L’ambassadeur du Japon à Djibouti, Koji Yonetani accompagné de la représentante résidente du PAM, sous nos cieux, Mutinta Chimuka et des hauts cadres du MAEPE-RH dont le conseiller technique de ce ministère, Tabarik Mohamed Ismaël et le directeur du département ‘‘Agriculture et Forêt’’, Moktar Mahamoud Wabérie, s’est rendu le jeudi 2 juillet dernier, dans les jardins d’Ambouli. La visite de ces différentes personnalités dans ce secteur agricole de la commune de Boulaos de la capitale djiboutienne, s’inscrit dans le cadre du projet d’urgence de lutte contre l’invasion des criquets pèlerins, financé par le gouvernement japonais et mise en œuvre par le ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’eau et des ressources halieutiques (MAEPE-RH) à travers le programme alimentaire mondial (PAM).
Faire un constat des dégâts causés par l’invasion acridienne de janvier 2020 sur les produits agricoles des jardins d’Ambouli et fournir dans la foulée, une aide alimentaire aux agriculteurs touchés par le confinement dû au COVID-19, étaient l’objet du déplacement à Ambouli, le jeudi 2 juillet dernier, de l’ambassadeur de la chancellerie nipponne de notre pays, Koji Yonetani, principale bailleur de fond du projet «Urgence de lutte contre l’invasion des criquets pèlerins» mise en œuvre par le ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’eau et des ressources halieutiques (MAEPE-RH) à travers le programme alimentaire mondial (PAM).
Accompagné d’une délégation de l’organisme d’aide alimentaire de l’ONU de son acronyme en français PAM, conduite par la cheffe du bureau local de cette organisation, Mutinta Chimuka et des hauts cadres du ministère de l’agriculture de l’élevage, de la pêche, de l’eau et des ressources halieutiques (MAEPE-RH) à savoir, le conseiller technique Tabarik Mohamed Ismaël et le directeur de l’agriculture et des forêts Moktar Mahamoud Wabérie, le diplomate japonais a visité plusieurs jardins de ce secteur agricole la commune de Boulaos, situé à quelques minutes de route du Centre National de Formation et de Développement (CNFD), près de l’aéroport de Djibouti.
A leurs arrivées sur les lieux, les membres de la délégation ont visité sous les pas, d’un sage élu de la communauté d’agriculteur-éleveur de ce secteur, plusieurs jardins et notamment les parcelles les plus impactées par l’invasion des criquets pèlerins du mois de janvier de cette année, notamment celles où les séquelles de cette calamité sont encore visibles.
Par la suite, l’ambassadeur Koji Yonetani et ses accompagnateurs ont remis au représentant de cette communauté, des sacs de maïs, de farines, de sucres et de légumineuses et des bidons d’huile de cuisine.
Après remerciement, le porte-parole de la communauté, Bouh Ragueh Hoch a transmit aux membres de la délégation, les doléances de sa communauté.
«Ces derniers temps, nous n’arrivons pas à bien dormir à cause d’une prolifération de moustiques, nous avons donc fort besoin de moustiquaires» a-t-il dit aux visiteurs de marque.
Bouh Ragueh n’a pas manqué de faire part aux membres de la délégation, la multiplication du Prosopis plus connu sous le nom de ‘‘GARANWAA’’ dans le jargon local, qui selon menace leur culture. «Nous demandons l’aide d’un engin mécanique pour les déraciner» a-t-il ajouté.
Dans une intervention prononcée à cette occasion, l’ambassadeur du Japon, Koji Yonetani, a déclaré que son gouvernement apporte des soutiens à la population vulnérable du pays dont notamment celle impactée par les diverses calamités. «Nous sommes venus ce matin ici avec nos partenaires l’organisation onusienne, PAM et le ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’eau et des ressources halieutiques pour apporter un soutien en besoin alimentaire et un soutien visant à revitaliser la production de ces agriculteurs, après les différentes calamités comme l’invasion des criquets pèlerin et le confinement du COVID-19, qui ont sévèrement touchées à ces populations vulnérables de ce secteur» a affirmé le diplomate japonais.
On entendait des propos similaires dans les interventions de la représentante résidente du PAM à Djibouti, Mutinta Chimuka et du directeur du département ‘‘Agriculture et Forêts’’ du MAEPE-RH, Moktar Mahamoud Wabérie.
A l’issue de cette rencontre, le représentant de la communauté a offert des cadeaux traditionnels à l’ambassadeur du japon avant de réciter des prières et des invocations à la miséricorde divine pour que tous les fléaux prennent fin et que les conditions de vie s’améliorent partout dans le pays.
Rappelons que cette visite a coïncidé avec la ratification du gouvernement djiboutien lors de la 11ème séance du conseil des ministres du mardi 30 juin 2020, un projet de Loi, accordant un certain financement d’un montant d’environ 1 milliards FD entre la République de Djibouti et la Banque Mondiale pour soutenir la lutte antiacridienne, préserver la sécurité alimentaire et protéger les moyens de subsistance des populations.
Rachid Bayleh
Il a dit…Koji Yonetani Ambassadeur du Japon à Djibouti
« Avec le MAEPE-RH et le PAM, nous travaillons pour soutenir la population vulnérable du pays et notamment celle impactée par les diverses calamités commel’invasion des criquets pèlerin et l’épidémie du COVID-19 »
«On est là aujourd’hui avec des représentants du Programme Alimentaire Mondial à Djibouti et du ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’eau et des ressources halieutiques avec lesquels nous travaillons pour soutenir la population vulnérable du pays et notamment celle impactée par les diverses calamités comme l’invasion des criquets pèlerin et l’épidémie du COVID-19. Notre visite ce matin sur ce secteur consiste à soutenir la population d’agriculteur habitant sur le rivage de l’oued d’Ambouli, en besoin alimentaire mais aussi nous sommes ici pour apporter également à ces agriculteurs un soutien visant à revitaliser leurs productions. Car comme vous le savez, il y a quelques mois de cela, la région a connu l’invasion d’une importante vague de criquets pèlerin et d’ailleurs tout à l’heure j’ai vu mois même les plantes que ces criquets ont détruit durant cette période. Et c’était incroyable car ces agriculteurs n’avaient plus de récolte après le passage de ces insectes.
La pandémie du COVID-19 qui a beaucoup impacté les populations en général mais surtout celles qui vivent de leurs productions comme c’est le cas ici. Car le confinement décrété par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19, a empêché ces producteurs agricoles de vendre leurs produits au marché. Donc c’est pour ça que le gouvernement du Japon a décidé de travailler avec nos partenaires traditionnels pour apporter les soutiens nécessaires aux populations les plus touchées par les diverses calamités. Je profite de cette occasion pour remercier le représentant de cette communauté ainsi que toute la population de ce secteur pour l’accueil chaleureux. Et je pense que grâce à notre bonne coordination et coopération, nous pouvons ensemble améliorer les conditions de vie des ces populations vulnérables».
Propos recueillis par RB