La vidéo de la jeune tiktokeuse violentée par un membre de sa famille a suscité le débat dans les réseaux sociaux. En effet, les comportements de certaines personnes jeunes ou moins jeunes ne cessent de nous interpeller ce dernier temps. Certains avancent même que c’est un affront à la morale d’une société traditionnellement nomade et musulmane. De l’autre côté, des voix s’élèvent pour fustiger le rigorisme pastoral comme ils et elles le soulignent dans leur discours virtuels.
Cependant, il est indéniable de protéger nos jeunes contre ces dépravations des mœurs dans les réseaux sociaux et des manipulations sujettes à apporter une mauvaise influence dans la société.
En effet, l’essor des réseaux sociaux, tels que Facebook et TikTok, a révolutionné la manière dont nous communiquons, partageons des informations et interagissons avec le monde. Cependant, ces plateformes populaires ne sont pas à l’abri de problèmes majeurs, tels que la propagation de contenus dépravés et la manipulation de l’opinion publique, qui suscitent des inquiétudes croissantes.
TikTok, apparue en 2016, est rapidement devenue une véritable tendance auprès des jeunes, attirant leur attention par sa nature ludique et interactive. Cependant, cette apparente facilité d’utilisation peut masquer des conséquences inquiétantes, notamment pour les jeunes filles. La recherche de popularité et de reconnaissance en ligne peut les entraîner dans une spirale où l’exhibition de leurs atouts physiques devient un moyen d’obtenir des likes et des abonnés.
Ce comportement est souvent encouragé par certains utilisateurs de l’application, entraînant des conséquences néfastes sur la santé mentale et émotionnelle des adolescentes. L’obsession pour la popularité virtuelle peut les pousser à prendre des risques et à adopter des comportements inappropriés, mettant ainsi en péril leur bien-être et leur estime de soi.
En parallèle, Facebook à Djibouti et ailleurs est devenu un haut lieu d’informations, d’échanges et de marketing. Cette plateforme offre une vitrine accessible à tous, permettant de se tenir au courant des actualités locales et mondiales, ainsi que de promouvoir des produits et services.
Cependant, Facebook est également le terrain de jeu des manipulateurs de l’opinion publique. Des individus et des groupes utilisent la plateforme pour diffuser des informations fausses ou trompeuses, dans le but de propager leurs idées et leurs agendas politiques. Cette exploitation abusive peut semer la confusion et perturber la stabilité sociale, mettant en péril le tissu même de la société.
L’activisme politique trouve également sa place sur Facebook à Djibouti, avec des utilisateurs qui défendent des causes légitimes, tandis que d’autres utilisent la plateforme pour semer la division et l’intolérance. Les débats peuvent rapidement dégénérer en conflits, accentuant ainsi les tensions sociales et communautaires.
De même, des discours à connotation ethnocentrique sont souvent diffusés sur la plateforme, mettant en avant une identité culturelle spécifique et dévalorisant d’autres groupes. Cette tendance nuit à l’unité nationale et peut créer des clivages au sein de la société.
Face à ces préoccupations, il est impératif que les parents et les éducateurs jouent un rôle actif dans la protection des jeunes contre les contenus dépravés et les manipulations en ligne. Une communication ouverte et constructive sur les dangers potentiels des réseaux sociaux peut aider à renforcer leur résilience et à développer leur sens critique.
En outre, il est essentiel que les concepteurs de ces plateformes prennent leurs responsabilités en mettant en place des mécanismes de contrôle parental et des outils de signalement efficaces. Une autorégulation plus stricte peut contribuer à limiter la propagation de contenus inappropriés et à préserver l’intégrité des communautés en ligne.
Enfin, l’essor des réseaux sociaux a apporté de nombreux avantages, mais il a également soulevé des défis majeurs, tels que la propagation de contenus dépravés et les manipulations en ligne. Il est temps de prendre des mesures collectives pour protéger nos jeunes et préserver nos valeurs morales et culturelles dans ce nouvel environnement numérique en constante évolution.
Moustapha Gaucher