Le ministère du commerce et le ministère de la Femme et de la Famille ont conjointement procédé hier au Kempeski Palace, le lancement du projet «50 Millions de Femmes ont la parole ».   Crucial, ce projet entend offrir aux femmes du continent un vivier d’échanges et de réseautage afin que ces dernières puissent vaincre   de concert les différentes difficultés qu’elles sont amenées à surmonter.

Notamment,  grâce   à la mise en place d’une  plateforme  permettant à ces dernières  d’accéder à des informations en temps réel sur les services financiers et non financiers.

La cérémonie du lancement de ce projet  a vu la participation du ministre du commerce M Hassan houmed ibrahim, la ministre de la Femme et de la Famille  Mme Moumina Houmed Hassan, par visioconférence la secrétaire général  du   COMESA, Mme Chileshe Mpundu KAPWEPWE, l’édile de la ville de Djibouti Mme Fatouma Awaleh Osman, la vice présidente de l’UNFD Mm Hasna  Houmed Bili  et un public  composé  essentiellement de femmes.

L’initiative est mémorable en soi et met les  bouchées doubles  dans l’accroissement des femmes  de ce continent dans le processus d’intégration et d’autonomisation.

Financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), La  mise en place de ce projet vient à la suite d’un constat révélant les défis et aléas auxquels doit faire face la gente féminine  pour accéder à des informations commerciales. Et plus  précisément,  les données au bon déroulement ou l’expansion de leurs activités commerciales.

D’où l’utilité de créer un moyen permettant  de couper  l’herbe sous les pieds aux multiples difficultés faisant abstraction au bon déroulement de leur activité.

C’est dans cette optique que le  COMESA a signé un protocole d’accord (PdA) avec la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour mettre en œuvre conjointement le projet de plateforme de réseautage 50 millions de femmes africaines parle (50MAWSP) avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD).

Introduit dans notre pays en septembre 2018, ce projet a suscité chez nos entrepreneuses, un intérêt sans faille dans la mesure où il permet de leur donner les moyens nécessaires en matière d’information liée au type d’activité.

Hier donc, les Djiboutiennes étaient au rendez vous pour le lancement officiel de cette plateforme appelée à devenir le fer de lance et la vitrine de l’entrepreneuriat aux féminins.

Après l’usage cérémonial, une série de discours se sont succédé mettant l’accent sur la pertinence de ce projet.

En prenant la parole en premier lieu le ministre du commerce s’est d’emblée réjoui  de la portée de ce projet et a mis  en lumière  que « La plateforme de «  50 Millions  de Femmes ont la parole » met à disposition des entrepreuneures africaines de l’information sur la création et le développement d’entreprise ; sa fonctionnalité réseau social leur permet d’échanger sur leurs expériences ou de devenir partenaires. Elle permettra aux femmes de 38 pays africains de trouver des informations sur la gestion d’entreprises, l’accès aux services financiers, la création d’opportunités commerciales en ligne et l’accès aux ressources de formation contribuant ainsi à leur autonomisation financière.

Il a par ailleurs félicité le COMESA pour la mise en place de projet destiné à faciliter aux femmes la création de leur entreprise. Il a rappelé que cette plateforme intervient à un moment propice où «l’Afrique subsaharienne compte 13 millions de petites et moyennes entreprises formelles et informelles, détenues par une ou plusieurs femmes ».

En poursuivant son mot, le ministre du commerce a étayé de manière exhaustive  les différentes dispositions que son département a mis en œuvre pour aider les entrepreuneurs Djiboutiens. Pour ainsi rompre la prédominance du secteur informel et  promouvoir les femmes entrepreneures.  Il a souligné que  le département du commerce a mis en œuvre «  en faveur de la promotion, des femmes entrepreneures sans être exhaustif tels que la formalisation de 2000 opérateurs informels dont 60% de femmes, grâce à un financement du cadre intégré Renforcé, La distribution des équipements et  matériels de coiffure et de couture au profit du centre d’Action Sociale et d’Autonomisation des femmes (CASAF), de l’Union des femmes de Djibouti (UNFD) et des antennes régionales de l’UNFD ; La formation des premières Djiboutiennes au métier de moniteur de plongée. L’élaboration d’un schéma directeur  sur la formalisation ».

De son côté, la ministre de la Femme et de la Famille,  M. Moumina Houmed a tenu une allocution mettant l’accent sur  l’objectif majeur de ce projet, qui est de contribuer à l’autonomisation économique des femmes grâce à la mise à disposition d’une plateforme en ligne.

Mme  Moumina  Houmed a indiqué  la pertinence de ce projet  qui « vient à point nommé pour permettre de lever les immenses défis économiques auxquels est  confrontée la gente féminine dans sa valeur du  commerce régional et du libre échange en Afrique. En mettant en place cette plateforme  favorisant ainsi le partage des informations commerciales, des services financiers et non financiers ». 

Et son l’utilité dans  l’accroissement  de la compétitivité de nos femmes entrepreneuses «  sur les marches régionales et africaines face à la concurrence mondiale qui appauvrit nos économies » a t elle affirmé. 

De ce fait, l’objectif principal de ce lancement entend sensibiliser les principales parties prenantes à l’existence de la plateforme. En passant par le renforcement de l’appropriation nationale de la plateforme comme l’un des moyens d’assurer la durabilité de l’initiative.  Et la Promotion de ce dispositif comme un outil unique pour soutenir les femmes entrepreneurs.

Sadik Ahmed