Une mission du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle conduite par le directeur du centre de formation des personnes à besoins spéciaux, Idriss Moumin Abdi, s’est rendue dans la matinée de dimanche dernier à Ali-Sabieh. Celle-ci comprenait entre autre un conseiller technique du MENEFOP, Hassan Robleh Diraneh, et le directeur des régions du même ministère. Elle s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation des autorités régionales et des responsables locaux du MENFOP sur la détection et la scolarisation des enfants à besoins spéciaux.

La cérémonie de lancement de cet atelier qui a eu lieu au siège du conseil régional a vu la participation du préfet de la région, Moussa Aden Miganeh, du président du conseil régional, Omar Ahmed Waïs, de l’inspecteur et directeur régional du MENFOP, Ahmed Hamadou Ibrahim, des chefs d’établissements scolaires de base, du moyen et du secondaire ainsi que de nombreuses personnes issues de la société civile. Citons aussi la présence dans l’assistance des parents des enfants souffrant d’handicap.

L’événement a débuté par la vision d’une vidéo sur le centre de formation des personnes à besoins spéciaux du MENFOP dans la capitale, Djibouti-ville. Un film témoignant des réelles capacités des enfants mal voyants, sourds et mieux, autistes et autres, capables d’apprendre des programmes scolaires spécifiques à leur cas et fiers de se rendre dans une école chaque matin à l’instar de leurs pairs dits normaux.

Après la projection de ce film, les officiels ont tenté de raisonner l’assistance sur l’intérêt humain à manifester  pour les enfants handicapés en reconnaissant pleinement leurs droits à l’apprentissage scolaire.

Le préfet Moussa Aden Miganeh s’est exprimé en ces termes : « Nous avons longtemps foulé aux pieds  les droits des personnes à besoins spéciaux à l’éducation scolaire.  Il est temps de se ressaisir et de corriger nos erreurs monumentales sur les droits des personnes handicapées à bénéficier de tous les offres de la nation en matière de formation scolaire et d’emplois ».

Pour sa part, le président du conseil régional, Omar Ahmed Waïs,  a souhaité aux visiteurs la bienvenue dans sa ville et au siège du conseil régional. Il exhorté les participants à collaborer efficacement avec ce programme de détection qui vise prochainement la scolarisation des enfants cloués au foyer à cause de leurs handicaps. 

Quant au conseiller technique au MENFOP, Hassan Robleh Diraneh, il a lu le message du ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle. Le chef de ce département ministériel a envoyé ses salutations aux Assajogs en leur recommandant de collaborer volontairement avec la réussite de la scolarisation des enfants malvoyants, sourds et muets, autistes, physiquement victimes de malformation et enfermés dans le foyer familial.

Le chef de mission et directeur du centre de formation des personnes à besoins spéciaux, Idriss Moumin Abdi, a déclaré que vivre avec un handicap n’est pas du tout une maladie mais une situation difficile spéciale à pouvoir surmonter dans tous les cas. Il est temps de se pencher sérieusement sur la situation de nos enfants à besoins spéciaux pour les faire sortir de la prison qu’est leur maison de famille, a-t-il dit en conseillant vivement aux chefs d’établissements scolaires et aux parents de collaborer efficacement pour permettre aux enfants handicapés de jouir pleinement de tout leurs droits en matière d’enseignement scolaire.

Il a également insisté sur le recensement de tous les enfants handicapés de la région et à répertorier le type de souffrance spécifique à chacun d’eux. De manière à travailler, plus tard,  dans le sens de pouvoir offrir à chacun d’eux le type d’enseignement adéquat à leur handicap.

Puis, peu après, le public a été invité à prendre la parole : chefs d’établissements scolaires, tuteurs d’élèves, mères et pères d’enfants à besoins spéciaux ont tous manifesté unanimement leur souhait de travailler dans le sens d’une bonne intégration des progénitures handicapés  de la région dans la sphère de l’enseignement public.

Ce rassemblement au conseil régional s’est terminé par l’intervention de l’inspecteur et directeur régional du MENFOP, Ahmed Hamadou Ibrahim, qui a recommandé à l’ensemble des chefs d’établissements scolaires de faire le maximum de souplesse et d’accueil favorable à la détection des enfants éprouvant divers besoins spéciaux.

Après le conseil régional, les membres de la mission du jour se sont rendus à l’école appelée LEC (Lire, Ecrire et Compter), sise à proximité de l’école Saint-Louis. Une entité éducative qui encadre des enfants manifestant divers handicaps physiques et mentaux. Ils ont découvert sur place des enfants éprouvant un retard de croissance mentale, un trouble du langage, trisomiques et autres malaises de croissance, suivant un enseignement spécial à leur cas et bien encadré par des sœurs catholiques et des jeunes maitresses djiboutiennes formées dans ce genre de prise en charge.  

Ali Ladieh