Dans le cadre du lancement du projet Tax4SDGs, une réunion de prise de contact a eu lieu hier à la Chambre de Commerce de Djibouti (CCD) entre l’équipe DGI/PNUD, en charge de l’exécution du projet TAX 4SDGs Djibouti,et le secteur privé, la CCD et le CNED (Confédération nationale des employeurs de Djibouti). Ce projet vise à adapter la fiscalité djiboutienne aux objectifs de développement.
Présidée par la Secrétaire Générale de la Chambre du Commerce de Djibouti, Mme Hibo Osman Ahmed, cette réunion a vu la participation de M. Ernesto Maio, Représentant résident Adjoint du PNUD, de M. Mahammad MoussaRobleh, directeur général des impôts et de M. Abdoulfatah Moussa Arreh, Coordinateur Fiscal National du Projet.Ont également participé à cette réunion, le Secrétaire Général du SEIDSP, la DGA de l’ANPI, le Président de l’ordre des experts comptables de Djibouti, le responsable formation du CLE. Ce projet TAX 4SDGs vise entre autres à la mobilisation des ressources internes et de l’espace budgétaire du pays, la réduction de la pauvreté et des inégalités, la promotion de l’emploi et de la croissance économique, la transition énergétique, l’amélioration de la santé et de l’éducation.
Au cours de cette réunion de prise de contact, la secrétaire générale de la Chambre du commerce a mis en avant que « le secteur privé est à la fois le contributeur majeur et le bénéficiaire essentiel de la politique fiscale. Nous comprenons la nécessité de politique fiscale robuste capable de soutenir les besoins croissants en investissement public et d’assurer la stabilité macro-économique. Cependant pour que le secteur privé prospère et continue d’être un moteur de croissance pour Djibouti, nous avons également besoin d’un environnement prévisible, équitable et compétitif. Dans cette optique, la simplification de la fiscalité est essentielle, nos entreprises font souvent face à la complicité et à l’ambiguïté des dispositions fiscales, une simplification configurerait non seulement une meilleure conformité mais aussi à stimuler la création des entreprises et l’investissement ». En s’exprimant à son tour, Le directeur général des Impôts a quant à lui donner une brève historique de ce projet : « ce que la crise financière de 2008, la pandémie du Covid-19 ont démontré la fragilité des économies des pays en développement et plus particulièrement de l’Afrique. La persistance des instabilités à travers les situations de guerres en cours en Ukraine et le conflit Israélo-palestinien. Ce constat peu reluisant du contexte international a pour corollaire un tarissement de l’aide au développement ».
Ce faisant, les pays en développement doivent compter sur leurs propres moyens en s’attelant à entreprendre un ensemble des démarches qui s’inscrivent dans cette optique de mobilisation des ressources internes.
Et d’ajouter que « c’est dans ce cadre que le ministère du budget et en particulier la direction générale des Impôts a entrepris des réformes à savoir : la réorganisation institutionnelle de la direction générale des Impôts, la réforme des systèmes d’information et le développement d’un nouveau logiciel, la mise en place d’une campagne de sensibilisation de communication axée sur le civisme etc… »
Selon lui, le projet TAX 4SDGs s’inscrit pleinement dans l’alignement des objectifs de développement durable qui permettent de mesurer le maintien d’une croissance économique d’un pays.
Après les allocutions des officiels, c’est par le truchement d’un diaporama qu’une présentation générale de ce projet a été faite par Mme Rachel Beach, spécialiste régionale.
S’ensuivit par la présentation du projet Tax4DGs Djibouti avec le coordinateur Fiscal National. Lequel a éclairé la lanterne aux auditeurs en dressant sur les contours et les points culminant de ce projet.
La réunion s’est poursuivie avec un échange fructueux et la promesse de se voir bientôt. Car c’est avec une approche inclusive et participative avec un dialogue constant avec les parties prenantes qui fera la réussite de ce projet et à son adoption.
Sadik