La réunion du comité de pilotage du programme conjoint de l’Union Européenne et l’Autorité intergouvernementale pour le développement de son acronyme en anglais IGAD, axé dans le domaine de la lutte contre la propagation de la pandémie de la COVID-19, s’est tenue le 23 et le 24 novembre dernier, à l’hôtel Kempinski. L’occasion a été pour les membres dudit comité de pilotage de faire non seulement, le bilan des quinze mois de mise en œuvre de ce programme destiné à atténuer l’impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de la COVID-19 dans la région de l’IGAD, mais de définir également les perspectives d’avenir permettant d’avancer davantage dans la coordination des activités.
L’hôtel Kempinski a abrité le 23 et le 24 novembre dernier, la 4ième réunion du comité de pilotage du programme de l’Union Européenne et l’Autorité Intergouvernementale pour le développement (IGAD), de lutte contre la propagation de la pandémie de la COVID-19 dans la sous région de l’Afrique de l’Est et plus particulièrement ceux des pays membres de l’IGAD. Il s’agit ici d’un programme permettant d’atténuer l’impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de la COVID-19, dans la région de l’IGAD.
L’événement a réuni sur place, des nombreuses personnalités parmi lesquels l’ambassadeur de la délégation de l’UE à Djibouti, Aidan O’Hara, du directeur du Bureau multi-pays de l’UNOPS en Éthiopie et représentant auprès de l’Union africaine, Worknesh Mekonnen, de la directrice de la division Santé et développement social de l’IGAD, Fathia Alwan, de la représentante résidente de l’UNICEF, Melva Johnson, coordinateur de l’agence de coopération internationale allemande pour le développement de son acronyme GIZ, Guenther Meyer, du représentant de l’organisation TradeMark East Africa, Sjoerd H. Visser, la cheffe de projet du bureau local de l’UNOPS, Rossella Monti et des hauts cadres sanitaires des Etats membres de l’IGAD à savoir Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Sud-Soudan, le Soudan et l’Ouganda.
Financé par l’Union européenne, à hauteur de 60 millions d’euros, ledit programme géré par une branche de l’UNOPS basée à Djibouti est mise en œuvre par l’IGAD, l’UNOPS, l’OIM, TradeMark East Africa et l’UNICEF. D’un côté, il vise selon ses instigateurs à renforcer la capacité de coordination de l’action de l’IGAD, en ce qui concerne l’accès aux services de la santé, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (WASH), à lutter contre la violence sexiste, à améliorer l’engagement communautaire, à garantir la sécurité des frontières pour le commerce et à promouvoir les solutions de santé numériques et de l’autre, il est destiné à soutenir particulièrement les travailleurs de première ligne et les groupes vulnérables, notamment les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et les communautés transfrontalières.
Le secrétaire général du ministère de la santé, Dr. Salah Banoita Tourab qui représentait notre pays à cette occasion a, dans son allocution indiqué que les différents sujets traités au cours de cette réunion, permettront d’avancer davantage dans la coordination des activités de lutte contre la pandémie, aussi bien dans le domaine de la mise en place et du renforcement des laboratoires, que ceux des programmes de communication et de vaccinations tout au long des corridors dont notamment sur les sites des postes frontaliers.
Fin connaisseur du sujet, le Dr. Salah Banoita, alors secrétaire général du ministère de la santé de Djibouti, a également mis l’accent sur la nécessité d’installer un observatoire régional, en vue, a-t-il dit, d’anticiper ce genre de pandémie et de contrer les menaces épidémiques dans la sous régions de l’IGAD.
De son côté, la directrice de la division Santé et développement social de l’IGAD, Fathia Alwan a rappelé les missions du comité de pilotage, qui selon elle consiste à «fournir des orientations stratégiques sur les questions politiques et opérationnelles, tout en assurant la complémentarité et la cohérence du projet avec les efforts et les priorités nationales et régionales». L’occasion a été également pour madame Alwan de faire le point sur les activités des quinze mois de mise en œuvre de ce programme d’envergure.
