honoré    ses engagements pris au sommet des Nations Unies tenue à New-York en 2016 par le chef de l’état, son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, d’élaborer une loi de l’asile  et d’inclure les réfugiés et les demandeurs d’asile dans les services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation et l’accès à l’emploi.     Depuis ors, les réfugiés bénéficient des mêmes droits et devoirs. Le préfet a également rappelé que Djibouti est un exemple d’accueil et d’hospitalité, et un modèle d’intégration des réfugiés et des demandeurs d’asile qui vivent en parfaite harmonie avec les communautés hôtes. Il a exhorté les participants à profiter pleinement les enseignements de cet atelier.                                                                                                                

Notons que l’organisation de cet atelier d’information sur le cadre légal et d’inclusion des réfugiés dans le monde et particulièrement en République de Djibouti a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne.

L’Atelier a débuté par la présentation du principe de la protection internationale des refugiés. Il a été dit que la raison d’être du HCR est de garantir les droits fondamentaux des réfugiés et des autres personnes qui relèvent de sa compétence et de veiller, chaque fois que cela s’avère nécessaire, à ce que ces droits soient protégés et respectés. Cependant, l’organisation doit surmonter des obstacles considérables pour s’acquitter de cette mission, car elle mène le plus souvent son action dans un contexte de grande insécurité, posant des problèmes en termes d’accès humanitaire et d’acheminement de l’aide. Les objectifs stratégiques globaux du HCR fournissent à l’organisation un cadre pour l’aider à relever ces défis.

A cet effet, un des objectifs stratégique du Haut Commissariat consiste à développer un régime de protection internationale. À cette fin, il encourage le respect de la Convention de 1951 et aide les États qui se sont engagés à adhérer aux normes de protection internationales à s’acquitter de leurs obligations. Le HCR prône une application pleine et entière de la définition du réfugié au sens de la Convention de 1951 dans les régimes d’asile des États.

Il cherche à améliorer les législations, les politiques et les pratiques en matière d’asile et s’emploie à renforcer la capacité des pays d’accueil à offrir asile et protection. La protection des apatrides et la prise en charge des besoins des déplacés internes sont également au premier plan des préoccupations du HCR. Ces sujets sont traités dans des chapitres distincts.

La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, un document juridique clé, constitue la base de notre travail. Elle a été ratifiée par 145 États parties, dont la République de Djibouti, elle définit le terme « réfugié » et énonce les droits des personnes déracinées, ainsi que les obligations juridiques des États pour assurer leur protection. La situation des personnes relevant de la compétence du HCR  à Djibouti a été évoquée notamment les droits de réserves et de protection de l’honneur de la personne refugiée à observer scrupuleusement  au sein de cette organisation onusienne.

Les camps des refugiés établis en République de Djibouti, le nombre des refugiés installés dans chacun d’eux et leur situation géographique ont été également présentés aux participants.

Après la convention de Genève de 1951 et celle de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’Union Africaine (UA) de 1969, les droits et devoirs des réfugiés et demandeurs d’asile selon la Loi portant Statut des réfugiés en République de Djibouti et ses décrets d’application ont fait l’objet d’un large débat entre les facilitateurs de l’atelier et les participants.

Son article 1 définit son champ d’application en recommandant que cette loi s’applique dans les situations des réfugiés et des demandeurs d’asile en République de Djibouti et son article 2 définit bien les termes demandeur d’asile et réfugié tout en se conformant à la convention de Genève de 1951 et celle de 1969 de l’OUA.

Au cours de cet atelier, des discussions sur les droits et devoirs des réfugiés ont eu lieu d’une part  entre les groupes des participants et d’autres parts entre ces derniers et les animateurs.

A l’issue de celui-ci, les participants ont reconnu avoir été bien outillés sur les droits et devoirs des personnes réfugiées vivant partout dans le monde et dans notre pays.

Ils ont souligné l’importance des informations apprises durant cette formation du fait qu’ils seront amenés à rentrer en contact des réfugiés présents dans les camps de Holl-Holl et d’Ali-Addé qui se trouve dans leur région ou dans d’autres parties du pays.

Désormais, nous avons appris les droits et devoirs communs aux citoyens djiboutiens et les déplacés des conflits intérieurs ou autres calamités naturels et la frontière qui les sépare pour les uns et pour les autres.

Cet atelier a pris fin par les remerciements aux participants du chef du bureau régional du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) Julien Sangtam, qui les exhortés à divulguer les enseignements appris sur les droits et devoirs des réfugiés auprès de leurs collègues en uniforme  et des habitants de la région.

Ali Ladieh