Sous le haut patronage du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’université de Djibouti en étroite collaboration avec l’agence de coopération internationale (JICA) a organisé hier un atelier deux jours sur le projet pour les méthodes innovantes et durables d’utilisation de l’eau pour l’évaluation du potentiel d’écologisation dans la salle de conférence du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Ces assises de deux jours a vu la participation du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Dr Nabil Mohamed Ahmed, de l’ambassadeur du Japon accrédité à Djibouti, Koji Yonetani, du président de l’université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Houssein, du représentant de l’agence japonaise de coopération international (JICA), Togawa Toru, du représentant de l’université d’agriculture de Tokyo, Dr Shimada Sawahida, du directeur général du centre d’étude et de recherche de Djibouti, Dr Jalludin Mohamed, des chercheurs des deux universités respectives, des enseignants de l’université de Djibouti, des représentants de la chambre de commerce de Djibouti (CCD) et un parterre d’invités.
Ce projet de recherche sur l’utilisation avancée et durable de l’eau associée à l’évaluation du potentiel d’écologisation à Djibouti, dans le cadre d’un partenariat de recherche scientifique et technologique pour le développement durable (SATREPS).
Ce projet de recherche conjointe a pour objectif le développement des activités agro-pastorales sur la base d’une utilisation optimale et durable de sources d’eau dans les environnements arides dans notre pays.
L’objet de ce projet est d’une importance particulière pour le développement du pays dans son ensemble, surtout en ce concerne les activités agro-pastorales qui est un élément essentiel pour réaliser un développement équilibré de notre pays dans son ensemble.
Dans son discours d’ouverture, le représentant de l’agence de coopération international (JICA) a rappelé que « en un demi-siècle, le Japon a exécuté un millier de projets de coopération technique dans le monde entier ».
M. Togawa Toru a indiqué que « les fonctions de ce comité mixte de coordination vont superviser le plan de travail annuel du projet conformément au plan d’opération, examiner les progrès annuels et globaux du projet et évaluer la réalisation des objectifs annuels et enfin trouver les moyens appropriés pour résoudre les problèmes majeurs découlant du projet ou en relation avec celui-ci », a-t-il précisé.
Une approche innovante. Et il a réaffirmé que SATREPS est l’approche la plus récente et révolutionnaire grâce à laquelle la méthodologie scientifique et la coopération technique japonaises les plus récentes offrent aux pays bénéficiaires les mesures nécessaires pour faire face aux problèmes complexes.
De son côté, le président de l’université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Houssein, a déclaré que ce projet permettra d’améliorer les méthodes liées à l’agro-pastoralisme, la sécurité alimentaire qui sont très importants pour notre pays. « C’est un projet phare pour l’université de Djibouti qui fait partie des grands projets de recherche pour l’université de Djibouti et c’est une expérience pour nous de pouvoir travailler avec des collègues japonais. Les discussions entre les différents groupes et de revoir en détail les différents axes du projet », a-t-il conclu ses propos.
Pour sa part, l’ambassadeur accrédité à Djibouti M. Koji Yonetani a mis en exergue que « que ce projet constituera une nouvelle forme de collaboration entre nos deux pays.“«Les relations d’amitié et de coopération entes nos deux pays datent de plus de 40 ans. Et pour ce qui est de la recherche menée par les chercheurs de l’Université d’Agriculture de Tokyo remonte au début des années 1990 ; il y a plus d’un quart de siècle. Mais, je trouve que ce projet de recherche conjointe a les aspects inédits. Et je souhaite que ce projet ouvre une nouvelle page dans l’histoire de notre collaboration », a-t-il souligné.
Et il a ajouté que c’est un projet de recherche conjointe et les recherches sont réalisées en collaboration entre les chercheurs des deux pays. « Et dans ce processus, les échanges mutuels et intenses sont attendus entre les chercheurs et les étudiants de nos deux pays. Ces échanges seront certainement et fructueux mutuellement», a-t-il affirmé en substance.
Dans une brève allocution faite sur place, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Dr Nabil Mohamed Ahmed s’est dit réjoui du lancement de ce partenariat entre l’université de Djibouti et l’université d’agriculture de Tokyo. Et il a précisé que cette dernière œuvre déjà depuis 40 ans dans la recherche en milieu agricole aride à Djibouti. « Ce partenariat sera aussi l’occasion pour nos chercheurs de contribuer au développement de notre pays. Comme l’a indiqué le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, il y a de cela quelques jours lors de la conférence Afrique- Japon, dans sa volonté et la nécessité de renforcer les compétences des cadres africains. Ce partenariat est un premier exemple de ce dont le Premier ministre Shinzo Abe a discuté avec les dirigeants africains et notamment avec le Président Ismaïl Omar Guelleh.
Dr Nabil Mohamed Ahmed a déclaré que « ce partenariat couvre beaucoup de domaines d’intérêt et s’insère dans un projet plus large que nous démarrons et qui s’intitule la mise en place d’un observatoire est africain pour les changements climatiques. Nous souhaitons que dans cet observatoire que tous les chercheurs de l’est africain puissent travailler ensemble pour répondre à la problématique des changements climatiques dans tous les secteurs y compris l’agriculture. La participation des experts, des professeurs, des étudiants japonais dans ce projet est très importante pour Djibouti et l’Afrique de l’Est. Les problèmes de sècheresse posent des problèmes de stabilité, d’accès à l’eau et à l’alimentation. Les travaux de cet observatoire avec votre partenariat pourront permettre à la région IGAD dans un premier temps de se projeter dans la collecte de données, la synthèse mais également la prévention de conflit à travers des projets de gestion de l’eau, de gestion de terre agricoles, de gestion des terres pastorales ».
Le ministre a remercié la JICA qui ne ménage jamais ses efforts pour nous aider dans la recherche scientifique, et pour le développement de notre pays.
Notons au passage que le projet SATREPS est un programme de recherche conjointe qui associe le Japon à des universités et instituts de recherche des pays en développement, pour mettre au point et appliquer de nouvelles technologies et acquérir de nouvelles connaissances scientifiques. Ces efforts visent à répondre aux problèmes mondiaux liés notamment à l’environnement, à l’énergie, aux ressources biologiques, à la réduction des catastrophes et aux maladies infectieuses, et à soutenir l’autonomie et le développement durable des pays en développement. Le projet SATREPS a pour objectif de proposer des solutions à ces différents défis, tout en améliorant le niveau de la recherche dans les universités et les instituts de recherche des pays en développement et en renforçant les capacités globales à travailler sur ces questions.
Mohamed Chakib