«La mise en œuvre de ce programme est axée sur les zones transfrontalières critiques. Il atténue l’impact sanitaire et socio-économique de la pandémie de la COVID-19, par des actions coordonnées et globales dans 45 sites transfrontaliers installés dans 7 pays de la sous région», a-t-elle indiqué. «Le programme a déjà touché 1,9 million de personnes à travers la région» a-t-elle mentionné avant de faire part aux autres participants que dans certaines zones transfrontalières les plus reculées, ce programme a permis de réhabiliter deux hôpitaux dans l’est du Soudan, la fourniture de services essentiels d’eau et d’assainissement, la surveillance et le dépistage de la COVID-19 aux points d’entrée transfrontaliers, la mise en place et la formation de comités sanitaires transfrontaliers dans 10 sites transfrontaliers. Lesquels ont permis notamment selon la responsable de l’IGAD d’assurer les corridors commerciaux contre une éventuelle insécurité alimentaire et médicale. Selon Mme Alwan, le programme a pu fournir à ce jour, près de 5,6 millions d’EPI, plus de 775 000 kits de test, 22 ambulances, 7 véhicules de terrain dans la région et un laboratoire mobile dans la région.
«La GIZ travaille avec l’IGAD sur la mise en œuvre d’une politique régionale de partage de données sanitaires qui contribuera à la mise en place d’un outil de santé numérique dans la région de l’IGAD» a déclaré, la directrice du département ‘‘Santé et développement social’’ de l’IGAD, pour faire part aux participants l’autre étape importante du projet.
Quant à l’ambassadeur de la délégation de l’Union Européenne à Djibouti, Aidan O’Hara, «L’Union européenne veut s’assurer que personne n’est laissé pour compte».
«Nous mettons l’accent sur la santé et le bien-être des groupes vulnérables de la région, en particulier les travailleurs de première ligne, les communautés transfrontalières, les migrants et les camionneurs» a-t-il précisé par la suite.
Rachid Bayleh
Le point avec… Fathia Alwan
Directrice de la division ‘‘Santé et développement social’’ de l’IGAD
« A ce jour, le programme a fourni près de 5,6 millions d’EPI, plus de 775.000 kits de test, 22 ambulances, 7 véhicules de terrain et un laboratoire mobile dans la région »
«Comme vous le savez tous, le projet ‘‘COVID-19 Response’’ de l’EU-IGAD, est destiné aux communautés vulnérables, dont principalement, les migrants, les réfugiés et les communautés d’accueil, les déplacés internes, les demandeurs d’asile, les populations transfrontalières et autres populations mobiles. (…) La mission du comité de pilotage est de fournir des orientations stratégiques sur les questions politiques et opérationnelles, tout en assurant la complémentarité et la cohérence du projet avec les efforts et les priorités nationales et régionales. (…) En raison des défis techniques rencontrés lors des réunions virtuelles, il a également été convenu que le comité de pilotage se réunisse physiquement tous les quatre mois, afin de suivre de près la mise en œuvre du projet et de fournir des conseils en temps opportun. (…) Au cours de la troisième réunion du comité de pilotage qui a eu lieu en juillet 2021 à Mombasa-Kenya, les participants ont discuté sur l’avancement de toutes les composantes du projet, la réponse de l’IGAD aux crises des réfugiés éthiopiens dans l’Est du Soudan, le déploiement des équipes de réponse rapide (RRT), l’augmentation de la capacité des laboratoires de test de la COVID-19 des États membres et les recommandations des États membres sur la mise en œuvre des activités au niveau national. Le programme a déjà touché 1,9 million de personnes à travers la région grâce à sa mise en œuvre dans les domaines de la santé, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, de la prévention de la violence sexiste, de la communication des risques et de l’engagement communautaire (RCCE) et du commerce sécurisé. A ce jour, le programme a fourni près de 5,6 millions d’EPI, plus de 775.000 kits de test, 22 ambulances, 7 véhicules de terrain et un laboratoire mobile dans la région».
Propos recueillis par RB