Sous la houlette du ministère de l’intérieur, le Secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar, et le représentant du HCR, Yohondamkoul SAKOR, ont procédé au lancement d’une vaste campagne de vérification physique et biométrique des réfugiés et demandeurs d’asile à Djibouti.

Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Siradj Abdoulkader Omar, a parrainé la cérémonie de lancement qui s’est déroulée au siège de l’ONARS, sis au PK 13. De nombreuses personnalités issues des agences onusiennes et des institutions de l’Etat ont participé à l’événement. Dans un mot prononcé à l’occasion, le patron de l’ONARS, a indiqué que cette campagne de vérification physique et biométrique des réfugiés et des demandeurs d’asile revêt une importance particulière en ce qu’elle permet de valider leur présence dans le pays.

De son côté, le représentant du HCR, M. Sakor a indiqué que cette « vérification permettra une mise à jour systématique des données de base de la population réfugiée car c’est un gage indubitable pour la recherche de solutions durables et des garanties légales, administratives, juridiques et opérationnelles ». L’occasion pour lui de rappeler que « les donateurs et divers acteurs qui soutiennent la cause des réfugiés et demandeurs d’asile ne cessent d’exiger des données propres». A noter que cette campagne de vérification est inscrite à l’agenda du gouvernement une fois tous les deux ans. A Djibouti, ce sont plus de 36.000 personnes qui feront l’objet de ces vérifications qui vont se dérouler durant les trois mois à venir jusqu’à la fin de l’année. Le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur a rappelé les engagements de la République de Djibouti en termes de protection et d’inclusion des réfugiés et demandeurs d’asile.

A l’issue des interventions officielles, les hauts responsables ont procédé à une petite visite du dispositif de vérification composé de 9 stations complémentaires.

Il faut indiquer que cet exercice de vérification se déroule avec des distributions de cash dans le but de soulager les ménages réfugiés urbains qui ont subi les affres de la sècheresse. Plusieurs acteurs humanitaires comme l’ONARS, l’UNFD et le MASS participent à l’opérationnalisation des distributions du cash.

Plus généralement, les vérifications physiques et biométriques sont destinés à assurer une meilleure protection et renforcer l’inclusion et l’assistance aux réfugiés et demandeurs d’asile. Au cours de cette campagne, le gouvernement, les acteurs humanitaires et les communautés hôtes se donnent la main pour assumer leurs responsabilités en garantissant la protection et l’assistance aux réfugiés et demandeurs d’asile.

Ces évaluations et vérifications peuvent servir au-delà de leurs objectifs initiaux à assurer des révisions/réévaluations périodiques de l’opération en cours voire prévenir une situation d’urgence comme un afflux de réfugiés. C’est aussi l’occasion de mener des évaluations approfondies de la sécurité alimentaire/l’autosuffisance en vue du rapatriement et de la réinsertion. D’où les enquêtes nutritionnelles et surveillance qui font partie de l’analyse de la sécurité alimentaire et du suivi permanent de la santé et des moyens de subsistance.

A Djibouti, les opérations de vérifications physiques et biométriques vont se dérouler durant les trois mois à venir dans les sites mis en place autant dans la capitale que dans les régions de l’intérieur et notamment à Markazi, Ali Addeh et Holl Holl.