Renforcer les capacités de la CNDH afin de lui donner les moyens de mieux assurer la protection et la promotion des Droits de l’Homme des citoyens mais aussi des réfugiés et des migrants. C’est le but commun de la société allemande de coopération internationale (GIZ BMM) et la délégation de l’UE qui ont offert de matériels informatiques et bureautiques à la CNDH.
Des lots d’ordinateurs de bureaux et portables, des photocopieuses, des imprimantes, mais aussi des appareils photos, des tablettes numériques et des Ipads et des logiciels pour une valeur de plusieurs millions de nos francs. C’est la donation gracieuse de la GIZ BMM en faveur de la commission nationale des droits de l’homme(CNDH). Une donation qui s’inscrit dans le cadre du programme d’amélioration de la gestion des migrations mis en œuvre par la Société allemande de coopération internationale (GIZ-BMM).
Le chef du bureau local de ladite société, Samatar Antoine Natalis, n’était pas peu fier de cette généreuse donation qui est destinée à renforcer les capacités de la commission nationale des droits de l’homme. Il a souligné que ce premier lot de matériels offert sera suivi d’un second afin d’aider la CNDH à accroître ses ressources et ses capacités aussi bien en son siège central à Djibouti, et en ses antennes dans les régions de l’intérieur.
L’occasion pour le président de la CNDH, Saleban Omar Oudine, d’exprimer ses sincères remerciements à la GIZ BMM pour ce don de matériel. Il a affirmé également que la CNDH avait intégré dans son programme des actions de protection et de promotion des droits humains des migrants en transit sur le territoire national, et ce depuis l’année 2017. Il a rappelé que la CNDH a ouvert des antennes régionales grâce à la coopération du bureau de la GIZ/BMM à Djibouti, et de nombreuses activités de sensibilisation sur l’approche humaine de la migration ont été réalisées.
M. Saleban Omar Oudine a indiqué que le matériel offert contribuera à coup sûr à la promotion et la protection des droits des migrants à Djibouti, à travers notamment le renforcement des capacités de traitement des plaintes en général mais aussi et surtout les plaintes des enfants migrants.
De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti, Adam Kulach, a rendu hommage au sens de l’initiative de la CNDH qui a intégré les migrants dans ses actions de protection et de promotion des droits humains. « L’UE accorde une importance particulière à la question des droits humains. Et à ce titre, le bureau de la délégation de l’UE à Djibouti soutiendra toutes les initiatives et les actions en faveur de la protection et de la promotion des droits humains », a-t-il mis en exergue.
Des propos partagés par la chargée d’affaires de l’ambassade de la république fédérale d’Allemagne, Simone Steimile, qui s’est faite l’écho du plaidoyer du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, dans son discours devant le parlement allemand à l’occasion du 70ème anniversaire de l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme en faveur des droits humains. Des droits qui sont toujours plus complexes, plus vastes et embrasse de nouveaux domaines à cause notamment de la globalisation, la numérisation, la migration ou encore le changement climatique.
Mme Steimile a eu une formule bien sentie pour mettre l’accent sur cette évolution des Droits Humains : « Ce n’est pas seulement un problème de l’environnement si le niveau de la mer augmente et si les conditions climatiques extrêmes mettent en danger l’accès à l’eau potable, ça devient de plus en plus un problème des droits de l’homme » a-t-elle déclaré. Ce qui l’a amené à la conclusion que les rôles et les missions la CNDH en seront d’autant plus vastes et complexes.
Et la chargée d’affaires de réaffirmer le soutien du gouvernement fédéral allemand et de l’UE en faveur du programme d’amélioration de la gestion des flux migratoires dans la Corne d’Afrique qui est mis en œuvre par la GIZ en coopération avec des partenaires européens et internationaux. A cet égard, a-t-elle conclu, le don de matériel permettra le renforcement de la structure de la CNDH et marquera le début des activités du bureau des plaintes aussi bien au siège central de Djibouti que dans les nouvelles antennes régionales qui seront implantées dans les chefs lieux.
Notons enfin que le président de la CNDH était entouré de sa vice-présidente, Souad Kassim, de son secrétaire général, Djibril Osman Houffaneh, ainsi que d’autres commissaires et les agents chargés de la réception et du premier traitement des plaintes déposés par les justiciables auprès de la CNDH.
MAS