Le CFLS et l’ANPH partagent la même conviction, celle de protéger et promouvoir l’intégration sociale des personnes sourdes-muettes et les malentendants. Car en effet contrairement aux autres handicaps, les troubles auditifs ne se voient pas et les personnes vivant avec ce genre d’handicap sont souvent incomprises.

Dans le cadre de son programme de lutte contre la ségrégation des personnes sourdes-muettes et des malentendants, une forte délégation du CFLS composée de la directrice de ce centre, Ahn Raymonde, d’une institutrice experte en langue des signes, Petit Candy, de la conseillère en insertion socioprofessionnelle, Orcheline Faysal Ahmed, et de l’aide de communication du centre, Françoise Louis, séjournent depuis ces derniers dans notre pays pour réaliser sous nos cieux divers activités visant à promouvoir les djiboutiens atteints de ce genre d’handicap.

Accompagnée du membre de notre diaspora en Belgique qui les a introduit à Djibouti, Moustafa Abdillahi Farah, cette délégation s’est rendue le jeudi 31 octobre dernier dans les locaux de l’ANPH sis dans le camp Margentin à proximité de la route ‘‘La Siesta’’.

Dans la grande salle de réunion de l’ANPH, la cheffe de cette délégation de ce centre basé en Belgique et le directeur général de cette agence djiboutienne en charge de la question de l’handicap, Doualeh Saïd Mahamoud, ont paraphé ensemble une convention de partenariat social.  Le protocole d’accord définit les conditions d’engagement et les modalités de collaboration entre les deux parties.

Il s’agit pour l’ANPH et le CFLS de répondre par ce biais aux besoins des personnes sourdes-muettes et les malentendants,  de rendre effective leurs autonomisations, de travailler ensemble pour promouvoir leurs intégrations socioprofessionnelles et d’améliorer ainsi leurs conditions de vie, conformément aux objectifs de développement durable et à la vision 2035 de Djibouti. 

Dans cette convention, les deux institutions s’engagent également à mettre en synergie leurs efforts afin de faire tomber les obstacles liés à la question de ce genre d’handicap.

Ainsi, l’ANPH a pris l’engagement de contribuer à l’unification de la langue des signes francophone à Djibouti, d’assurer la cohésion sociale entre les personnes souffrant de cette déficience auditive, de contribuer à l’élaboration des manuels et notices en langue des signes, de supports pédagogiques pour garantir un enseignement de qualité aux personnes sourdes-muettes et les malentendants souffrant de trouble à l’audition, et enfin de participer au renforcement des capacités des professeurs et interprètes en langue de signes.

La convention met également en exergue la volonté du CFLS CNSS à apporter un appui financier et matériel au profit de l’ANPH dans ses missions d’accompagnement et d’insertion professionnelle des personnes souffrant de trouble auditif, d’ allouer des bourses d’études au profit des étudiants malentendant, de contribuer au renforcement des capacités des professeurs et interprètes en langue de signes et d’assurer des formations au profit des Universitaires et d’apporter un appui en matériel pédagogique.

Pour l’ANPH et le CFLS ‘‘Une personne sourde-muette ou malentendante, n’est pas une personne de moindre qualité’’. Une conviction que les deux partenaires comptent désormais franchir ensemble pour promouvoir et développer mentalement et moralement les djiboutiens atteints de ce genre d’handicap.

Rachid Bayleh