Sous l’égide du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de l’Elève, de la Pêche et  des Ressources Halieutiques,  une campagne de traitement médical des cheptels des familles nomades de l’ensemble des zones de brousse  est en cours depuis le mois de mars dernier  dans cette région située au Sud-Est du pays. Cette campagne de livraisons de traitements  médicaux animaliers est menée en étroite collaboration avec l’unité chargée des affaires civiles de l’Armée américaine stationnée dans notre pays. Notons bien qu’elle survient à une période cruciale où une sécheresse récurrente sévit sur l’ensemble du territoire national voire de la corne d’Afrique. Une raréfaction de pâturage qui affaiblit fortement les bêtes, seule ressource de survit des populations de brousse.

Après les zones de brousse appelées Biid-ley, Gorgaloh,  God-Dawao, Hindi,  mardi dernier c’était  le tour de la zone de brousse nommée « Oboley » distant à une dizaine de kilomètres du chef-lieu, Ali-Sabieh-ville de recevoir les membres de ces équipes de vétérinaires  autour du puits d’eau principal du secteur. Les équipes de vétérinaires issues de la branche chargée des affaires civiles des forces armées américaines à Djibouti ont été conduite par le directeur régional du MAEP-RH, Mahdi Ali Robleh accompagné d’un vétérinaire des services locaux de la direction de l’élevage. Informées préalablement sur le déroulement de cette campagne, les familles  nomades de cette zone rurale ont rassemblé leur bétail composé essentiellement de  caprins (chèvres et mouton) autour du puits d’eau principal.

Sur place, les membres  du  Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de l’Elevage, de la Pêche et  des Ressources Halieutiques et de l’unité chargée des affaires civiles de l’Armée américaine ont procédé  la prise en  charge des centaines de caprins, des chèvres et des moutons.

Les soignants ont administré des antibiotiques, des vitamines et effectués de prélèvement sanguins aux bêtes malades.

Des dizaines d’ânes, de chameaux, de chamelles et leurs chamelons ont également profité des soins apportés par les spécialistes en médecine animale. Il faut savoir que  des auxiliaires de l’élevage issus de   chaque localité rurale du pays sont formés régulièrement par le MAEEP-RH sur les maladies animalières prioritaires comme la peste des petits ruminants.  Ces individus sont sensés donner l’alerte à la direction des services vétérinaires des régions de l‘intérieur du pays dès l’apparition des symptômes des maladies animalières mortelle. Et à la moindre alerte, des équipes de vétérinaires sont envoyées sur place par la direction de l’élevage du Ministère de l’agriculture dans le but de préserver  la seule richesse des populations de brousse à savoir leur cheptel.

Le directeur régional du MAEEP-RH, Mahdi Ali Robleh a informé les chefs de famille de la population de brousse des secteurs visités de la campagne générale de vaccination contre l’éradication de la peste des petits ruminants qui se déroulement prochainement sur l’ensemble du territoire national. La peste des petits ruminants (PPR) est une maladie virale des caprins et des ovins qui se caractérise par de la fièvre, des lésions buccales, de la diarrhée, une pneumonie et souvent la mort. La maladie est causée par un virus du genre morbillivirus (famille des paramyxovirus), qui est apparenté à celui de la peste bovine, de la rougeole et de la maladie de Carré.

A Oboley, à l’issue de cette campagne de traitement médical des cheptels, les chefs coutumiers locaux ont remercié le  ministère de l’agriculture pour le soutien apporté en matière de création des puits d’eau  et à leur moindre signalisation sur l’apparition des maladies sur leurs bêtes sans oublier les membre de la branche des affaires civiles des forces armées américaines.

Actuellement, notre cheptel est affaiblit par la sécheresse récurrente qui sévit dans le pays.  Le manque de pâturage laisse apparaitre chez les chèvres, moutons et autres bêtes devenus faméliques les moindres maladies animalières opportunistes.Cette campagne de traitement médical des cheptels survient aux moments où nous avions le plus besoin et cela soulage fortement les bêtes dans l’attente des pluies les mois prochains qui revitaliseront le pâturage.

Celle-ci a pris fin par la pulvérisation du traitement anti tiques et autres bestioles parasites collées sur la peau des bêtes.

Ali Ladieh