Dans le cadre des activités de renforcement des capacités des assistants sociaux et du personnel chargé de la protection à Djibouti, l’OIM-Djibouti en collaboration avec le Ministère de la Femme et de la Famille organise jusqu’au 11 septembre  une formation sur la promotion et la protection des droits de l’enfant, au Sheraton. Financée par l’union européenne, cette formation a pour objectif d’approfondir les connaissances des personnels chargés de l’assistance des enfants à Djibouti sur la question de la protection de l’enfance et comment mieux venir en aide aux enfants migrants vulnérables.

Du 9 au 11 septembre, le Sheraton abritera un atelier de trois jours portant sur la promotion et la protection de l’enfant.

L’ouverture de cette première journée a vu la participation de la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, de la chargée d’affaires de l’organisation internationale pour la migration, Ifrah Abass, et de la médiatrice des droits des enfants de l’Ile Maurice, Rita Venkatasawmy.

Des représentants du ministère de la femme et de la famille, de l’UNFD, de Caritas, de l’ANPH, de la Brigade des mineurs de la Police nationale, de l’ONARS et de la CNHD ont été conviés à participer à ces assises.

Cette formation fait suite à la visite d’études qui a eu lieu en lle Maurice au mois de juillet dernier par la ministre de la femme et de la famille.

Cette visite a été l’occasion de mettre en place une relation de coopération sur la question de la protection de l’enfant entre le ministère de la femme et de la famille et le bureau de la médiatrice des droits des enfants de l’Ile Maurice.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une longue série de formations prévue pour les assistants sociaux et les chargés de protection.

Ces assises de trois jours ont pour objectif de renforcer les capacités des participants sur l’identification et l’assistance aux enfants en situation de vulnérabilité à Djibouti.

Il s’agira aussi d’aborder les thématiques importantes telles que les enquêtes sur les cas de violence.

La chargée d’affaires de l’organisation internationale pour les migrations Ifrah Abass a, dans un discours prononcé au nom de la représentante de l’OIM à Djibouti, précisé que la mise en place d’un centre pour enfants en situation de vulnérabilité est envisagée par la République de Djibouti.

« Cette formation permettra d’échanger sur la mise en place concrète ainsi que sur son fonctionnement et son opérationnalisation » a-t-elle souligné.

La médiatrice des droits des enfants en Ile Maurice,  Rita Venkatasawmy qui dispensera également cette formation a quant elle rappelé l’importance de protéger les enfants vulnérables.

« Pour protéger les enfants, nous devons nous serrer les coudes.  Nous ne pouvons pas protéger les enfants en travaillant seuls. Le monde est un village et nous devons nous s’inspirer de l’expérience des uns et des autres dans l’accomplissement de cette noble mission qu’est la protection des droits des enfants du monde. »

La ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, a d’emblée déclaré que notre pays a fait du développement et de la protection de l’enfant et de la petite enfance une question centrale dans l’élaboration des stratégies de développement national. « Du point de vue juridique réglementaire et normatif, notre pays a ratifié la quasi-totalité des conventions internationales et africaines sur les droits de l’enfant. A cet effet, nous accueillons, protégeons depuis de nombreuses années, toutes les personnes fuyant les guerres et les famines de la région, et parmi ces personnes,  il y a des nombreux enfants ».

La ministre est par ailleurs revenue sur la convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que l’enfant est une personne à part entière et qu’il a des droits fondamentaux ; sociaux , économiques, civils, culturels, politiques et que ses droits doivent être appliqués, respectés et défendus.

« Nous croyons qu’il appartient à chaque nation de fixer les objectifs au regard de son développement propre, comme  il appartient à la communauté internationale  d’être plus solidaire envers les pays en voie de développement. Nous avons fait le choix, ici à Djibouti, de permettre à chaque enfant vivant  sur notre  sol, l’accès à la santé, le  droit à l’éducation et à la liberté d’expression : le droit d’exister. »

Elle a rappelé que depuis la ratification par notre pays de la convention des droits de l’enfant,  la législation nationale a été renforcée par des outils et instruments qui concourent à la protection et la promotion des droits de l’enfants, par la création du comité de coordination nationale pour la prise en charge des orphelins et des enfants vulnérables, du conseil national de l’enfant, du comité national pour l’abandon total de toutes les formes d’excision et la mise en place d’un nouveau code des protection des mineurs.

Durant ces trois jours, les participants discuteront de thèmes tels que les droits de l’enfant dans notre pays, les différences entre la maltraitance et la négligence, les cas des violences…

N. Kadassiya