La secrétaire générale de l’UNFD, Mme Fatouma Moussa Abdi a réuni autour d’elle ses homologues des ministères de la femme et de la famille, de la justice, de l’intérieur, et de la défense ainsi que des officiels du Fonds des nations unies pour la population, pour une réunion de réflexion sur un plan d’action commun qui permettra d’une part d’améliorer/faciliter l’accès médical, psychologique et juridique aux victimes de VBG et d’autre part renforcer la coordination des acteurs signataires du protocole national de référence. C’était mercredi dernier, au siège  de l’UNFD.

Dans un mot d’ouverture, Mme Fatouma Moussa Abdi, secrétaire générale de l’UNFD, s’est d’abord félicité de la mise en place du protocole national de référence sur les violences basées sur le genre. Cela a été une victoire car « les résultats sont palpables, depuis que la mise en place d’une synergie d’action entre les différents ministères a facilité la prise en charge des femmes victimes de violences basées sur le genre ». Elle a cependant, tiré la sonnette d’alarme, en rappelant les statistiques des victimes reçus à la Cellule d’Ecoute, d’Information et d’Orientation qui sont de 6000 cas enregistrés depuis l’installation d’un système de base de données ». 

Des propos repris par Mme Anissa Hassan Bahdon, secrétaire générale du ministère de la Femme et de la Famille, qui a abondé dans le même sens tout en rappelant et en réitérant l’engagement de son ministère pour l’éradication des MGF et plus globalement les violences basées sur le genre. 

Après les interventions officielles, Mmes Amina Abdoulkader Bourhan, et Saharla Hassan Ali, respectivement chargée de programme genre au FNUAP et responsable de la CEIO, se sont succédées pour deux présentations,  la première sur la cartographie régionale des services

et le paquet de services essentiels pour la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre, et la seconde sur le Protocole de national référence sur les violences basées sur le genre. La première présentation a été l’occasion de valider les informations du Paquet essentiel de services collectées dans la cartographie régionale de 2017 et de combler les lacunes en matière d’information nécessaires à l’analyse des éléments fondamentaux du PES dans chaque secteur.

La seconde présentation a permis de revoir la réponse limitée  en termes de prise en charge  médical, juridique, de soutien psychosocial. Dans un second temps, la présentation a permis et d’étudier comment regrouper les données statistiques collectées par les divers acteurs œuvrant dans le domaine des VBG. Données qui sont éparses et se retrouvent donc limitées dans leur fiabilité.

Pour rappel, les mutilations génitales féminines (MGF) recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont considérées au niveau international comme étant une violation des droits humains  des femmes et des filles, notamment de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique, ainsi que leur droit à la vie car ces pratiques ont des conséquences néfastes et mortelles. En ce sens, la pratique des MGFs constitue une des formes de violences basées sur le genre. Plus généralement, l’Union nationale des femmes djiboutiennes collabore étroitement avec le Ministère de la Femme et de la Famille,  dans la célébration de la journée international tolérance zéro, le 06 février de chaque année. La célébration de cette journée est le principal canal d’information et de plaidoyer pour encourager la prise de conscience de tous et inciter à l’action en faveur de l’abandon des Mutilation Génitale Féminine.

 C’est dans ce cadre que l’UNFD  a organisé cette réunion de réflexion et d’élaboration d’un plan d’action découlant du protocole national de référence de victimes de violences basées sur le genre, dans le cadre de la journée internationale de Tolérance zéro face aux MGFs.

L’UNFD travaille en partenariat avec les ministères de la femme et de la famille, de la santé, la justice, la défense et l’intérieur pour mettre en place une plateforme sur les mécanismes de coordination pour une meilleur prise en charge complète, efficiente et efficace de la Victime de violence basée sur le genre y compris le MGF au niveau national.

Par ailleurs, comme les données existantes sur ces thématiques sont éparpillées et non coordonnées, la mise en place  de ce plan d’action permettra également  l’harmonisation des systèmes de collectes et d’enregistrement de données pour l’obtention des statistiques fiables à l’échelle nationale.              

MAS